
 
        
         
		8°. Lorfqu’un juge attente à l’autorité delà cour,  
 en  paffant  outre  -au  préjudice  des  défenfes  à  lui  
 fiâtes. 
 Enfin il y   a lieu à  la prife  à partie lorfque le  juge  
 laïc empêche  le juge eccléfiaftique d’exercer fa jurif-  
 diction, mais non pas lorfqu’il prend fimplement-con-  
 noiffance d’une  affaire  qui eft de  la  compétence  du  
 juge  d’égliie :  celui-ci en  ce  cas peut  feulement  revendiquer  
 la caufe. 
 article x liij. de l’édit de 169 5  , porte que  les .archevêques, 
  évêques ou leurs grands-vicaires, ne peuvent  
 être prisai parût pour les, ordonnances qu’ils auront  
 rendues  dans  les matières  qui dépendent  de  la  
 jurifdi&ion volontaire ; &  à l’égard des ordonnances  
 ■ 6c jugemens que lefdits prélats ou leurs officiaux  auront  
 rendus, &  qiie leurs  promoteurs auront requis  
 -dansla jurifdiftion  contentieufe, l’édit  décide  qu’ils  
 aie pourront pareillement être pris à partie ni intimés  
 en  leurs  propres  &   privés' noms, fi ce n’eft en  cas  
 de  calomnie apparente,  &  lorfqu’il n’y  aura aucune  
 partie capable  de répondre  des  dépens ,  dommages  
 6c intérêts, qui ait requis ou qui foutienne leurs ordonnances  
 6c jugemens ; 6c ils ne font tenus de défendre  
 à   l’intimation qu’après  que les cours  l’ont ainfi  
 ordonné en  connoiffance  de caufe. Voyeç au digefte  
 le titré  de  variis &  txtràord.  cognit.  & f i  judex  litem  
 fuam feciffe dicatur, &  ail code depoenâjudiçis qui male  
 judicavit.  L’ordonnance  de  16 6 7 ,  titre  X X V .  Bûu-i  
 cheul, verbo prife  à partie. 
 Prise  de  corps  eft lorfqu’on  arrête  quelqu’un  
 pour  le  conftituer prifonnier , foit en vertu d’un  jugement  
 qui  emporte  contrainte  par  corps,  foit  en  
 vertu d’un decret de prife de corps.  On arrête auffi fur  
 la clameur publique celui qui eft pris  en flagrant délit. 
   Voye\ Clameur publique, Contrainte par  
 corps , Decret , Elargissement *  Emprisonnement  
 , Prison,  Prisonnier. («4) 
 Prise  d’eau , c’eft lorfqü’ôri détourne  d’une  rivière  
 oû- d’un étang une' certaine quantité d’eau ^foit  
 pour faire tourner un mendia, ou pour quelqu’autre  
 artifice , foit pour l’irrigation d’un pré. 
 Pour  faire  une prife d'eau il faut être propriétaire  
 de la rivieré ou autre lieu dans lequel on prend l ’eau,  
 ou avoir une conceffion  de celui auquel l’eau appartient. 
 •  On entend quelquefois par prife d'eau , la  conceffion  
 qui  eft faite  à cette fin *  ou  l’eau même  qui  eft  
 prife.  Voye[ Aberrevis ,  Irrigation , Moulin ,  
 Prés. ( A  ) 
 Prisé  d’habit eft  lorfqu’une  perfonne qui  pof-  
 tule pour entrer dans  une maifon  religieufe , eft adroite  
 à prendre Vhabit qui eft propre à l’ordre dont dépend  
 cette maifon ;  c’eft ce qué l’on appelle auffi vé-  
 turt-, voye( VÊÏURÈ. { A   ) 
 Prise dé possession , eft  l’aéle par lequel  on  fe  
 met  en poffeffion de quelque  chofe. 
 On prend poffeffion d’un bien de diverfes maniérés 
 .Q 
 uand  c’eft un meuble  ou  effet mobilier, ori en  
 prend  poffeffion manuellement,  c’eft-à-dire  en  le  
 prenant dans fes mains. 
 Pour tin immeuble on ne prend poffeffion que par  
 des  fixions  de droit  qui  expriment  l’intention  que  
 l’on a  de  s’en mettre en poffeffion ;  comme  en. ouvrant  
 6c fermant les portes, coupant quelques bran«  
 ch es d’arbres, &Ci 
 On prend poffeffion de fon autorité privée* ou en  
 vertu de quelque jugement. 
