
 
        
         
		Tête, ôc à la foie par la partie poftérieure  du  corps.  
 Il a la bouche petite, ôc les dents  longues, pointues  
 &  courbes ; les yeux font petits ; il y  a des traite rouges  
 , ôc d’autres  bleus qui  s’étendent  fqr  la  tête depuis  
 les yeux  jufqu’à la bouche.  Ce poifion  n a que  
 quatre nageoires, une fur le dos qui  s’étend depuis la  
 tête jufqu’à  la  queue ;  une  au-deffus de  l’anus ,  qui  
 s’ étend de même jufqu’à la queue , ôc deux aux ouïes,  
 une de chaque côté.  Le  rafon fe  plaît fur l’arène ; il  
 eil commun à Rhodes,  à Malte, à Mayorque  ôc  à  
 Minorque. Rondelet, Hifi. nat. des poifions ,  I.  part,  
 liv. V. ch. xvij.  Voyt{ POISSON. 
 RASPEÇON, voye{ T apeçon. 
 R  ASP-HUIS,  (Hiß. mod.  Economie politiq.)  c’eft  
 ainfi que l’on nomme à Àmfterdam, ôc dans d’autres  
 villes de  la  province  de  Hollande,  des maifens de  
 correction , dans lefquelles  on enferme  les  mauvais  
 fujets, les vagabonds ôc gens fans aveu, qui ont commis  
 des crimes pour  lelquels les lois n’ont point de-  
 cerné la peine de mort.  On occupe les  prilonniers à  
 des  travaux pénibles, au profit du gouvernement.  A  
 Amfterdam  le principal de ces travaux  conftfte à  râper  
 des bois des Indes fort durs, pour fervir dans les  
 teintures; c’eft-là  ce qui  a fait appeller ces  fortes de  
 maifons de  force rafp-huis,  ce qui  lignifie maifon où.  
 Von râpe. 
 RASPOUTES ou R asboutes , f. m.  {Hiß. modl)  
 forte de Banians  dans  les Indes ,  qui  fuivent  à-peu-  
 près les mêmes fentimens que ceux de  la fefte de Sa-  
 marath.  Ils  admettent  la métempfycofe ;  mais en  ce  
 fens que les âmes des hommes paflent dans des corps  
 d’oifeaux, qtii avertilfent les amis des défunts du bien  
 pu du mal qui  leur doit arriver :  aufli font-ils grands  
 obfervateurs  du chant ôc du vol des oifeaux.  Parmi  
 eux à la mort du m ari,  les  veuves  fe jettent dans  le  
 bûcher où l’on brûle le corps de leurs époux, à-moins  
 qu’en  contractant  le  mariage,  il  n’ait  été  ftipulé  
 qu’elles  ne  pourroient  être  forcées à cette cérémonie. 
   Le nom de rafpoutes, fignifie homme  courageux,  
 parce  qu’en  général ceux de  cette feéte font intrépides. 
   Le grand-mogol s’en fert dans fes armées ,ô c  ce  
 font  fans doute  les mêmes que M. de  la Martiniere  
 nomme ragéputes, Ôc qui  compofent les troupes  des  
 rajas ou  petits rois indiens , vaftaux ôc tributaires du  
 grand-mogol.  Les  Rafpoutes  marient  leurs  enfans  
 fort jeunes, comme tous les  autres Banians ;  ôc pàf-  
 fent pour n’être pas fort compatiflans, excepté à l’égard  
 des  oifeaux qu’ ils  prennent foin de nourrir, ôc  
 qu’ils  craignent de tuer, parce qu’ils fe flattent qu’on  
 aura  pour  eux  les  mêmes  égards  lorfqu’après  leur  
 mort  leurs  âmes  feront  logées dans le  corps de ces  
 animaux.  Olearius, tome  I I. 
 RASQUAN,  f.  m.  {Hiß. mod.)  c’eft  le  titre  que  
 l’on  donne  au  roi des  îles Maldives.  Ce  prince  eft  
 très-defpotique ; cela n’eft point  furprenant, ce font  
 les prêtres qui font les dépofitaires de  fon  autorité,  
 ôc qui exercent l’autorité temporelle, ainfi que la fpi-  
 rituelle. Noye[ Naybes. 
