
fervations faites au niveau de la mer dans la zone .
Torride. En France on a remarqué par des obferva-
tions réitérées, que la réfraction eu moindre dans
les grandes chaleurs., & plus petite dans les ;grands .
froids.
On a cherché à expliquer p a r la réfraction, l’obfer-
vation que firent les Hollandois qui pafferent 1 hiver
en 1 597 dans la nouvelle -Zemble. Le foleil qui avoit
entièrement difparu le 14 N ovembre, commença à •
fe montrer de nouveau -le 14 Janvier , c’eft-à-dire
fix jours plutôt qu’ il n’eût dû le faire, fuivant les cal-
ciils agronomiques rapportés dans les actes de Leipjîc
d e /Cgy .
Je ne dois point-oublier que Charles X I . roi de ;
•Suede , étant en 16 9 7 , 'à Tornéao dans la Bothnie
occidentale , fous le 6 5 3 3 latitude » obferva
■ que le foleil ne fe couchoit jamais pendant la nuit du
3 4 au 15 de juin , & qu’il étoit toujours vifible.
Ayant envoyé l’année fuivante Dilembergius &
Spo lio s, deux mathématiciens célébrés, pour obfer-
v e r le même phénomène avec plus d’exaélitude, ,ils
trouvèrent que la nuit du 10 au 1 1 de Juin, le diamètre
du foleil'étoit élevé au-deffus de l’horifon des J ,
& le 1 4 du même mois à 66 degrés 15 minutes; à
Kangis ib trouvèrent que le diamètre du foleil etoit
élevé -au-deflus de l’horifon d’environ deux fois fa
grandeur.
Quoiqu’il femble naturel d’ expliquer ees effets par
la réfraction , cependant il faut avouer que par les
obfervations les plus exaftes faites dans la zone glacée
, les réfractions ne paroiffent pas allez eonfidéra-
blés pour produire des effets fi finguliers. Ainfi il faut
croire ou que les faits dont on vient de parler n’ont :
•pas été bien obfervés , o u , ce quieft plus vraiffem-
blable , qu’ils dépendent de quelque autre caufe.
Réfraction de hauteur, effun arc d’un cercle vertical
, comme S S , PI. aftron.fig. 28. dont la hauteur
d’un aftre S E eff augmentée par la réfraction. Voy*{
Hau t eu r .
Réfraction de déclinaifon, eff un arc d’un Cercle de
déclinaifon , comme «S’ I , dont la déclinaifon de
l'aftre D S eff augmentée ou diminuée par la réfraction.
Voye{ D éc l in a iso n .
Réfraction ddfcenjion & de dfctnfion , eff un arc
de l’équateur D d , dont l’afcenfion & la defcenfion
d’un affre , foit droite ou oblique, elt augmentée ou
diminuée par le moyen de la réfraction. Voye^ As c
ens io n . .
Réfraction de longitude , eff un arc de l’echptique
T 1 , f g . 2t). dont la longitude d’un aftre eft augmentée
ou diminuée parle moyen de la r-éfr action. Voye{
L o n gitude.
Réfraction de latitude, eft l’arc d’un cercle de latitude
S I , dont la latitude d’un aftre T S eft augmentée
ou diminuée par le moyen de la réfraction. Voye[ L a -
TITUDE. Wolf&Chambers. (O)
R é f r a c t io n ; cadrans à réfraction, font ceux qui
indiquent les heures par le moyen de quelque fluide
traniparent, à-travers lequel les rayons du foleil paf-
fent. Voye^ C adran.
