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 OÉtohre, Novembre &  Décembre ne lignifioient-au-  I  
 tre choie que fiptimc , huititmc, nmv imu  Scdixteme  ■ 
 moibde l’année.  . '   i '   S 
 QU1NTIN ,  (G ‘ °g'- moi.) ville de France dans-la  !  
 Uaute Bretagne, à trois lieues  au  fud-oueft de.Saint-  
 ï r ie u ,  dans un.vallon „ fu r  la petite rivieré deiGoy^  ;  
 avec  titre dé  duché, érigé  l’an  16 9 2 ,  en  faveur  du  
 maréchal de Lorges ,  qui obtint en  1706 des lettres-  i  
 patentes, par lefquelles le nom de.Quintin eft change  ;  
 en celui de-Lorges ;  mais maigre  lesdettres-patentes,  ;  
 le nom de Quintin a fubfifté. Le peu de commerce de  ,  
 cette  ville  confifte  en toiles.  Long.  14.  4 b . lau  48. 
 ^Q U IN T U P L E ,  adj. en Arithmétique,  fe  dit d’une  
 quantité cinq fois plus grande.qu’une autre. Ainfi  15  
 eft quintuple d e . 3 ,& 3  eft fous-quintuple de 
 QUINZE , nom  de nombre, (Gramm. )  c élt dix  
 unités^  plus. cinq. 
 Q u in z e  , terme de jeu de.paume, qui lignifie U premier  
 coup gagné d'un jeu.  ■■  .! 
 Quinze fe prend aufli en général pour tous les coups  
 de  paume-  Ainfi on dit’ gagner un î»ùiçe „perdre: un  
 .recevoir un quinze d’avantage àîous jcu\-, &c.  
 QUIRZ.E, ( 4m i )  eft un termedc Palmier^ qui fignii  
 fie qu’un joueur donne à l ’autre krmôitiéd’un fu in y   
 -d’avantage à: tous les jeux d’une partie ; mais comme  
 on  ne  peut pas  compterjun.i4emi^u/uje,  lejoueur  
 qui  reçoit  cet avantage  compte  quinze  au  premier  
 jeu , &  r i e n  au fécond, &   ainfi de fuite  alternativement. 
   -  ,  .  1 
 QUINZIEME,  f. m, ( Anthmiuq. }  lortqu il s agit 
 de fiaàion  ou nombre rompu ,  un. qumqicme ,„trois  
 quinzièmes, cinq quinzièmes, feptquin-(amee, &c.  décrivent  
 en  chiffres , ÿ à r f e i è u  Tf-  Le quinzième de  
 a o  fols eft 1  f, 4den. qui eft une dés parties aliquotes  
 d’une livre tournois.  (D .  J . )   ,  ,  : 
 Q u in z i è m e  , ( Jurifprud.) eft un  ancien  tribut ou  
 impôt établi  fur chaque v ille , bourg, ou autre place  
 dans  toute  l’ étendue  du  royaume  d Angleterre,  &   
 quife leve non par tête ou fur telle &  telle perfonne,  
 mais en général fur toute la ville ou place. Voyez T r i -  
 j îu t   , T a x e , & c.  . 
 On le nommoit ainfi, parce qu’il montoit à la quinzième  
 partie  de  ce  que la ville  av.oit été  eftimée  anciennement  
 ,ou à la quinzième partie des meubles qui  
 appartenoient à chaque particulier, fuivant unejufte  
 eftimation. 
 C’étoit le parlement- qui l’impofoit, &  chaque place  
 du royaume  favoit  à quoi 1 e quinzième montoit pour  
 chaque, parce qu’il étoit toujours le meme ;  au lieu  
 que le fubfide qui fe leve fur les terres &  les biens de  
 chaque particulier, varie néceffairement.  Su b s 
 id e .  S 1 
 Il  paroit  que  le  quinzième  etoit  une  taxe  qu on  
 levoit fur  chaque ville , &c. à proportion des terres  
 &  du terrein  qui  -en  depe-ndoit.  Cambden fait mention  
 de plufieurs  de  ces  quinzièmes  dans  fon  Britan.  
 viz. ,pag.  1 7 1 .  Bath geldabat pro viginti hibis, quando  
 fchlragildabat, &c.  &  pag.  I $ i .   Oldfarum pro quin-  
 quaginta hidïs geldabat, &c. Ces prix étoient fixés fuivant  
 le grand terrier d’Angleterre ; mais dans la fuite  
 on  entendit par  quinzième une taxe impofee  fur  les  
 biens  &  châteaux  feulement ,  &  non fur les  terres.  
