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S O M A C I E S , f. f. pl. ( Hijl.
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■ ) c’ eft une efpece d’efcar-
got affez cürieufe, qui vient
des montagnes de Gènes
dont Ta coquille eft blanche &C
dure. ( D . J . )
POMATIA , (' Conchyol. )
Le limaçon nommé pomatia
par les Naturaliftes , eft celui
des vignes ou des jardins : c’eft le plus commun de
tous. Il a la bouche ronde ; fa couleur tire fur le jaune
, avec deux ou trois bandes plusgrifes ; & fa robe
eft toute ftriée avec cinq tours affez ferrés ; il n’y en
a point dont la plaque foit plus étendue ; fon col
eft terminé par fa te te , qui a quatre cornes, dont
deux plus longues & deux petites au-deffus. Les y eux
font marqués par deux points noirs, aux extrémités
des plus grandes cornes ; l’opercule eft à un des
bouts de la plaque. ( Z ? ./ .)
POMEGUE, ( Gèog. mod. ) île de France,. fur la
côte de Provence , près de l’île d’If. C ’eft une des
trois petites îles communément■ âppciiëesliesde Mar-
f c i ïk , parce qu’elles en défendent le p o r t, n’étant
qu’à une lieue de fon entrée. Elle n’a qu’un mille &
demi de longueur, & un demi-mille de largeur. Cette
île forme une partie du canal qui eft entre les trois
îles de Marfeille ; il n’y a qu’une tour où l’on envoie
un détachement de la garnifon d’If. Elle eft ftérile ,
comme les autres îles voifinès. (Z?. J . )
POMÈR , ( Jardinage.) pomé fedit des laitues, des
choux qui forment une couronne ou tête ronde en
forme de pommes. On dit encore des pommes d’ar-
tichaux.
POMÉRANIE, ( Géog. anc. ) province d’Allemagne
, avec le titre de duché, dans le cercle de la haute
S a x e , bornée au nord par la mer B altique, au midi
par la marche de Brandebourg , au levant par la
Pruffe & la Pologne, & au couchant par le duché de
Mecklebourg. Son nom lui vient du voifinage de la
mer. C’eft l’ancien pays des Vénedes & des Sueves.'
Les Slaves s’y établirent, & y fondèrent un royaume
qui finit au xij. fiecle. La plus grande partie eft au roi
de Pruffe, le refte eft à la Suede. La riviere de Péenne
en fait -la féparation. On divife la Poméranie en cité—
rieure & ultérieure, que f on nommoit autrefois
Poméranie orientale & Poméranie occidentale, L ’Oder
coule entre deux.
L a Poméranie citérieure s’étend le long de l’Oder,
depuis la marche de Brandebourg jufqu’à la mer Baltique
, & depuis les frontières de Mecklebourg jufqu’à
l’Oder. On y trouve Stettin, Guftkow, l’ile de
Rugen, &c.
La Poméranie ultérieure eft entre la mer Baltique,
la Pruffe, & la marche de Brandebourg. Ses villes
font Stargard, C olberg, Rugenw aide, &c. (Z?. / . )
POMERELLIE , (Géog. anc.') contrée de Pologne
bornée au nord par la mer Baltique , au midi par la
Pologne, au levant parla Pruffe, & au couchant par
la Poméranie ultérieure. Dantzick eft la capitale. Les
habitans de cette contrée fe donnèrent à Primiflas II.
roi de Pologne. ( JD. J . )
PO M E T IA , ou SU E S SA -PO M E T IA , ( Géog.
anc. ) ville d’Italie, & la capitale des Volfques, félon
Strabon, l. V. Denis d’Halicarnaffe, l. VL. p. $6 4 .
lui donne le même titre. Cet auteur, de même que
Tite-Live, /. Z. c. liij-. &c L II. c. xxv. fe fert du nom
de SneJJa-Pometià, Pometia eft un furnom qui fut
donné à cette ville pour la diftinguer d’une autre
SueJJa qui étoit chez 1 esidrunci j mais comme la ca-
Tome X I I I .
pitale des Volfques étoit plus confidérable que celle-
ci , on la nomme quelquefois Amplement Suejfa , 6c
quelquefois on ne la défigne que par fon furnom.