 RASSADE,  f.  f.  {Verroterie.')  efpece de  verroterie 
 , ou petits  grains de verre  de  diverfes  couleurs,  
 dontles Negres des  côtes  d’Afrique,  ôc les  peuples  
 de  l’Amérique  fe  parent,  ôc  qu’on  leur  donne  en  
 échange de  quantité de riches marchandifes. {D . J . ) 
 RASSANGUE, f. f.  {Hiß. nat.)  efpece d’oies fan-  
 vages de l’île de Madagafcar.  Ils ont la tête ornée d’une  
 crête rouge. 
 RASSASIANT, adj. RASSASIER, v. a£h {Gram.}.  
 il  fe  dit des mets dont on ne peut manger en  graffde  
 quantité, foit qu’ ils émouffent promptement le goût,  
 foit qu’ils chargent trop l’eftomac, foit qu’ils le remploient  
 facilement  fans de charger,  foit  que  très-  
 nourriffans,,l’appétit en  foit  fatisfait par une  petite  
 quantité. 
 RASSE,  Coronde ,  {Botan.  exot.)  nom  donné 
 par les Céylanois à la plus  fine efpece  de  cannelle -  
 ou d’écorce du cannellier, qui ne croît, que dans  cette  
 île.  Ce mot lignifie cannelle fine ou piquante ; c’eft  
 celle que la compagnie des Indes  orientales Hollan-  
 doifes  apporte  annuellement  en Europe en quantité  
 confidcrable, &  dont le mélange  eft défendu, avec  
 toute autre  efpece de  cannelle,  fous dés  peines extrêmement  
 féveres.  Tranficl. philof.  n°.  409.  Voyt*  
 Cannelle. {D . J .) 
 RASSEMBLER, v.  aft. {Gram.)  c’eft rapprocher  
 des  choies  épar fes.  On  rajfemble des  grains  de  fable  
 en un  tas; on rajfemble des troupes,  on rajfemble.fes  
 enfans  autour de foi. 
 Rassembler  SON  cheval ,  en terme de Manege,  
 c’eft le tenir  dans  la main  &  dans  les  jarrets, de façon  
 que  fes  mouvemens  foxent  plus  vifs  ôc  moins  
 alongés ; efferiivement  le  cheval  paroît alors  beau-  
 couo  plus  court  qu’auparavant.  Se  raffembler,  eft  
 Vzfkion du cheval dans cette occafxon.  Rajjembler fes  
 quatre jambes enfemblt,  mouvement que  fait un cheval  
 pour fauter un fo lle , une haie,  &c. 
 R A S S EM B L E R , en terme de Raffinerie,  c’eft l’a&ion  
 de  ramalfer  dans  de  grands  pots, voye^ P o t s ,  les  
 firops qui  font  fortis des pains, ôc tombés  dans  des  
 pots  d’une  grandeur  proportionnée à celle des formes. 
   Voye[ F o r m e s . 
 R a s s e m b l e r , {Agriculture.)  c’eft la troifieme façon  
 qu’on  donne  à  la  terre, dans  le  labour, avant  
 que de l’enfemencer. On laboure, on refend, onraf-  
 femble. 
 RA SSEOIR,  v . a£f. neut.  réd.  c’eft dans  le  fens  
 réduplicatif, fe remettre fur fon  fiege après s’être levé. 
   Les juges  fe  font raffis, ôc ont  délibéré de nouveau  
 fur cet incident. On raffiedxxn corps qui vacille;  
 les efprits  émus fe raffeient ;  la mer fe rajfitd;  les humeurs  
 fe  raffeient.  L ’ame fe  raffied  de  fon  trouble,  
 d’où l’on voit qu’il fe prend au limple ôc au figuré. 
 RASSIS ,  terme de maréchal ferrant,  nouvelle  application  
 d’un même fer  fur le pie d’un cheval, après  
 lui avoir un peu paré le pié.  On dit : je ne vous dois  
 pas un f e r , ce n’eft qu’un nouveau raffis. 