 Cette taxe fut accordée parle dix-huitieme parlement  
 d’Edouard  I.  favoir :  Computus  quintee  decimoe régi ,  
 ann. 18 , per archiepifcopos, epifeopos, abbates ,priâtes,  
 comités  barones, &  omnes  alios  de regno ,  de omnibus  
 bonis  mobilibus  concejfoe.  La  ville  de  Londres  paya  
 cette année  là  pour le quinzième  2860  liv.  13   f.,8 d. 
 &   l’abbé de Saint-Edmond , 666 liv.  13 f. 4 d. pour  
 fa part &  par compofition ;  au moyen de quoi  tous  
 jes biens temporels de fon diftrid furent déchargés du 
 quinzième..  . 
 Cet  impôt  fe  levoit par  le moyen  de deux  afief-  | 
 Q u 1 
 fe u r s  é t a b l i s p â r  l e  r o i   d an s  c h a q u e  .c o n t r é e , &  d o u z ë   
 a u t r e s   p a r   c h a q u e   c e n t  p la c e s   ,   q u i  é to ie n t   e n v o y é s   
 p o u r  f a i r e   l’ e ft im a t io n  j iifte   d e   to u s   le s   b ie n s  p e r fo n -   
 n e ls   d e   c h a c u n   fu je t  a u  quinzième. Diclionn. de Charniers. 
  ; 
 Q U IN Z IE M E ,  in t e r v a l le  de . m u fiq u e .  D o u b 
 l e   .Q ç t  av e -.  ( .ÿ )   .-  - 
 QUIOCO, f.  m.  ( Hifl. moi. Culte. )  c’eft le nom  
 .que  les fauvagés  de la. Virginie'donnent  à leur prin-  
 cipale-idole ; cependant quelques-uns la défignentfous  
 le nom d'Okos  ou de Kioufa. Cette idole  n’eft qu’un  
 affemblage de, pièces de bois;, que l’on paré  les  jours  
 de fê te , &  que les prêtres ont foin de placer dans-un  
 lieu  ohfcur  au fond  du  quiocofan  ou  temple,  où  il  
 n’ eft  point  permis au : peuple'de pénétrer ;  là par le  
 moyen de cordes ils imprimentdifférens mouvemens  
 à cette ftatue informe, dont ils fe fervent pour tromper  
 la crédulité, des fauvagés.  Ils  admettent un Dieu  
 infiniment  bon ,  &  à  qui- par  conféquent ils ; jugent  
 qu’il eft’inutile de  rendre de  culte; leurs'hommages  
 font uniquement  réfervés à un efprit  malfaifant  qui  
 réfide dans l’air, dans le tonnerre &  dans les tempêtes  
 ;   il  s’occupe  fans  ceffe  à  défaire  le bien  que  le  
 Dieu de la bonté leur a fait;, c’ eft cet efprit malin que  
 les Virginiens adorent fous le nom de Quioco ;  ils lui  
 offrent  les prémices  de  toutes  les plantes ,  animaux  
 &  poiffons; on  les  accufe même de  lui  facrifier de  
 jeunes garçons de douze ou quinze ans,  que l’on a eu  
 foin  de  peindre  de  b lan c ,&   que  l’on  affomme  de  
 coups de  bâtons pour plaire  à l’id ole, au milieu des  
 pleurs &  des  gémiffemens  de leurs  meres;-;qui  font  
 préfentes à  ces barbares cérémonies.  Les Virginiens  
 élevent  encore  des  pyramides de.pierres  qu’ils peignent  
 de  différentes  couleurs, &   auxquelles ils rendent  
 une efpece de culte, comme à des emblèmes de  
 la durée &  de l’immutabilité de la divinité. 
 QUIOSSAGE ,  f. m.  terme de Tanneur,  qui fe dit  
 des cuirs qui ont paffé fous la quioffe. Le quiojfage des  
 'cuirs ne fe fait qu’après qu’ils ont été lavés 6c. échar-  
 nés  à  la riviere.  Les mégifliers  fe fervent  du même  
 terme à l’égard des  peaux  qu’ils préparent.  Savary. 