 Quand  on  prend poffeffion  en  vertu  d’un  jugement, 
  il eft d’ufage de  faire dreffer  un procès - verbal  
 de prife de poffeffion par un huiffier ou par un notaire  
 en préfence de témoins, tant pour, eoriftatèr  le  
 jour  6c  l’heure  à  laquelle  orr a pris  poffeffion * que  
 pour  confiater  l’état  des  lieux  6c  les  dégradations 
 qui  peuvent s’ y  trouver.  V o y e ^   c i -  d e v a n t P o s s e s s 
 i o n . 
 PRISE  DE  POSSESSION,  e n   m a tiè re   b é n é fic ia it, eft  
 l’aûe par lequel on prend poffeffion d’un bénéfice. 
 Lorfqu’on  a  obtenu  des  provifions  en  la  forme  
 appellée d ig n u m f io i t  d’un bénéfice fimple ou à charge  
 d’ames,  il  faut fe préfenter  à  l’archevêque ou  évêque  
 dans le  diocèfe  duquel  le bénéfice eft fitué ;  6c  
 en  l’abfenee de l’archevêque ou  évêque,  au  grand-  
 vicaire ,  pour être  examiné  6 c   obtenir un  v i j a ,  en-  
 fuite il faut prendre  poffeffion. 
 Mais  fi l’on  a  été  pourvu  en  forme  gracieufe  en  
 cour de Rome d’un bénéfice fimple  6c  fans jurifdic-  
 tion, ou fi l’on a été pourvu par l’évêque, on prend  
 poffeffion fans v ifa . 
 En Artois,  en Flandre  &   en Provence il faut des  
 lettres d’attache pour prendre poffeffion en vertu de  
 provifion de cour de Rome, 
 On ne peut prendre poffeffion  des  bénéfices dont  
 l’éleftion  doit etre confirmée par le pape, fans avoir  
 des bulles de cour de Rome ; une fimple fignature ne  
 fuffit pas pour des prélatures. 
 ,On permet quelquefois à  celui qui a été refufé par  
 le  collateûr ordinaire , de  prendre  poffeffion  civile  
 pour  la  confervation  des  fruits, quoiqu’il n’ait  pas  
 encore obtenu le v ifa  ;  mais  cette prife de poffeffion  
 doit être réitérée lorfque  le pourvu a obtenu le v i fa . 
 Lorfqu’il  s’agit d’un bénéfice qui peut vaquer en  
 régale,  il  faut  prendre poffeffion  en perfonne,  car  
 une p r ife  de p o ffe ffio n  faite par procureur n’empêche-  
 roit pas le bénéfice  de vaquer en régale. 
 Quant aux  autres  bénéfices  qui  ne  peuvent  pas  
 vaquer  en  régale, on  en peut prendre poffeffion par  
 procureur  fondé  de  procuration  fpéciale pour  cet  
 effet. 
 Le pourvu  doit prendre poffeffion en préfence de  
 deux notaires royaux  apoftoliques, ou  d’un notaire  
 de cette qualité avec deux témoins.  Voye^ Notaire 
 APOSTOLIQUE. 
 Lorfqu’il s’agit d’un bénéfice dont le titre  eft dans  
 une  églife  cathédrale,  collégiale  ou  conventuelle  
 dans laquelle il y  a un greffier qui a coutume d’expédier  
 les a êtes de p r ife   d e  p o f f e f f io n ,_ c’eft lui qui dreffe  
 le procès-verbal de p r ife  d e   p o ffe ffio n , 6 c  qui en d é livre  
 des  expéditions :  édit  de  16 9 1. 
 Si le chapitre refufpit de mettre le pourvu en poffeffion  
 6c le greffier d’en donner a&e, le pourvu doit  
 en faire  dreffer procès-verbal par  ün  notaire royal  
 6c apoftolique en préfence de deux  témoins. 
 En cas  de  refus d’ouvrir  les portés  de  l’églife,  le  
 notaire  apoftolique  en dreffe lin  à£fe, 6c le  pourvu  
 prend  poffeffion  en  faifant  fa  prière  à  la  porte &   
 en  touchant  la  ferfure , &  même  s’il y  a voit danger  
 à s’approcher dé l’églife, il prendroit poffeffion  à la  
 yûe  du clocher; 6c fi le pourvu eft preffé de prendre  
 poffeffion  pour  intervenir  dans  quelques  procès,   
 ( car autrement  il né  feroit pas reçu partie  intervenante  
 quelque légitime que fût fon titre ) ,  en ce  cas  
 le  juge  l’autôrife à prendre poffeffion dans une  cha'-r  
 pelle prochaine. 