 RASSURER , v .  aft.  {Gram.)  il  fe  dit  des  chofes  
 ôc des perfonnes.  On raffure un corps qui menace de  
 chûte , comme une muraille par des étais. On raffure  
 celui  qui craint, en  lui montrant l’éloignement ou la  
 vanité du péril.  On dit d’un  tems incertain,  qu’il fe  
 raffurera.  Un heureux  événement  raffure Un  fouvê-  
 rain fur fon trône.  On raffure dans la foi les amesfoi-  
 bles ôc chancelantes. On raffure dans fon parti, celui  
 qui eft prêt à l’abandonner. L ’ame, dans tous ces cas,  
 eft  confidéréë  comme  un  corps  vacillant, qui peut  
 emporter  l’homme à droite  ou  à  gauche,  ôc  qu’on  
 détermine  d’un  côté  plutôt  que  d’un  autre,  ou  
 qu’on  fixe  dans  l’état  de  repos  &   de  fermeté, par  
 despromeffes, des efpérances, des craintes , des menaces, 
  &c. 
 RASSURER, terme de  Fauconnerie, ce mot  fe dit du  
 bec de l’oifeau qui eft rompu ou déjoint. Le bec de l’oi-  
 feau fe rompt, ou parce qu’il eft mal gouverné quand  
 on ne l’ajufte pas comme il faut ; ou parce que quand  
 l’oiféau  paît, il demeure  fur  la  partie  haute  du bec  
 une chair qui s’y  attache, s’y  pourrit, & y  feche fi fort  
 que le bec tombe par éclat.  Les Fauconniers confeil-  
 lent pour y  remédier, de nettoyer bien le bec de Poi-  
 feau, de le polir, &  de le tailler.  Enfuite on doit oindre  
 la couronne  du  bec  de  graillé de poule, couper  
 une partie inutile du bec de defliis, afin  que celui de  
 deffous puifl’e parvenir à fa  grandeur ;  mettre fur  la  
 partie déjointe, pour-la raffurer,  de la pâté fermentée  
 ôc de la poix réfine:  Enfin pendant  tout  ce  tems, il  
 faut  couper  le pât de  l’oifeau  par petits morceaux,  
 pour le nourrir. Foui lloux, Salnove. 
 R A STA , f. m. {Mefure itin. des Germains.) mefure  
 itinéraire  en  ufage  chez  les Germains,  ôc qui leur 
 R A T 
 étoit  propre.  Elle  égaloit  trois milles  romains, bu  
 deux lieues .gauloifes.  Cette mefiire a fubfifté en Allemagne  
 jufqu’au tems de la fécondé race de nos rois,  
 &  peut-être même encore plus tard. Cependant dans  
 l’ulàge a&uel les Allemans emploient le terme de mi-  
 len ou de mille, pour défigner  la  plus petite mefure  
 itinéraire , la lieue ; ÔC ils ont même  communiqué ce  
 mot aux Bohémiens, aux Polonois ôc aux Hongrois  
 -leurs  voiiins.  On ne voit dans les auteurs Allemans  
 qui ont écrit fur cette matière, aucun veftige du mot  
 tafia; mais  il fe  trouve dans  le  nouveau  teftament  
 moefogothique, pour fignifier une diftance itinéraire:  
 dans .les'poéfies runiques ,;le mot rafl eft employé au  
 même, fens.  {D . J .) 
 RASTA T , {Géog. mod.) gros bourg d’Allemagne,  
 dans  la  Suabe, au marquifat de Bade,  avec un château  
 , fur. la Murg, au-defîbus de Kuppenhen.  Il a eu  
 l’honneur d’être le lieu 011 fe traita la paix entre Pem*  
 pereur &  le roi de France en 1714. 
 RASTENBURG,  {Géog.  mod.)  petite  ville  de  
 Prüfte,  dans le Barteniand,  fur  la  petite riviere de  
 Guber.  Elle a été bâtie en 132.9. 
