
 
        
         
		fort menu 8c preffé ,  la grappe longue &  fans pépin.  
 Voye{ R a is in  d e  C o r in t h e . 
 Le corinthe violet eft un peu plus gros; il eft aufli  
 excellent  8c  fans  pépin,  mais  fort  iùjet  à  couler,  
 c’eft pourquoi il veut être taille plus long que les au-  
 tr es vignes. 
 Le  raifin  fans pépins eft une'  efpece  de  bar-fur*  
 aube, dont le. grain eft moins gros, &  un peu aigre ;  
 il  eft  très-bon à mettre  au tour n’ayant pas de  pe*-  
 pins, d’où vient qu’on  le nomme gros  corinthe. 
 On  remarque que  tous  les  mufcats  8c les  corin-  
 thes  font  fujets à la coulure, c’eft pourquoi  il  faut  
 les tailler longs ;  on les greffe fur le bordelais quand  
 on ne fe foucie pas de les avoir mufques. 
 La malvoifie eft un raifin gris, qui charge beaucoup ;  
 le  grain en  eft  petit, luCré , releve, hatif, 8c  fi  ]ftein  
 de jus qu’il paffe, ainfi que l’auvernat gris d’Orléans,  
 pour un  des  raifins  les  plus  fondans ;  la  malvoifie  
 rouge eft de couleur de feu, 8c a les mêmes qualités  
 que le précédent. La malvoifie  blanche  eft plus  rare  
 &  moins hâtive ; au refte  la malvoifie grife  eft plus  
 enufage, 8c on  l’eftime la. meilleure  des trois. 
 Il y  a aufli la malvoifie  mulquée,  autrement dit,  
 muj'cat de malvoifie; c’eft un raifin  excellent pour  le  
 relief de fon mule, qui pafle tous les autres ; il vient  
 du Montferrat ;  les  environs de Turin  en  font rem-  
 plis. 
 Le  bourguignon ou  treffeau,  eft  un  raijin noir,  
 affez gros, meilleur  à  faire du  vin  qu’à manger ;  il  
 charge'des plus, 8c donne de groffes  grappes. 
 Le bourguignon blanc, qu’on appelle en quelques  
 endroits mourlon, a les noeuds à deux doigts 8c demi  
 de  diftance  ,  le  fruit  à  courte  queue  8c  entaffé, la  
 feuille  fort  ronde, comme  les gouais,  8c  il réfifte  à  
 la gelée. 
 Le noiraut,  autrement dit teinturier ou plan d 'E f-   
 pagne,  eft une  autre  efpece de bourguignon noir. Il  
 a ,  comme le précédent, le bois dur, noir, la moelle  
 ferrée  8c  petite,  les noeuds près  l’un de  l’autre,  la  
 feuille moyenne &  ronde,  la queue rouge, le grain  
 fe rré,  8c qui  teint  noir ;  il  réfifte  à la  gelée  mieux  
 qu’aucun  autre,  niais  fon  fuc  eft très - plat,  &   ne  
 fert  plus qu’à  couvrir le  v in , c’eft pourquoi on  en  
 plante  peu  dans  chaque  vigne.  Quand on  en  a  un  
 plan  entier, on  en  fait du vin pour teindre les draps.  
 Le raifin qu’on appelle Amplement raifin noir ou rai-  
 Jin  d'Orléans, eft prefque  la même  chofe que le noi-  
 raut.' Le  ploqué lui reffemble  aulfi,  mais il ne teint  
 point ; c’ eft un raifin qui  a dégénéré, 8c fon fuc n’e-  
 tant ni bon  ni délicat,  il  vaut mieux en ruiner  l’ef-  
 pece que de la provigner. 
 Le  bourdelais ou bourdelas  , vitis  uvâ peramplâ,  
 acinis  ovatis.  I. R . H.  s’appelle  en Bourgogne  grey y  
 &   en Picardie grégeoir ;  il  eft de trois  fortes,  blanc,  
 rouge 8c noir. Il a la grappe 8c les grains très-gros ; il  
 eft principalement  propre  à  faire  du verjus  8c  des  
 confitures.  Il  eft  encore  excellent  pour  y   greffer  
 toutes  fortes  de raifins,  entre autres  ceux qui  font  
 fujets à couler,  comme  le  damas  8c  les  connthes  ;  
 à l’égard des mufcats, ils ne feroient plus mufques  fi  
 on  les greffoit  fur une  autre  forte que fur  des mufcats  
 meme. 