 Faute par le pourvû de prendre poffeffion,  le bénéfice  
 demeuré vacant,  6 c   un  autre  peut  s’en  faire  
 pourvoir 6 c  en prendre poffeffion, 6 c  l’ayant poffédé  
 par  an  6 c  jôur,  il  pourroit  intenter  complainte  s’il  
 étoit troublé par celui qui auroit gardé fes provifions  
 fans  prendre  poffeffion; ou s’il avoit  une poffeffion  
 paifible de trois ans , il feroit confirmé par fa poffeffion  
 trieiinale. 
 Quand  plufieurs  contehdàns  ont  pris  poffeffion  
 d’un  bénéfice  depuis  qu’il  étoit  contentieux  entré  
 eux, aucun d’eux ri’eft répùté poffefféur. 
 Lés dévolutaires doivent  prendre poffeffion dan?  
 l’an ;  les  pourvu?  par mort, oü par téfignation, ou  
 autrement >  ont  trois  années. 
 II  faut néanmoins  obferver à l’égard  des  refigfta-  
 taires, qu’ils n’ont ce délai de trois années que quand  
 le réfignant eft^ncore vivant, car s’il meurt dans les  
 fix  mois  de  la  clate  des  provifions  du  réfignataire,  
 fans  avoir été par  lui  dépoffedé, le  bénéfice  vaque  
 par mort. 
 S’il furvient  quelque oppofition  à  la prife  de poffeffion  
 ,  celui  qui  met  en  poffeffion  le  pourvû  doit  
 paffer  outre  en  obfervant  toutes  les formalités,  6c  
 faire mention de l’oppofition ; enfuitc celui qui  prétend  
 avoir été trouulé intente complainte  devant le  
 juge  royal. 
 Pdur prendre poffeffion  d’un bénéfice, il faut, en  
 préfence  du notaire  apoftolique 6c des témoins, fe  
 tranfporter fur les  lieux  6c  dans l’églife, 6c fe  faire  
 inftaller  par  la  féance  dans  la  place  d’honneur,  le  
 baifer  de  l’autel, le  fon de  la cloche, la priere dans  
 l’églife, 6c les  autres cérémonies  qui  font  en  ufage  
 dans le diocèfe. 
 Quand le bénéfice doit rendre le titulaire membre  
 d’un  chapitre  féculier  ou  régulier,  le  pourvû  doit  
 fe préfenter au chapitre affemblé & -demander d’être  
 reçu &  inftallé  en  payant  les  droits  accoûtumés.. Si  
 le chapitre enthérine la requête,   le  pourvû eft reçu  
 fur-le-champ &   inftallé  tant  dans  le  chapitre  que  
 dans l’ églife, dont le greffier du chapitre donne a£te >  
 ou à fon refus deux notaires apoftoliques, ou un notaire  
 &  deux  témoins. Si le chapitre refufe d’inftaller  
 le pourvû, il prend a&e  du refus, 6c fe fait  inftaller  
 dans le choeur. 
 Il faut à peine de nullité faire infinuer dans le mois  
 la prife  de poffeffion, les procurations,  v ifa ,  attefta-  
 tions de  l’ordinaire,  pour  obtenir des  bénéfices  en  
 forme gracieufe,  les fentences 6c arrêts  qui  permettent  
 de prendre poffeffion civile ; il faut  auffi  fous la  
 même  peine  6c  dans  le même  tems ,  faire  infinuer  
 toutes les bulles  6c  provifions de  cour  de  Rome 6c  
 de  la  légation  d’Avignon: édit de Décembre  16 9 1.  
 Voye{ le Traité de Perard, Caftel, Dhericourt, Fuet,  
 de la Combe.  ( A ) ’ 
 Prisé, f. f. (Marine.) cela fe dit d’un vaiffeau qui  
 a été pris fur l’ennemi. Qn d it, pendant notre courfe  
 qui dura trois mois, nous fîmes quatveprijes, c’eft-à-  
 dire nous primes  quatre vaiffeaux.  prifes  feront  
 conduites dans quelqu’une  des villes ou ports, d’où  
 les  vaiffeaux  qui  auront fait  les prifes feront  partis  
 pour aller faire le cours,  à-moins  qu’ils  n’en fuffent  
 empêchés  par le  gros tems, 6c par un  vent tout-à-  
 fait contraire. 
 Faire  une prife ;  navire adjugé ou déclaré de bonne  
 prife ;   c’eft-à-dire que la juftice  a  déclaré  un  tel  
 vaiffeau  de bonne prife.  Il faut voir  auparavant li  la  
 prifeiera. déclarée bonne. Voye^Pordonnance de 1681,  
 liv. lll.'t it . ix. 