 R A T ,  f. m.  ( Hifi.  nat. Zoolog. )  mus  domefiieus,  
 animal  quadrupède ,  long  d’environ fept  pouces ,  
 depuis le bout du mufeau jufqu’à l’origine,de la queue,  
 qui  eft longue de plus de fept pouces.  Il a la  tête  allongée, 
  le mufeau  pointu  ,  la mâchoire  du  deflbus  
 très-courte, les yeux gros  , les oreilles grandes, larges  
 &  nues , la queue prefqu’entierement  dénuée de  
 poils, mais couvertes de petites écailles difpoféesfur  
 des lignes circulaires qui  l’entourent ; le  poil  eft de  
 couleur cendrée ,  noirâtre fur  la  face  fupérieure de  
 la  tête &  du corps , &   de couleur  cendrée, claire ,  
 &  prefque grife fur la face inférieure.  Il  y  a aufîx des  
 rats brans ôc de prefque noirs ; d’autres  d’un gris plus  
 blanc  ou  plus  roux ;  &  d’autres  tout-à-fait  blancs ;  
 ceux-ci,ont les yeux rouges.  Il feroit inutile de  faire  
 une plus  ample defeription  du  rat, il eft afîez connu  
 par l’incommodité qu’il nous caufe ; il mange de tout ;  
 il femble feulement chercher, par préférence, les chofes  
 les  plus  dures.,  &  il les  lime avee deux longues,  
 dents qu’il a au-devant de chaque mâchoire ; il ronge  
 la laine-, les étoffes,  les meubles ,  perce le bois, fait  
 des trous  dans l’épaiffeur  des murs ;  il  produit  plu-  
 fieiirs  fois par an, ordinairement en été ; les portées  
 font le plus fouvent 'de  cinq ou de fix.  Ces  animaux  
 pullulent beaucoup, mais lorfque  la  faim les preffe,  
 ils fe détruifent d’eux-mêmes ; ils fe mangent  les uns  
 les autres.  Un  gros  rat eft plus méchant,  tk prefque  
 aufîi fort qu’un jeune , chat ;  il a  les  dente  de  devant  
 longues &  fortes. Le chat mort mal, &  comme il ne  
 fe fert gueres que de fes griffes, il faut qu’il foit non-  
 feulement vigoureux, mais aguerri. La belette, quoique  
 plus petite,  eft un  ennemi plus dangereux pour  
 les  rats ;   elle les fuit dans leur  trou ; elle mord avec  
 de meilleures dents que celle du rat, &  au lieu de démordre  
 ,  elle fuce le fang de l’endroit  entamé.  L’ef-  
 pe.ee  de rats paroît être naturelle aux climats tempérés  
 de notre continent, & s ’efî beaucoup plus répandue  
 dans les  pays  chauds,  que  dans les pays froids.  
 Les navires  les ont portés  en Amérique,  aux  Indes  
 occidentales , &  dans toutes les îles de l’Archipel indien  
 ;  il  y  en a  en  Afrique : on  n’en  trouve  guere  
 dans le nord  au-delà  de la Suède. Hifi. nat. génér.  &  
 part. tom. vij.  Voye^ QUADRUPEDE. 
 R at  d’Am é r iq u e ,  mus  americanus,  Klein, animal  
 quadrupède. Il a environ trois  pouces &  demi  
 de longueur, depuis le bout du mufeau  jufqu’à l’origine  
 de la queue,  qui eft longue de  quatre  pouces,  
 de couleur  blanchâtre  &  hériflee de quelques poils.  
 Le dos &  la partie fupérieure de  la  tête font  d’une  
 couleur rouffe jaunâtre ;  le  ventre  &  les piés font  
 blancs. Cet animal a les oreilles  affez grandes, blanchâtres  
 ,  ôc  les  piés  de  derrière  plus  longs ôc plus 
 R A T   81? 
 gros  que'ceux de devant.  Régît, animal, pag. ryi. 
 R at DES CHAMP S ,pétk, mus Sgrefiis mïnor Gefneri;  
 animal quadrupède, qui eft ainfi nômmédans ierégné  
 animal,  &  qui eft appellé campagnol dans l'hifl.  nat.  
 général. & part. ÔC rat de terre  dans les mémoirls de Va-  
 cad. royale des Sciences , annéetySG.  On  lui a donné  
 le nom  de rat  de terre  ponr.le  diftihgùer du rat d'eaut  
 auquel il reffemble par  la forme du corps,  ôc par la  
 couleur ôc la qualité de  fon poil ;  mais il eft plus petit, 
  ÔC il n’habite que les lieux fecs. On en trôuve dans  
 toute l ’Europe.  Il fe pratique  des trous  enterre, ou  
 ilamaftedu  grain,  des  noil'ettes ôc  du  gland.  Dans  
 certaines années  il y  a un  ï|  grand  nombre  de  ceè  
 animaux ,  qu’ils  détmiroient  tout  s ’ils  fubfiftoient  
 long-tems ; inais ils fe mangent les uns les autres dans-  
 le  tems  de  dilètte.! D ’ailleurs  ils  fervent  de  pâture  
 aux mulots ;  ils  font aufli la  proie  des  renards ,  des  
 chats fauvages ,  des martes  ôc  des  belettes.  Les femelles  
 produifent  au printems Ôc en  été  ;  leurs portées  
 font de cinq ou f ix , de fept ou  huit. 11 y  a de ces  
 rats qui font de couleur noirâtre.  Hifl.  nat.  génér: &  
 part. tom.  V i l .   V o y e i QUADRUPEDE'. 