 Le raifin  d’abricot,  la  vigne grecque, &  le fori-  
 neau,  font trois efpeces de bourdelais. Le raifin  d’abricot  
 eft ainfi appellé parce que fon  fruit  eft  jaune  
 &  doré  comme  l’abricot, la  grappe  en eft belle  8c  
 des plus  gfoflës. 
 La vigne grecque, vitis acinorubro, duricori, fapore  
 dulci, Garidel  nomme  ainfi le raifin merveilleux ou  
 le  faint-Jacques en Galice, parce que ce canton efpa-  
 gnol  en  eft  plein ;  il eft rouge &  a le grain  gros 8c  
 rond,  le fruit doux, hâtif, 8c bon à faire du vin.  Sa  
 grappe  eft  des  plus  belles 8c des plus  greffes, &  fa  
 feuille,  dans  la maturité du fruit, devient panachée 
 de  rouge, Ce qui eft affez ordinaire aux raifins colorés  
 de noir , de v io le t, &  de rouge. 
 Le forineau ou rognon de  coq eft blanc, a le grain  
 petit  8c long, 8c il eft meilleur à faire du  verjus que  
 du vin. 
 Le fau-moireau s’appelle quille de coq aux environs  
 d’Auxerre ; c’ eft un  raifin  noir,  excellent à manger  
 &  à faire du vin; il  a le  grain longuet, ferme, 8t peu  
 preffé.  Il y   en  a  de  trois  fortes ;  la  première  8c  la  
 meilleure a lejaois.dur ,& d e s  provins noués courts;  
 la fécondé  approche fort de la  première ;  la troifie*  
 me fe nommçj'au-moireau chiqueté, ouprunelas blanc,  
 parce qu’il a  le  bois  plus blanc que les autres ; il fait  
 du vin affez  plat,  ne porte  que par année, 8c il  eft  
 fujet à s’égrener entièrement avant qu’on le  cueille. 
 Le prunelas rouge  ou négrier  a  la côte rouge, le  
 bois noué, la moelle groffe, la  feuille découpée , la  
 grappe grande, claire 8c fort rouge ; il mûrit des derniers  
 , mit  le  vin  âpre  8c de durée,  c’eft  pourquoi  
 on n’en met que peu dans les plans de vignes noires,  
 8c feulement pour noircir 8c affermir le vin ; il refifte  
 à   la gelée;,  .  * 
 Le méfier blanc  eft  un  des meilleurs raifins  pour  
 foire du  vin &  pour manger  ;  il charge beaucoup,  a  
 bon  fuc,  fe garde,  8c  eft excellent à taire  fécher au  
 four. 
 Le méfier noir n’eft pas fi bon, 8c il n’a pas tant de  
 force en vin. 
 Le méfier  v e rd ,  qu’on  appelle  en  quelques  endroits  
 Amplement plan  verd,  eft  le plus recherché,  
 parce qu’il charge beaucoup , ne  coule point, &  fon  
 vin n’ en devient pas  jaune. 
 Le furin  eft une efpece  de méfier un peu pointu,  
 d’un bon  goût, 8c  fort aimé en Auvergne. 
 Le gamet eft un raifin commun, qui charge beau*  
 coup, 8c vient mieux que tout autre, mais le vin  en  
 eft  petit, de  peu  de  faveur, 8c fon  plan  dure  peu  
 d’ années. 11 y  a  le  gamet blanc 8c noir ; on  appelle  
 du vin gro(fier 9  gros gamet. 
 Le godais  eft  fort  commun ;  fon plan  dure  cent  
 ans en terre, &  il a la grappe plus groffe 8c plus longue  
 que le gamet ; mais il eft de pareille qualité pour  
 faire  du  vin.  Il  eft  infiniment  meilleur  en  verjus,  
 foit liquide ou confit, qu’en vin. 
 Outre ces onze efpeces de raifins les  plus générale 
 s,  il y  en a  d’autres  particulières  qu’il eft  bon  de  
 connoître. 