 QUIOSSE,  f. f.  terme  de  Tanneur ;   c’eft une  maniéré  
 de  pierre à aiguifer, avec  laquelle on  quioffe  
 le cu ir ,  c’eft-à-dire avec laquelle.on  frotte  le  cuir^  
 •pour en faire  fortir l’ordure. 
 QUIOSSER  LES  C U IR S   ,  (Tannerie.')  c’eft frotter  
 les cuirs, ou les peaux à force de  bras  fur le chevalet  
 avec  la  quioffe,  pour faire fortir  toute  la  chaux 6c  
 les  ordures  qui  peuvent  être  reftées  du  côté de la  
 fleur, c’eft-à-dire du côté où étoit le poil &  la laine;  
 Les Tanneurs ne quiojfent les cuirs qu’après avoir été  
 lavés &   écharnés  à  la  riviere ;  &   c’eft  la  derniere  
 façon  qu’ils,  leur  donnent  avant que  de  les  mettre  
 dans la foffe au tan. Les Mégifliers quiojfent les peaux  
 pour en adoucir la fleur, afin qu’elles fe puiffent con-  
 î'erver  dans  les  diverfes  façons qu’ils leur  donnent,   
 avant que de les mettre dans la cuve avec le fon. 
 QUIPOS, f. m.  terme de relation ;  noeuds de laine  
 qui fervoient, &  fervent encore, félon le rapport de  
 M. Frezier, aux Indiens de l’Amérique pour tenir un  
 compte  de leurs affaires &  de  leurs denrées. 
 Pour comprendre cet ufage, il faut favoir que tous  
 les Indiens lors  de la découverte  de  l’Amérique par  
 les  Efpagnols,  avoient des  cordes  de  coton  d’une  
 certaine  groffeur,  auxquelles cordes ils  attachoient  
 dans l’occafion d’autres petits cordons, pour fe rap-  
 peller par le nombre, par  la variété des couleurs de  
 ces  cordons , &  par des noeuds placés de diftance en  
 diftance ,  les  différentes chofes dont ils vouloient fe   
 reffouvenir. Voilà  ce  qu’ils nommoient des  quipos ;   
 ils  leur  fervoient  d’écritures  6c  d’annales  mémora-  
 tives.,. ■,.,,, 
 L’ingénieufe  Zilia  a  bien fçu  tirer  parti  de  cette  
 idée ; yoici comme elle  s’exprime dans fes  lettres, à 
 Q U  ï 
 fon cher Aza : « Au milieu de mon bouleverfement, 
 » lui dit-elle, je ne  fais par quel hafard j’ai confervé  
 » mes quipos. 'Je les poffede, mon cher Àza , c’eft au-  
 » jourd’hui le feul tréfor de mon coeur, puifqu’il fer-  
 »  vira d’interprete  à ton amour comme au mien. Le.s  
 »  mêmes noeuds qui t’apprendront mon exiftence,en  
 »  changeant de forme  entre tes  mains  m’inftruiront  
 » de  ton fort. Hélas ! par quelle  voie pourrai-je  les  
 »  faire paffer jufqu’à toi ? par quelle adreffe pourront-  
 »  ils m’être  rendus ? je l’ignore encore 1 Mais le mê-  
 » me fentiment qui nous fit inventer leur ufage,,nous  
 >» fuggérerales moyens detrpmper nos tyrans. J ’em-  
 » ploie  toujours  dans  cette  efpérance  à  nouer  mes  
 » quipos,  autant de tems que ma foibleffe me le per-  
 » met.  Ces noeuds qui frappent mes  fens , femblent  
 »  donner plus d’exiftence à mes difeours. La forte de  
 » reffemblance que  j’imagine qu’ils  ont  avec les pa-  
 »  rôles, me fait une illufion qui trompe ma douleur. 
 » Mon cher A za, lui dit-elfe dans une autre lettre,  
 .» je  me  fuis hâtée  de remplir mes quipos,  &  de les  
 » bien nouer, pour  rendre mes  fentimens  éternels.  
 » Que l’arbre de  la  vertu répande à jamais fon .om-  
 » bre fur la famille du pieux  citoyen qui a reçu fous  
 »  ma fenêtre  le myftérieux tiffu de mes penfées ,   &   
 »  qui  l’a remis  dans tes mains! Que'Pachamac,  plus  
 »  puifl’ant  que le foleil,  prolonge fe-s.années, en,ré-  
 »  compenfe de fon adreffe à faire paffer jufqu’à moi  
 »   les plaifirs divins  avec ta réppnfe !. 