 Les  deniers qui proviendront des prifes faites  par  
 des  navires de  guerre  armés  par  des  particuliers  à  
 leurs frais, en vertu de commiffion, feront diftribués,  
 favoir le cinquième denier  pour le  droit de l’état, &   
 fur  le  reftant  on  lèvera  le  dixième  denier  pour  le  
 droit de l’amiral; enfuite  lafomme  qui  reftera  fera  
 partagée entre les armateurs du vaiffeau ou des  vaiffeaux  
 , les capitaines, les autres officiers &  les mate-  
 lots , fuivantla  charte-partie qui  aura été faite entre  
 e u x .. 
 A l’egard des prifes faites par les navires de guerre  
 de  l’état 6c  de  leur provenu net,  on  en  lèvera  les  
 cinq fixiemes parties pour les droits de l’état, &  fur  
 le reftant on prendra  le dixième  denier  pour l’amiral  
 , &  la fomme qui reftera enfuite fera diftribuée en  
 forme de don gratuit aux  capitaines, officiers &  matelots  
 qui  auront  fait &  amené  les prifes,  à «moins  
 que  par des confédérations particulières, &  en  certains  
 cas,  il n’en fût  autrement ordonné. 
 Si les vaiffeaux des Provinces -  Unies, qui ont été 
 p r is  p a r   le s   e n n em is ,   v ie n n e n t   à   ê t r e   r e p r is   6c  d é liv 
 r e s ,   a p rè s   a v o i r   é t é   d e u x  fo is   v in g t - q u a t r e   h e u re s   
 , a u x  e n n em is ,  i l s  fo n t  t en u s  d e  p a y e r   u n   t ie r s  d e   le u r   
 v a le u r  ;   s’il s  n ’ y   o n t   é t é   q u e   v in g t  -  q u a t re   h e u r e s ,   
 ils   p a y e n t   u n e   c in q u ièm e   p a r t ie ,   6c  s ’ ils  y   o n t   é t é   
 m o in s ,   ils   e n  p a y e n t  u n e   h u it ièm e . 
 V a if fe a u  d e   b o n n e   p r ife ,   c e la   fe   d it  d’u n   v a if fe a u   
 q u e   l’o n   p e u t   a r r ê t e r   c om m e   e n n em i ,   o u   p o r tan t   
 d e s   m a r c h a n d ife s   d e   c o n t r e b a n d e   à   l’ en n em i :  ê t r e   
 d e   b o n n e  prife. 
 Pr ise ,  (S o ie rie .)  n om b r e   d e   c o r d e s   q u i  n e   fo n t   
 p a s   fé p a r é e s ,  6c q u i c om p o fe n t  u n e  p a r t ie   d e  fle u r s  ,   
 d e  f e u i l le s ,  &c.  d an s   u n  d e ffe in . 
 P R I S É E ,   f. f.  (  Jurifprud. )   eft l’eftimattioii qui eft  
 faite  d’une  chofe. 
 I l   e ft   d ’u fa g e   d an s   le s   in v e n t a ir e s   d e   f a i r e   p r if e r   
 le s   m e u b le s  p a r   d e s  h u iffie r s   o u   fe rg en s . 
 Q u a n d  i l  y  a   d e s   c h o fe s  q u i pa ffen t  l a   c o n n o iffa n c 
 e   d e   l’h u i f f ie r ,  c om m e   d e s   l i v r e s ,   de s  p i e r r e r ie s ,   
 o n   fa it   v e n i r   de s  p e r fo n n .e s   d e   l’a r t   p o u r   p r i f e r   c e s   
 fo r t e s   d e   ch o fe s . 
 D a n s  b e a u c o u p  d e  p a y s  la  prifée d e  l ’ in v e n t a ir e   e ft   
 to u jo u r s   c e n fé e   fa ite  à  la   c h a rg e  d e   la   c r u e ,  à -m o in s   
 q u e   le   c o n t r a i r e   n e   fo it  d it   dan s l’ in v e n t a ir e .  Voye^  
 Crue.  r 
 L o r fq u ’ i l   s ’a g it  d e   p r if e r   d e s   im m e u b le s   q u e   l’o n   
 v e u t  p a r t a g e r , o n   fa it   f a i r e   la  prifée  p a r   d e s   e x p e r t s   
 6c  g e n s   à  c e  c o r in o ilfan t .  Voye1  Partage.  (A ) 
 P R I S E R ,   v .   a £ f.  ( Comm. )   m e t t re   le   p r ix   à   u n e   
 c h o fe  ;   c e   fo n t   le s   h u iffie r s   p r ile u r s   q u i  m e t te n t   le   
 p r i x   a u x   m e u b l e s ,   u fte n file s   d e   m é n a g e s ,   6c  m a rc 
 h a n d ife s  q u i fe  v e n d e n t  p a r  a u to r it é   d e   ju ft ic e   d an s   
 le s  e n c an s   p u b lic s .  L e s   m a îtr e s   ju r é s  -  e x p e r t s   c h a r p 
 e n t ie r s   o û   m a ç o n s  prifent le s   o u v r a g e s   a e  ch a rp e n t 
 e  ,  m a ç o n n e r ie ,  6c c o u v e r tu r e  d o n t   le s  p r ix   fo n t  e n   
 c on te .ftation e n t r e   le s  b o u r g e o is   6c  le s  e n t r e p r e n e u r s   
 6c  o u v r ie r s .   Voyez  Huissier  priseur,  E x pert, 
 &c. 