Strabon, par exemple , dit que T-arquin le fuperbe
prit SueJJa, entendant par ce mot Suejfa-Pometia ;
& T ite -Live , l. I L c. x vj. qui dans les deux endroits
déjà cités écrit Suejfa-Pometia, dit Amplement Pome•
tia dans deux autres endroits.
De Pometia on fit Pometinus. T ite -Live , 1. 1. c. lv.
en parlant des dépouilles faites fur les habitans de
Pometia, les appelle Pometince manubice j & par con-
traftion, il dit, /. I P . c. xxv. Pomptinus àger, en parlant
du territoire de cette ville. Strabon écrit nafxiv-
nov mMov, Pomentinus campus , parce que la plupart
des Grecs écrivoient Pomentia pour Pometia, que
quelques-uns ont écrit Pomtia & Pontia par contraction.
Ce nom fe cqnferve encore aujourd’hui dans les
maraisPontines. ( D . J . )
POMMADE, f. f. ( Pharmac. ) compofition faite
avec des pommes & des graiffes , pour adoucir ,
embellir la peau , poui en guérir quelques légères
maladies, comme des elevures , des boutons des
gerfures. On fait des pommades de jafmin, d’orange,
de jonquille, de tubéreufe, c’eft-à-dire on leur donne
l’odeur de ces fleurs-là avec leur huile effen ielle. La
pommade commune fe fait avec de la graiffe de chevreau,
des pommes de court-pendu, un citron tranché
par rouelles : on y ajoute un verre d’eau de mé-
liffe ou de fleur d’orange, & demi verre de vin blanc
bouillis, coulés & enfuite arrofés d’huile d’amande
douce ; mais les Parfumeurs ont leurs petits fecrets
pour la compofition des pommades dont les dames
font le plus d’ufage. Ce ne font pas fans doute celles
dont parle Rochefort dans fes mémoires. Il raconte
que fe promenant un jour dans les appartemens des
filles de la reine, il apperçut fur une toilette une petite
boîte de pommade d’une autre couleur que celle
de l’ordinaire ; & qu’en ayant mis imprudemment fur
fes levres , où il avoit un peu mal, il y fentit un mal
enragé, que fa bouche fe rétrécit, & que fes gencives
ie ridèrent. ( D . J . )
Pommade blanche des boutiques, ( Pharmac. )
Selon la defeription de la pharmacopée de Paris ,
prenez racine d’iris de Florence, une once ; acorus
vrai & benjoin, de chacun demi-once ; bois de rofes
& d oux de girofle, de chacun deux gros : pilez ces
drogues-gromerement, ferrez-les dans un nouet &
faites-les cuire à feu doux avec deux livres & demie
de fain-doux, douze pommes de reinette coupées
par morceaux, quatre onces d’eau-rofe, & deux onces
d’eau de fleurs d’orange ; après une cuite très-
légere, paffez fans expreffion, féparez de l’eau la
pommade refroidie qui nagera deftiis, gardez-la
pour l’ufage.
Cette pommade n’eft proprement que du fain-doux
fondu , lavé & aromatifé : elle a dans l’ufage extérieur
les propriétés des graiffes, & de plus l’agrément
du parfum. Voye^ Graisse , Mat. méd. ( b )
Pommade rouge des boutiques, ( Pharm. ) Selon
la pharmacopée de Paris, prenez cire blanche coupée
à morceaux, & moelle de boeuf, de chacune une
once ; pommade blanche, trois onces : faites fondre
ces matières dans un vaiffeau de fayance à un feu léger
; ajoutez alors un gros de racine d’orcanette écra-
fée ; remuez de tems en tems avec une fpatule de
bois , jufqu’à ce que la pommade ait acquis une belle
couleur rouge : alors paffez à-travers un linge , &
gardez pour l’ufage. .
Cette pommade a la même vertu que la pommade
A
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