 Le beaunier, ainfi nommé parce qu’il eft fort connu  
 8c  fort eftimé à Beaune,  eft un raifin  qui  charge  
 beaucoup,  8c  tire  fur  le  gouàis  blanc, mais  il  eft  
 bien meilleur ; on l’appelle à Auxerre fervinien. 
 Le  fromenteau eft  un  raifin  exquis 8c fort  connu  
 en Champagne ; il eft d’un gris rouge, ayant la grappe  
 affez grofl'e,  le grain fort ferré, la peau dure, le fuc  
 excellent,  8c  fait  le meilleur  v in ;  c’ eft à  ce  raifin  
 que le vin deSillery  doit fon mérite. 
 Le fauvignon eft un raifin noir, affez gros,  long ,  
 hâtif,  d’un  goût  très-relevé  8c des meilleurs. Il y   a  
 aufli  le  fauvignon blanc,  qui  a les mêmes  qualités  
 que  le noir ; l’un &  l’autre font rares & p eu   connus. 
 Le piquant-paul eft un raifin blanc, fort doux ; on  
 l’appelle autrement bec d'oifeau, 8c en Italie pi{utelli,  
 c’éft-à-dire, pointu, parce qu’il à le grain gros,  très-  
 long ,  8c pointu  des deux côtés. 
 Il  y   a aufli le  pizutelli  v io le t,  dit dent de  loup,  
 qui a le grain  long, mais moins pointu ;  c’ eft un des  
 plus beaux raifins 8c des plus fleuris ; il eft allez bon,  
 & f e  garde long-tems. Nous  avons  encore  un autre  
 raifin  qu’on appelle  le gland, parce  qu’il lui  reffem-  
 ble ; il eft jaune, doux, de  garde. 
 La blanquette  de  limous ,  eft  un  r a ifin   blanc &   
 pellucide comme du verre; la grappe  en  eft  longue  
 8c  affez  groffe.  Il  charge  beaucoup , 8c fon jus  eft .  
 délicieux. 
 L a  roche blanche 8c noirè charge aufïi beaucoup,  |  
 la grappe  en eft groffe 8c longue, le grain affez menu  
 Sc  fort  ferré ;  il  mûrit  avec  peine,  parce  que  c’eft  
 une  efpece de petit bourdelais. 
 Le gros  noir  d’Efpagne,  ou  la  vigne d’Alicante ,  
 donne une groffe  grappe  garnie de  gros grains bons  
 à manger, &  encore  plus  à faire le vin d’Alicante, fi  
 vanté. 
 Le  raifin  d’Afrique  a  fes  grains  gros  comme des  
 prunes.  Il y  a le rouge 8c le blanc.  Ses  grappes  font  
 extraordinaires  pour leur groffeur ; le grain  eft  plus  
 long  que rond ; le bois en eft  épais,  là  feuille  très-  
 grande 8c large ; il veut un foleil brûlant pour mûrir. 
 Le maroquin ou barbarou, eft un gros raifin violet,  
 dont les grappes font aufli  d’une  groffeur  extraordinaire  
 ; le grain en  eft g ros, rond 8c dur, le bois  rougeâtre, 
  8c la feuille rayée de rouge. Il y  en a de cette  
 efpece qui rapporte  extraordinairement. 
 Le  damas,  vitis  damàfcena, H.  R .  P .  eft  encore  
 un  excellent  raifin  à  manger ; la grappe  en  eft  fort  
 groffe  8c  longue , le  grain  très-gros, long,  ambré,  
 ■ 8c  n’a  qu’un  pépin ;  il  coule  fouvent  8c  veut  être  
 taillé long ;  il y  en a de blanc 8c de rouge. 
 Le  raifin  d’Italie,  autrement  dit  pergole\e,  vitis  
 vtrgulana, uvâ peramplâ, acino oblongo, duro, majore,  
 fiubviridi,  de  Garidel, eft  de  deux fortes,  blanc 8c  
 violet ;  il  a la grappe  groffe  8c longue, le grain longuet  
 8c  clair  lemé ,  mais  il   mûrit  avec  peine  en  
 France. 