Pour décrire ces fortes de cadrans, on prendra
fur le contour du vafe un point quelconque, pour
être le centre du cadran; on appliquera fur les bords
du vafe un cadran horifontal, qui ait ce même centre
, en déterminant la ligne méridienne fur les bords
du v afe, & on y marquera auffi les autres lignes horaires
; enfuite on ôtera le cadran horifontal, & on
placera une corde ou fil depuis le centre dans un plan
perpendiculaire à la ligne méridienne, enforte qu’elle
faffe avec cette ligne un angle égal à la latitude ou
élévation du pôle du lieti ; & que par confequent
cette corde ou fil repréfente l’axe de la terre. Apres
quoi on remplira le vafe de quelque liqueur, & avec
une chandelle, ou quelqu’autre corps lumineux, on
fera enforte que le fil jette fon ombre fucceffivemefit
iiir tous les points horaires placés fur les bords du
vafe , l’ombre de ce même fil au fond du vafe donnera
les véritables lignes horaires , dans chacune
•delquelles on marquera deux ou plufieurs points
pour les tracer ; on effacera enfiiite, ïi l’on veut, les
lignes horaires qu’on avoit d’abord tracées fur les
bords du vafe -, par le moyen du cadran horifontal ;
& enfin, fi on oriente le vafe de façon que fa méridienne
réponde à la méridienne du lieu , le cadran
qui eft tracé au fond du vafe montrera les heures
quand le vafe fera rempli de la même liqueur dont
on l ’avoit rempli avant que de conftfuire le cadran,
(■ O)
R é f r a c t io n , ([Nivell.) eftlabrifure du rayon de
lumière, lorfqu’il change de milieu ; on s’apperçoit
•en nivellant de ces effets caufés par les vapeurs qui
dérangent le rayon viivjel, & on a inventé des tables
pour corriger le niveau apparent fur le vrai niveau ,
qui eft fi confidérab'le qu’il a près d’un pié d’erreur
iur ioootoifes, (A )
R éfractio n , en terme de Commerce , fe dit lorf-
qu’un marchand s’étant trompé dans un compte a fon
préjudice ou au défavantage d’un autre, demande
ou tait reftitution des tommes omifes ou ajoutées par
erreur»
Je Vous ferai réfraction de 40 liv. que. j’ai mis de
trop fur mon mémoire, c’eft-à-dire; je vous ferai
raiton , je vous tiendrai compte de 40 liv. Dictionn.
deConïm. tom. I I I . p . 108S.
REFRAIN ou R E FR E IN , f. m. (Poéfte.) reprife
de quelques mots ,o u même de quelques vers, qu’on
répété au bout du couplet d’une charifon, d’une ballade
, d’un chant ro y a l, d’un rondeau, tr io le t, ou
autre poéfie françoife femblable. Les Italiens l’appellent
dans leurs airs ritornella. Ce mot vient peut-
être de referaneuscantus, chant qui revient toujours;
ce qu’il y a de plus lu r , c’ eft que le refrain doit être
naturellement agréable, plaifant & ingénieux.
Les anciens ont connu les refrains, & lés ont quelquefois
èmployés pour mieux exprimer la force & la
vivacité de la palîion. Bion nous en donne un exemple
dans fon idyle fur la mort d’Adonis , o ii, après
avoir dit d’abord àtauràtov , A'S'àviv, je pleure la mort
d 'Adonis, il répété la même chofe plufieurs fois ,
pour peindre ces tranfports fubits & exceffifs de l’amour
de Vénus. (D . J .)
RE FRAN CH IR , v. n. terme de Marine, on fous-
entend le pronom f e , terme fynonyme à s ’èpufct.
Ainfi , on dit que l’eau de pluie ou les vagues qui
font entrées dans un vaiffeau fe réfranchiffent quand
elles s’épuifent, & que leur quantité diminue par le
moyen des pompes.
RÉFRANGIBILITÉ , f. f, (Optique.) eft la difoc-
fition que les rayons ont à être rompus. Foyei R éfr
a c t io n ,
Une plus grande ou moindre réfrangibilité eft Une i difpofition à être plus ou moins rompu en pàffant
fous le même angle d’incidence dans le même milieu.
Toute la théorie de M. Newton fur la lumierç &
les couleurs eft fondée fur les différentes refrangibi-
Il tés des rayons de lumière. L a vérité du principe
paroîtra par les expériences fuivantes.
i ° . Si l'on fait paffer un rayon de lumière à-travers
un petit trou fait à la fenêtre d’une chambre obfcure
fur un prifme A B C (P l. Optiq.fig. GS. n. 2 .) il peindra
toutes les couleurs de l’aroen-ciel dans toute
leur vivacité fur un papier blanc E F ; faVoir, le rouge
en E , enfuite le jaune, le v e rd , le bleu, & enfin
le pourpre ou le violet ; & la couleur fera la même
fur quelque corps que l’on reçoive la lumière.
Néanmoins cette lumière colorée fe propage en
hgnesclroites, de même que l’aütfe lumière elle fe
réfléchit auffi de la furfaçe d’un m iroir, elle fe romDt
en paffant à-travers une lentille , & conferve tes
couleurs tant apres la réfraftiomqu’après la réflexion.