 » Les tréfors de l’amour me font ouverts ; j ’y  puife  
 »  une joie délieieufe dont mon ame  s’enivre. En  dé-  
 »  nouant  les fecrets de ton coeur, le mien fe baigne  
 »  dans une mer parfumée. T u v i s ,  & le s  chaines qui  
 » dévoient nous unir ne font pas  rompues !  Tant de  
 » bonheur,  étoit  l’objet de  mes defirs , &   non celui  
 »  de mes efpérances !  (D .  J . ) 
 QUIPROQUO, f. m.  (Gramm.) terme purement  
 latin, mais qu’on emploie en françois pour fignifier la  
 méprife d’une perfonne qui a  donné, p ris, fait ou dit  
 une  chofe pour une autre.  > 
 Ce terme fe dit particulièrement de la méprife d’un  
 apothicaire qui délivre à une perfonne un remede préparé  
 pour-un autre ; ou qui  dans la compofition d’un  
 médicament,  emploie une drogue  pour  une  autre.  
 Voyez Or d o n n a n c e . 
 On le dit aufli par extenfion de toutes les fautes ou  
 méprifes qui fe commettent  en Médecine , foit dans  
 l’ordonnance,1a préparation,ou l’application des re-  
 medes. 
 Un médecin du nord avoue franchement dans une  
 thefe  imprimée  que  les  quiproquo  font  fréquens  en  
 Médecine, &   il  en diftingue plufieurs fortes; les uns  
 regardent le traitement,   les autres le fujet; d’autres  
 Ta  forme  ou  les  effets.  Les-premiers  font  ceux  que  
 fait le médecin ; ceux de la fécondé  efpece viennent  
 du  malade ,   &  les derniers de l’inadvertance de l’a-  
 poticaire. 
 Le même auteur parle aufli des quiproquo des Chirurgiens  
 ,  de  ceux  des  Cuifiniers,  &   de  ceux  des  
 nourrices.  Il  remarque qu’il y   a des  quiproquo falu-  
 taires, qu’il y  en a de dangereux,  &   d’autrés  indif-  
 férens. 
 On.dit proverbialement, Dieu nous préferve d’un  
 • quiproquo. 
 Q U IR ,  l a   TERRE d e   (Gèog. mod.)  nom donné  
 mal-à-propos  par  quelques  géographes au pays des  
 terres auftrales, découvert par Ferdinand de Quiros  
 en  1606.  Cette terre qu’il ralloit du moins.nommer  
 Quiros,  pour faire honneur à celui qui la découvrit,  
 n’eft  autre  chofe que  la terre auftrale  du S. Efprit,  
 fituce au ib deg. de latit. méridionale.  (D . J . ) 
 QU1R A T , f. m.  (poids étranger. ) petit poids dont  
 on fe fert au Caire &   dans le refte  de  l’Egypte.  La  
 dragme vaut feize quirats.  &c  le quirat quatre grainç.  
 (D .V ) 
 Tome X I I I%  ' 
 Q U I   7*î 
 QUIRICO  San ,  ( Gèog. mod. )  bourg ou plutôt  
 village d’Italie,  en Tofcàne dans le Siennois ,  entre  
 Radico-fani  &   Sienne  dont  il  eft  à  20  milles»  On  
 trouve  dans  ce  village  quelques ruines  d’antiquités  
 romaines.  (D . J .)  - 
 QUIRIEU  ,  (Gèog.  mod.)  petite ville  de î*râhce  
 dans le bas Dauphiné au Viennois,  près du Rhône ,  
 à 7   lieues de Lyon.  Long. 2 3 .  lat.  4S. 46 .  JD .  J  S 
 QUIRIMBA,  ( Gcog. mod.  )  îles d’A frique fur la  
 côte  orientale  de  l’Ethiopie,  au  Zanguebar.  Elles  
 prennent  le  nom de  la  plus  grande ,  appartiennent  
 aux Portugais  ,  &  font  en général dépeuplées quoi**  
 que fertiles en gras pâturages. &   en  fruits ,  comme  
 dattes,  oranges,  citrons ,  raifms,   &c.  Les îles qui*  
 rimba  s’étendent depuis  le  10  deg. jufqu’au  iz .  l’ef*  
 pace de 2 deg.  en latitude méridionale.  ( D . J . ) 
 QUIR IN À CIUM Op iu m  ,  ( Mat. mèdic. )  nom  
 donné par quelques écrivains  à  la gomme que nous  
 appelions ajjd foetida. C ’eft un mot barbare du moyen  
 âge fondé fur le birov nuptvi*Kov des G recs,  c’eft-à-dire  
 la gomme  cyrèniaque qui,n’ étoit  cependant  pas  une  
 gomme de mauvaife odeur,  comme  eft Yaffa foetida. tpry QUIRlNAL Mon t,  ( Topog. de Rome anc. ) collis  
 Quirini.  Le mont Quirinal étoit à une des extrémités  
 de Rome  du  côté de la  porte  colline.  On  l’appelle  
 aujourd’hui  monte cavallo,, à caufe de  deux chevaux  
 de marbre  qu’on  y   voit &  qu’on dit être de  Phidias  
 &  de Praxitèle.  (D . J .) 