 La  vigne  de Mantoue  donne vin  fruit  fort  hâtif,  
 mûrit  dès  le' commencement  d’Août.  Le  grain  eft  
 affez  gros, plus  long que  rond, fort jaune, ambré,  
 &  d’un sûr extraordinaire.  * 
 Le raifin d’Autriche ou ciouta, a la feuillle découpée  
 comme le perfil. Il eft blanc, doux, charge beaucoup  
 ,  reffemble  au chaffelas, mais il eft  peu relevé  
 en vin. 
 Le  raifin  fuiffe  eft  plus  curieux  que bon ;  il a  la  
 grappe groffe 8c longue, les grains rayés de blanc 8c  
 de noir, &  quelquefois mi-partis. 
 Voilà  une  énumération  bien ample  des  diverfes  
 efpeces de raifin, car j’aurois peut-être  dû n’en parler  
 que comme Pline l’a fait de fon tems. Les grappes  
 de  raifin y  dit-il,  different  entre elles  par leur  couleur  
 , leur goût, 8c leurs grains  ;  il réfulte de  ces  différences  
 une  multitude  innombrable  d’efpeces  qui  
 v a  fe multipliant  tous les jours ; ici elles font purpurines, 
   là  de  couleur  de  ro fe , vertes  ailleurs; mais  
 les noires 8c les blanchâtres font les plus communes.  
 Les  unes  reffemblent  à des mamelles  gonflées ,   les  
 autres  s’alongent  8c portent  le  grain  long  comme  
 la datte ; en un mot les terreins ne  different pas plus  
 entre  eux  que  les  grappes  de  raifin , enforte qu’on  
 peut affurer qu’il en eft de la vigne comme  des  poiriers  
 8c  des  pommiers,  c’eft-à-dire qu’on en trouve  
 une  infinité  d’efpeces différentes  ;  il s’en produit 8c  
 s’en  peut  produire  tous  les  jours  de  nouvelles. 
 R a is in   b a r b u ,  ( Botan. )  on  fait  que  la  eufeute  
 grimpe  jufqu’au haut  de la plante  à laquelle , elle  eft  
 adhérente, lorfque cela lui eft plus facile. Si la plante  
 eft  baffe,  comme  le  thym  8c  le  ferpolet,  elle  s’y   
 étend horifontalement ;  fi la plante eft  très-haute. &   
 u’elle puiffe pouffer vers le bas, elle jette de  longs  
 lets  qui  femblent  vouloir  chercher la  terre;  c’eft  
 ce qui arrive  lorfqii’ elle eft attachée  à une  grappe de  
 raifin, on  diroit qu’ elle affefte  alors  de  laiffer  pendre  
 fes  tiges qui deviennent  très-longues;  leur  entrelacement  
 forme  une  maffe  qui va  toujours  en fe  
 retréciffant, &  qui donne à cette  grappe de raifin un  
 certain air de monftruofité ;  ce phénomène  en  a  im-  
 pofé,  8c  a valu au raifin  ainfi fait  le nom  de  raifin  
 barbit  ou  chevelu. 
 Lycofthène, dont  l’efprit étoit tout porté pour le 
 merveilleux,   témoin  fon  ouvragé  intitulé,  'prodi*  
 giorurn.&  ofientorutn chronicon ;  Lycofthène ,  dis - je ,   
 ne  trouva  dans  ce  fait  naturel  qu’une  prodigieufe  
 monftruofité,  8c tous ceux qui l’ont fuivi ont vûp af  
 les mêmes yeux ; la nature a paru même à Jean Bau*  
 hin s’écarter ici de fes lois générales. 
 Il eft moins étonnant que Licet ait regardé ce raifin  
 comme un vrai monftre, defirant de prouver qu’il y   
 en avoit  dans  tous  les  genre  d’êtres,  il  a  cité  ces  
 grapes de  raifin pour un exemple des monftres de la  
 végétation. 