Ces rayons étant rafiëmblés au foyer d’une lentille
convexe, degénerent en une lumière blanche fort
éclatante; mais ils reprennent leur première couleur
lorfqu ils ont paffé le foyer , parce qu’alors ils s’écartent
oc le féparent de nouveau.
Puis dqnç.que ces,rayons.ns paffant pas le prifme
louffrent une refraaion à leur entrée, & urie autre’
à lear fome /% , ; l'a isy .E , 11 s’enfuit qu’lm rayon
de lumière fe convertit en rayons colorés par la foule
rétraction. r
.. Pujfque les ray.qns -colorés fiàciintinuent mu- I
jouis en lignes droites, quoiqu’ils fe réflécnifiént H miroirs pu qu'ils ferompem dans les ■HH
ils enlu.t qu ils retiennent toutes les propriétés de là
lumière., , r r w Hm B B i? D D %er M décufTation'Sc Un
.melangsdes différens rayonis, colorés, qui les fait pa-
roitre blancs, &gqÿ|;ls..r eprennent leur première
coulent apres leur fsparation au-delà du foyer i il
s enfuit que.lçs rayons-rougesy jaunes , verds-,‘ bleus
& pourpres, étant mêlés, enfemble dans une propor-
■ ■ 1 doivent produire la couleur blanche.
^ Il eil bon d’obferver qtie cette expérience réuffit
egalement quand la chambre n’eft point obfcure , les
couleurs .en font feulement moins iuivies. -
Les rayons qui font le,s pins, réfrangibles par le
prifme D E F ,( Jfg . étant de nouveau rompus
par le prifme G H , dont l'axe eft dans unefituatW
perpendiculaire à-Hégardjde l’axe du premier prifmeï/
lont encore plus romp.usjar le priime C iT , <ue Ik ;
autres rayons qjii ont moins de réfrangibilité. De forte .
que l image NO de figure oblon'guey formée par le
premier prifme, devient alors inclinée , & confer-
Vacr 'a meme largeur, prend la fituation IK.
M. Newton a le premierdéçouverteettepropriété
des rav |n sd e lumière d’être différemment
iU s , dans UsXréfnfthilolaph. de l’année 1 67 5 ; & a
depuis répondu aux objeaions que lui ont fait plu-
entre “ ' f “ Ie p- pardies, M. Manot-
te.&plufieursautres. Il a dans, la fuite: établi plus
au long cetfo theone;, & il l’a éclaircie & confirmée
nombre d’expériences dans fon traité
Ce ne font pas feulement les rayons colorés pro-
duits par la refraaion qu’ils fouffrent dans le priime
mais encore ceux qui fe réfléchiffent des corps opaà
ques, qui ont4 es differens degrés de réfrangibilité &
de «flexibilité ; & commele blanc eft produit parles
mélangés,df plufieurs rayda|: colorés M. Newton
en conclud que toiis les rayons homogènes ont leur
propre couleur quiîépond à leur degré de réfrangibilité
, & qu elle ne peut être changée ni par la réflex
ion , m par la refra&on ; que la lumière du foleil
<Slt un compofe de toutes les couleurs primitives &
que toutes les couleurs compofées ne naiflent que’ du
mélangé de ces dermeres yoyt{ C o u l e u r «-b
Il croit que les différens degréfde réfrangibilité
H H fa différente grandeur des particules dont
les différens rayons Ibnt compofés. Par exemple,
que les rayons les plus réfrangibles, c’eft-à-difé ■ ■ B M MM particules les plus’
groffes, les moins réfrangibles, c’eft-à-dire, les violets,
des plus petits, & tes rayo ânte rméd iaire s'ÿ
l!à'neï ’- 7 " ds Ÿ b eus ’ de particules- d’une groffeur
intermediaire, f 'o y r f R o u g e , 6-c. Ciambirs:'" ■
Le meme auteur remarque qu’une des principavm?