 R a t   d’eau , mus aquaticuS , animal quadrupède;  
 Il a environ fept pouces de longueur , depuis le bout  
 du  mufeau  jufqu’à  l’origine  de  la  queue  ,  qui  eft  
 longue  de quatre  pouces  ôc demi.  Il différé  du  rac^  
 en  ce qu’il  a le poil  moins  liffe  ôc  plus  hêriffé ,  le  
 mufeau plus court ôc  plus  épais ,  les  oreilles moins  
 apparentes ,  &c.  La  face fupérieure  du  rat d'eau  eft  
 de  couleur mêlée de brun ôc  de jaunâtre  , Ôc  la face  
 inférieure  a des  teintes de  jaune pâle , dé blanc fale  
 ôc de  cendré. Cet animal fe trouve fur les bords des  
 rivières, des ruiffeaux,  des  étangs ;  il  fe nourrit de  
 goujons,  de mouteilles,  de verrons, d’ablettes, du frai  
 de la carpe, du brochet, dubarbeau, de grenouilles*  
 d’infeétes d’eau, de racines, d’herbes, &c J1 nage fans  
 avoir  de membrane,entre  les doigts  des  piés  ;  il fè  
 tient fous  l’eau long-tems, ôc rapporte  fa proie pou£  
 la manger fur la terre  ou  dans  fon  trou.  Les  mâles  
 ôc les  femelles fe  cherchent  fur  la  fin  de  l’hiver ;   
 elles mettent bas au mois d’Avril.  Les  portées  font  
 ordinairement de. fix ou fept.  La  chair du rat  d'eau  
 n’eft pas abfolumennt mauvaife ; les payfans la man*  
 gent  les  jours  maigres, Comme  celles de  la  loutre.  
 On trouve des rats d'eau par-tout en Europe > excepté  
 dans les  climats  trop  rigoureux  du  pôle.  Hifii  nau  
 génér. & part. tom. VII.  Voye{ QUADRUPEDE. 
 R at  musqué^,  animal  quadrupède ,  qui  a  line  
 forte  odeur  de  m u fc ;o n le   trouve  en  Rulîîe,  en  
 Mofcovie , en  Laponie.  Il  reffemble  plus  au  caftor  
 qu’aux rats ;  il  a neuf pouces de  longueur  depuis le  
 bout du mufeau jufqu’à l’origine de la quelle, qui eft  
 longue de  fix pouces ôc demi, applatie fur les côtés*  
 large de  huit lign e scon ve r te   d’écailles,  ôc  parfe-  
 mees de  quelques  poils.. le rat mufqué a ,  comme  la  
 taupe, la partie fupérieure du mufeau  alongée ;  l’ouverture  
 de  la bouche  eft  petite ,  ôc  les  yeux font à  
 peine vifibles ; chaque pie a cinq doigts joints enfem-  
 ble par une for te membrane ;.les piés de derrière font  
 plus grands  que  ceux  de devant ;  le  pqïl eft  doux,  
 épais, brillant, ôc de couleur bruneïurle dos de l’animal  
 , ôc  d’un gris blanchâtre  fur  le ventre. Regn,  
 anim.pag.  13  G.  Voye{  QUADRUPEDE,  . 
 R a t   musqué d’Amérique, (  Zoolog. )  animal  
 amphibie  de  l’Amérique  feptentrionale, de la clâffe  
 des  animaux  qui  rongent.  Le rat mufqué ôc le caftor  
 reffemblent de figure à notre rat, mais il eft beaucoup  
 plus gros , pefant  trois-ou  quatre livres ,  ôc Tentant  
 fortement le mufe ;  fa  couleur  eft brune ; il eft  couvert  
 de deux fortes de poils, l’un plus  grand, l’autre  
 plus court &  très-fin, lemblable à du duvet; fes dents  
 font au nombre de vingt ;  fa queue eft couverte d’é-  
 cailles  entourées  de  petits  poils  nombreux  fur  les  
 côtés: ;  les  doigts  de  fes  piés  font .au  nombre  de  
 quatre*