 QUIRINALES,  f . f .  {A p tiq , Rom.)  Q uirinalia j   
 fête  inftituée  par Numa Pompilius  en  l’honneur  de  
 Romulus après  fon  apothéofe  fous le nom de Quiri-  
 nus.  Cette fête fe célébroit le treize avant les calendes  
 de Mars.,  On l’appelloit  la fête des fo u x ,  parce  
 qu’en ce jour ceux  qui  n’avoient  pas  pu  faire la  fo-  
 lemnité des Fornacales,  ou qui  en avoient ignoré le  
 jour ,  facrifioient à Quirinus  pour expier  leur faute  
 d’ignorance.  (D . J . ) 
 Q U IR IN U S   ,  (Antiq.  rom.  & Mythol. ) ce nom  
 vient de Cures capitale des Sabins ; on le donna à Romulus  
 après le  traité d’union fait  entre les deux peuples  
 ,  &  on le lui confacra dans la fuite.  Numa Pomr-  
 pilius lui  aflîgna  fous  ce nom  un culte particulier ,   
 lui dédia un temple fur le mont Quirinal ,  inftitua les  
 fêtes quirinales  en  fon .honneur,  &   créa..un grand  
 pontife appellé Flamen Quirinalis, lequel devoit être  
 tiré du  corps des patriciens pour prefider  au  culte  
 du nouveau dieu.  Voici maintenant  ce  qui procura  
 l’apothéofe  à  Romulus. 
 Comme il voulut exercer un empire violent fur fes  
 fujets, quelques mécontens le tuerent en plein fénat,  
 &  ce corps illuftre pour éviter le foupçon qu’il avoit  
 eu part à ce crime,  mit au rang des dieux le monarque  
 affafliné.  Numa fon fuccefleur ratifia ce fyftème  
 politique ;  il  lui fit bâtir un  temple  dans  le lieu  où  
 eft  aujourd’hui  l’églife  dé  S.  Théodore.  On plaça  
 dans ce temple une louve de bronze  allaitant Remus  
 &   Romulus;  cette  louve  eft à  préfentau  capitole  
 dans  le palais  des confervateurs.  Dans’ la  fuite  on  
 bâtit à Romulus un  fécond temple  fitué dans la vallée  
 qui eft au-deffous  de l’églife de  S. Vital. 
 Ce  fécond  temple  fut  érigé  l’an  de  Rome  460,  
 Tite-Live &  Denis d’Haly.carnaffe  en  ont  fait l’hif-  
 toire intéreffante ;  ils  nous ont appris que  pendant  
 que Rome.commençoit  àfoupçonner  les  patriciens  
 d’avoir affafliné  Romulus ,  un nommé Julius Procu-  
 lus s’ avança au milieu de la multitude &  parla ainfi  r  
 «  Romulus, fondateur de cette ville,  Romains,  dès  
 »  le point du-jour eft defeendu du ciél,  &  s’eft pré-  
 »  fente à mes y eux ;  dans l’étonnement &  le refpeft  
 »  que m’a  caufé  fa  préfence,  je  l’ai  prié  qu’il me  
 »  fut permis de le contempler à loifir. Allez, m’a-t-il  
 »  répondu,  annoncez à l’univers que la volonté des  
 »  dieux eft que Rome foit  la première ville du mon-  
 Z Z  z Z  ij  *■;