plus, rfevant foi que des collines, qui font toutes ou de rocs calcaires
ou de galets arrondis.
- U ne partie de la route que l’on fait: en côtoyant le ruifîeau de
Veaune eit extrêmement agréable; ce ruiffeau eft bordé de prairies
dignes de rivalifer avec celles de la Suifle, & de beaux, arbres qui
eroiflent en, maffil's. fur fes bords.
M ais en approchant de Marfeille, lès chemins remplis dé pout
fiere, entre des jardins il eft vrai, mais des jardins clos de murs ,
annoncent d’une maniéré défagréable l’excès, de la. richefle & de la
civilifatioo.
Cabinet §1 i f 14. D ans mon voyage de 1787, j’èus le bonheur de faire æ
Naturelle *a: connoiffance de M, G rosson , fecretaire de Mcadémie I
de Mar- il eut la bonté de me faire voir l’obfervatoire „ & de: me montrer le
feille. Cabinet de l’Académie, qui renferme d’heureux commencements d’une
colledion d’Hiftoire Naturelle; de. la Provence. Je vis. là des laves des,
volcans éteints de cette province , & en particulier de celui de Beau,
lieu, qui fera le fnjet d’un chapitre de ce voyage. M. G rosson , qui:
le premier a obfervé ce. volcan | me donna des direâions & des recommandations
qui facilitèrent cette petite excurliom.
Site favo- §. i f if.. Je donnai auflî- une- matinée de mon: féjour à Marfeille à:
des expériences au bord de la mer, relatives à. celles que je devois
ses au bord faire fur lé Mont-Blanc. Le lieu que l’on me. confeilla comme le plus
de la mer. pr0 pre ^ fa;rc tranquillement & folitairement ces. expériences eft'fur
la plage voifine du village dé Bouneveine, frtué à | de lieue au Sud de-
Marfeille. Je pailài ,pour arriver à cette plage, par les jardins & par une
belle prairie, qui dépendent du château Borelli, La fîtuation en eft
très-favorable, mais je fus contrarié par un mijl'ral, ou vent du Nord-
Oueft d’une violence horrible. Je fis cependant quelques expériences
dont je rendrai compte ailleurs..
Je ne vis là au bord de la mer , d’autres cailloux roulés que des
pierres calcaires, à l’exception d’un feul pétrofilex; je n?y vis non
«lus aucun coquillage. Sans doute ce n’étoit pas là que M ilo n
s’amufoit à en ramaffer pendant l'on exil à Marfeille, quand il dit ce
mot fi connu fur la belle harangue que Cicéron avoit prononcée pour
la défenfe.
Au refte le château Borelli mérite I’attentïon des ¡étrangers , par la
grandeur & l’élégance de fcs appartements & par la richeffe avec
laquelle ils font meublés.
. §. i f 16. M ais pour un amateur des beautés naturelles, la
la plus-intéreffànte à faire de ce côté de M a r fe ille c ’eft celle de.Notre- Garde,
Dame de la Gardé , a un quart de lieue au Midi de la ville. C’eft g | | fitua,
une colline qui nfeft pas bien élevée, mais doù cependant l’on
découvre une grande étendue de- terres & de mers, & d;Ou lonfignale
l’arrivée des vaiffeâux & leur départ-
L a vue du haut de la plate-forme, qui couronné cette colline,
eft vraiment magnifique';: Marfeille en eft aifez proche, pour que fon
port rempli de vaiffeaux, & la ville qui embrafle toute fa circonférence,
produifent dé-là le plus, grand effet : puis fes baftides innombrables
, dont les murs qu’on domine n’offufquent plus la vue, &
qui dans la belle & riche vallée qu’arrofe le Veaune, paroiffent comme
autant de carreaux d’un immenfe jardin ; puis la mer &fesnombreu-
fes- isles, & les bâtiments à la voile qui peuplent & animent Les eaux -T
fes rivages découpés fous les formes les plus variées ; & enfin des
montagnes, qui bien que peu élevées, préfentent, fur-tout au Sud,
un effet pittorefque. Tout ce grand enfemble forme un des plus beaux
afpeâs maritimes que j’aie eu le bonheur de voir.
Mont».
M r. 1 r ». 8 nes 9Ue
§. 1^17* Q uant à la forme & a la fituation des montagnes que pori voitd^
fon découvre de ce belvédère, on n’en tire pas beaucoup d i n f t r u c -Notre.