Varieté*
de cette
pietre.
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dans les variolites. Puis donc que les cryftaux de porphyre font inconv
teftablement du feldfpath, ceux de la variolite doivent être auffr rangés
fous la même dénomination. On voit dans le fpath calcaire les;
mêmes différences de formes; qui n'empêchent point une dénomination
commune.
J ’a j o u t e r a i , que d’après lés carafteres que j’ai établis, §. iyo^
C , ces grains doivent être rapportés à l’efpece de feldfpath à laquelle
j’ai donné le nord de gras.
La défcriptiôn que je viens de donner de cette variolite 9j ne corn
vient qu’aux variétés dont la pâte eft la plus 'dure,, car en en voit
dont la pâte prcfque tendre, foit naturellementfoit par décompoii-
ti'ùn a en-dehors une apparence terreufe. ( r ) Dans celles-ci, comme
je l’ai dit, cette pâte s’ufe, & les grains dont la dureté eh à-peu-
près toujours la mêmedemeurent extrêmement làillants..'
On en; voit auffii qui ne renferment prefque point degrains, quelques
- unes même qui n;en renferment point du tout, & que lion;
reconnoît à leur pâte,, qui eft conftamment la même-
E n f in o n tr o u v e d e s p o u d în g u e s c o m p o fé s d é fra g m e n ts d e v a rib -
lite s , les u n s ro u lé s g d ’a u tre s a n g u le u x ., ré u n is par, u n e p â te bien
rem a rq u a b le ..
C e t t e pâte eft compofée de la mati'ere de Ik bafe & dé celle dés
grains de la variolite; c’eft-à-dire de feldfpath; blanc gras , & d’ophi-
baze. Ces deux fiibftances font mêlées & entrelacées comme le feraient
( 1 ) M i D o r t h È S a fuivi les changements
de couleur que Tabulent lés variolites
en fedécompofartt. Elles paTTent-dü
verd foncé au jaune par le violet, le rouge
& l’orangé. En même tems elles perdent
leur dureté, & prenrientune odeur d’argille..
Journal deJPhyJique 178<5. T. I.p. 4,6®.
D E L A D U R A N C E , Chap- X X I X . J4 7
AeUx matières vifqueufes que l’on auroit mêlées en les pètriffant enfem-
£îe en différents fens, car la pâte de feldfpath ne donne là aucun mdice
de cryftallifation.
Il faut donc que des mafles de variolites aient été rompues que
fluelques-uns de leurs fragments aient été arrondis, & que ces fragments
arrondis, mêlés avec d’autres qui ne l’étoient pas, aient été
réunis dans le lieu même où fe formoit la variohte , & dans des
circonftances qui s’oppofoient à la cryftallifation neoeffatre pour a
formation des grains.
Au refte on voit fouvent dans ces variolites, des grains reums ,
comme ceux d’une petite-vérole confluente- Ce phénomène n’eft pas
favorable à l’hypothefe de M. d’A u b e n t o n , §. H79, qui J|f fuPPofe
formés chacun à part dans des eaux tournoyantes.
Si on n’en voyoit que deux ou trois réunis de cette maniéré on
pourroit croire qu’ils ont tourné enfembk, mais comme 0
voit fouvent de longues files, où chaque grain conflue avec ceux qut
le touchent, cette fuppofition eft difficile à admettre.
ne poroifTent point non plus comprimés comme ils lê feroient,
s’ils avoient été appliqués les uns contre les autres, -
mation, mais ils font- fondus enfemble comme-des cryftaux, qui le
réunifient dans le liquide où ils fe forment
O n voit fréquemment dans la pâte de ces
pyrites fulfurerax & brillants. On fait | | H | 1 T " J
a trouvé des lames d’ar^lut natif. Journal de Fhyfaue.'IOn
y voit auffi des, cryftaux de ce fchori
je nomme M On y trouve enfin f r é q u e m m e n t de petits «yh
taux, qui paroiffent êtïe- 4s hornblende» X x a