 Enfin  Borel  eft  le  premier  qui  ait  reconnu  que  
 cette prétendue monftruofité n’etoit due qu’à la eufi  
 cute qui  s’attachoit à la grappe de raifin, 8c qui félon  
 lui s’y   agglutinoit ; l’ufage  qu’il vouloit tiret  de  ce  
 fait, -l’a  engagé  à  l’obferver un peu  plus  attentivement  
 que ceux qui l’avoient précédé. Comme il vou*  
 loit  expliquer comment un ni de  foie pouvoit s’être  
 enté fur l’oeil d’un particulier, rien ne lui parut plus  
 propre à juftifier cette ente que la eufeute.  Il fe per-  
 îiiada que c’étoit par une  glu qu’ elle  s’attachoit  aux  
 raifins,  8c  qu’il  en  avoit  été ainfi de  ce fil de foie ;  
 cependant il s’eft trompé dans l’une 8c l’autre  de  fes  
 obfervations. La eufeute n’a point la glu qu’il lui  a t tribue  
 , ce n’eft  point  par  elle  qu’elle  s’attache  aux  
 autres plantes, 8c jamais fil de  foie  ne s’eft enté  fur  
 l’oeil de perfonne ;  en un  mot  Borel a expliqué paf  
 une ridicule fuppofition un fait imaginaire. 
 Les tems  ont  change  ;  il  n’y   a  plus  aujourd’hui  
 de  phyficien qui ne  fâche  la  raifon de la prétendue  
 monftruofité  du  raifin  barbu :   mais  le  commun  des  
 hommes eft encore frappé  de  cet  accident,  comme  
 d’une chofe qui tient du merveilleux; &  même quan*  
 tité de gens  qui fe piquent de  connoiffance s  au-def*  
 fus du vulgaire, ignorent que le  raifin barbu n’eft antre  
 chofe qu’un  raifin  où la eufeute  fe  cramponne ,  
 étend  fes  tiges,  8c y  infinue  la partie  avec laquelle  
 elle tire fon fuc nourricier.  Voye{ C u s c u t e . (Z?. / .) 
 Raisin de Corinthe, (Hifi.  des  drog. )  voyez *  
 en l'article au mot R aisin SEC, Botan-,  ( D . J .  ) 
 R aisin de mer ^ephedra, genre de plante dont là  
 fleur n’a point de pétales ;  elle  eft compofée de  plu*  
 fleurs étamines &  ftériles ;.les embryons naiffent fuf  
 d’autres parties de cette plante , 011 fur d’autres plan*  
 tes  du  même  genre  qui  ne  rapportent  point  de  
 fleurs ; ils deviennent dans la fuite un fruit mou, où  
 une baie garnie d’une, capfule ,  qui renferme des fe*  
 mences le plus fouvent oblongues. Tourneforf., Infi,  
 rei herb. porol. Voyeç Rlante. 
 Le  raifin de  mer  eft une  efpece  d’ephedra , nommée  
 par Tournefort ephedra maritima major ; c’eft: un  
 arbriffeau qui  croît à la hauteur d’un homme,  8c fon  
 tronc  eft  quelquefois gros  comme  le  bras;  il  jette  
 plufieurs  rameaux  grêles,  déliés  prefque  comme  
 ceux  du jonc,, féparés  par  des  noeuds,comme  dans  
 l’equifetum,  de  couleur noirâtre ;  Ces  rameaux  fe  
 diyifent  en  plufieurs  autres  dont  les  extrémités  ou  
 fommets font pointus, durs  8c épineux :  cet  arbrif*  
 feau ne porte point de feuilles ; fes fleurs fortent des  
 noeuds  des  branches attachées à un pédicule  menu;  
 elles font difpofées  en petites grappes de couleur her-  
 beufe, blanchâtre ; il leur fuccede dés baies ou fruits  
 pleins de jus ,  foutenues par un  calice  en  forme  de  
 calotte, 8c prenant une couleur rouge quand ils font  
 mûrs ; leur goût eft. acide &  agréable ; ils renferment  
 desfemences triangulaires, pointues, dures, aftrin*  
 gentes ; la racine eft oblongue, noueufe : cette plante  
 vient aux lieux fablonneux 8c maritimes, en Langùe-*  
 d oc,  en Provence, 8c autres pays chauds.  ( D. J .  ) 
 Raisin d’ours ,  {Botan.') Tournefort ne compte  
 qu’une feule efpece de ce genre de  plante qu’ il nomme  
 urfiva , I. R . H.  ô$c).  c’eft  un  petit  arbriffeau  
 bas qui reffemble à l’airelle ou mirtille; mais fes feuilles  
 font plus épaiffes, oblongues, arrondies, appro*