 P R I S E U R ,   o f fi c ie r   q u i  m e t  le   p r i x   a u x   c h o f e s ,   
 d o n t   la   v e n t e   fe   fa it  p a r   o rd o n n a n c e   d u   ju g e .  Voyeir  
 Huissier. 
 P R I S M E ,   f. m. ( Géomét.) eft le nom qu’on donne  
 en Géométrie, à tout folide ou corps qui eft renfermé  
 par plus de quatre furfaces  planes, 6c dont fes bafes '  
 font égales, parallèles, feniblabiés, 6c femblablement  
 plaquées, Voye^ Solide.. 
 Ce mot vient du grec vpnrpa.,  qui fignifie quelque  
 chofe de fcié Ou de coupé. 
 L e   prifme  s’ e n g e n d re  p a r   le  m o u v em e n t   d’u n e   fig 
 u r e   rectiligne c om m e   A  B   C ,   P l.  Giométr. fig.  1 6V  
 q u i d e fc e n d   to u jo u r s   p a ra l lè lem e n t  à   e lle  -  m êm e   le   
 lo n g   d’u n e   lig n e   d r o ite  A  E . 
 S i   la   fig u r e   d é c r iv a n t e   e ft   u n   t r i a n g le ,   le   prifme  
 s ’ a p p e lle   a lo r s  prifme triangulaire ;   fi  la  fig u r e   e ft   u n   
 q u a r r é ,  le  prifme  s ’a p p e lle  prifme quadrangulaire. 
 P a r  la  g é n é r a t io n  d u  prifme,   il   e ft   é v id e n t  q u e   c e   
 fo lid e   a   d e u x   b a fe s   é g a le s   6c  p a r a l lè le s   ;   q u e   fo n   
 c o n to u r   e ft   c om p o fé   d ’au tan t   d e   p a ra l lé lo g ram m e s   
 q u ’ il   ÿ   a   d e   c ô t é s   d an s   la   f ig u r e   d é c r iv a n t e   o u   l a   
 b a fe   ;  q u ’en fin  to u te s   le s  f e r i o n s  d u  prifme p a r a l lè le s   
 à   fa  b a i e ,   fo n t   é g a le s . 
 T o u t  prifme  t r ia n g u la ir e   p e u t   f e   d iv i fe r   e n   t r o is   
 p y r am id e s   é g a le s .  Voyeç  Pyramide. 
 ■  P o u r   m e fu r e r   la   fu r fa c e  6c la   fo l id i t é  d’u n  prifme,   
 i l   f a u t   d’a b o rd  t r o u v e r   l’ a i r e   d e   la  b a f e ,  p a r  e x em p le   
 A B C 6 c  la  m u lt ip lie r  p a r   z . (  Voye{ T riangle )   o n   
 c h e r c h e r a  en fu ite  le s  a i r e s  d e s  p lan s  o u  p a r a l lé lo g r am m 
 e s   q u i  fo rm e n t  le   c o n to u r  d e  la   fu r fa c e  ;  la  fom m e   
 d e   c e s   a ire s   é tan t   a jo u t é e   à   c e   p r em ie r   p r o d u i t ,   
 d o n n e r a  l a   fu r fa c e  c h e r c h é e .  E n fin   on m u lt ip lie ra  la   
 b a fe   B  A  C  p a r   la  h a u t e u r ,   le  p ro d u it   fe r a  la  fo lid it é   
 c h e r c h é e  d u  prifme  A  B  C  D  E  F .  T o u s   le s  prifmes  
 fo n t   e n t r’ e u x ,   en r a ifo n  c om p o fé e   d e  le u r s   b a fe s  6c  
 d e   le u r s   h au teu rs  :  f i  d o n c  le s  b a fe s   fo n t   é g a l e s ,   il s