/ ngibilue dfes e rffaiy0onn ds eds ei ulnuemtti.èesre . C1ar ces
fay0n^ ‘<aï w ? remment ta n g ib le s ,fo n t d’abord
diflereihrheht fôthpus pàr la lentille ! & étadf èhfulta
, rapproches , ils forment des foyers différens par leur'
■ M H ceM H | '"g agé M. Newton à ima-
ginerion telefcope catadiopthqùe, 0(1 il fubllitue la
reflexion à la refraôibn , parce que tous les rayons
de lumière réfléchis par un miroir c o n c o u r e n t^ous
au-moins ienfiblement au même fo y e f, ce qui n’arrte ' ‘ P ï daiîs,,las Antilles. BWjüWW HH IfEFRAi P E R , v ,a a ,c e ft frapper de rechef i c y ,
/ article F r a p p e r . y
R e fra p pe,, , ,egme pe Mônnoï* j c'eft frapper dé
nouveau les monnoies décriées biÆflêés par'le frai
on les remet fous de nouveaux coins pour leur donà
ner une autre marque, éviter la dépenfe dé la fonte,
« p a r Ce refrappement il paroît toujours fur la mon ■ B M H B I 'a vieille empreinte. (D . J . )
R E rRAV ER , v, acb urne Pont, d f terre é’e il
rendre _la vaiffelle de1 terre pliis unie , Ipii avec le
H H | I « w t qite.de la M
H R EFREIN , l . rn étroit H Marini ; c’eft le retour
du rejaillemen, des houles ou des groffes vagues dé BiWlil brifer contre M i ■
On m B B M I D H H B H H lin frein.
O n « y ;« e f e s p a f f i o n s i o n r ^ lj, lic a c e des peu-
. R E FR IG ER ENT , f. m. ( ÆWr, ) Vaitfeàù défi
tme à être, rempli ÿeau froide, & au moyen d u ,te l M l appliquer cette liqueur à ur. autre vaiffeau
froid vaPeurs fl11’0 " ptopofé de condenfer par te
Les r i fig m n i les plus utiles, font uiie'efpece dé ■grand aHlambic oHrdinaire.; &HHCh daup ictheaapuite a6u dUist
Plamhcs dt Chimie, & U frptn iin ; q u i e R u n , u y a ii fH boHuts,B enfHermne &l aHrrêté Mdans HUne eBlpec e •«d*e *puetxit HHHHH H H ■ M i M l tremité fupeneure depaffede bord fupérieur B M I
vier & fe pretenté au-delïors dans' une direaion p f l
pre à reeevo,!. le bec d’un alambic ; & que fon ex.'
M im l B iW r i l Perce le ■ du cuvier auprès du
tond, & puiffe être commodément adapté à un récipient.
VdyciUs Planékfs ieC ÿ k ïÉ , -
On petit placer dans 1e même Cuvier plufieurs
tuyaux diftinfls & foparés. Car on a f e i n de plu,
Iiems de ces tuyaux, pour ne pas communiquer aux
produits de certaines diftillations exécutées dans cef
epparetl, certaines quahtésj; principalement 1e goût
& la faveur de quelques fubftances qu’on y aurait
traitées auparavant. On-ne fltaroit, par e x em p llfl
foire paffer de 1 efpnt-de-vin dans uniuyau oi, on à
auparavant diftille une huile efl'entielle, fans que cet
elprit en prenne le ggflt & lM é ® . ■ H I ‘ “r “ 1*, HHHB “ M T e f t d i t d e
tenir ( i)U ra^ r‘uchl^ ‘ mt'u > dcdcla maniéré de l’ob-
, RÉFRINGENT adj (Phyfo.) q „ ; r0mpt. Il fe dit
de Tout corps qu. fait fouffrir à la lumière quelque
refraaion. Un Corps réfringent, la furfoce* refiin-
gent .
v e aR u E. ^ I R E r ’. v ' a f t ; ( Gramrn ) c ’ e f t f r i r e d e n o u Voyc\
F r i r e 6 * F r i t u r e .
R E FR ISER , v. a£l. ( Gramm.) c’eft frifer de-re-
cs articles F r i s e r & F r i s u r e .
R^EFROIDIR , v. a â . & neuf, c’eft rendre moins
chaud ou augmenter le froid, ilfe prend au phyfiqüe
BU S mprah La neige refroidit l’air & la terre. L ’âee
refroidit les pàffions. °
, REFROIDISSEMENT, ( P k y f a ) aftion par laquelle
un corps devient froid, c’eft-à-dire perd de fa
chaleur, ou action par laquelle on refroidit ce même
corps. On donne deux caufes du rtfioidillement aux
corps ;le froid & la denfité des fluides oii l’on plonge
les corps chauds qu’on veut refroidir ; mais il y en a
Y Y y y y ij