
 
        
         
		Ses f a i t s  naiffent aux  Commets  des  tiges feules  à  
 feules ,  composées  chacune  de  cinq pétales, jaunes ,  
 difpofées en rofe, un peu larges, arrondies en coeur,  
 portçes  fur  de  longs pédicules, .de  peu  de g g g |   
 avec vingt étamines à Commets  allonges en forme de 
 ^ L o r fq u e  ces fleurs  font tombées, H piftildevient  
 un fruit prefque rond,  compofe de plufieprs fenwn-  
 ces pointues ,  ramaffées  en maniéré, de S B  I  enveloppées  
 par le  calice  de  la  fleur.  Cette plante croit  
 dans les champs, aux lieux fablonneu* «cpierrwx,  
 aubord des  eaux ,  dans les  Ijois  humides &  ou*ra-  
 geux ;  elle fe trouve prefque partout ;  elle fleurit en  
 Mai &  Juin.  (D .  / )   f   r  •. 
 Quin t e-feu il le  , {Mat. med.)  on fe fert princi-  
 paiement en médecine de  la racine  de  cette plante,  
 &n a coutume de la monder de fa premier ecorce,8c  
 d’une corde- qu'elle  contient  dans fon milieu,  8c de  
 la faire flécher pour,sÿnferviraubefoin.  ,  f. 
 L a  racine de — W  efl un vulnéraire aflrin-  
 eent  très-communément employé dans,  les  titanes,  
 les apofemes ,boui'.!o'ns deltinés a arrêter les hemorÆ 
 a S f  '  B   « r é 'd e  ten t re , la dyffenterie  6-c. 
 La  racine de quim-fiuilk a été auffi ^ r d e e  dans  
 tous  les tems comme  un  puiffant  fébrifuge.  Ce re-  
 medeétoitufitë du tems d’Hippocrate.On a employ é  
 la deco$ipn de quintt-fcuîUe  pour  tifane ou boiffon  
 ordinaire  non-leulement dans le traitement des fae-  
 vfes intermittentes ; mats  encore  dans  celuides fièvres  
 malignes. La maniéré la plus ufitçe de la donner  
 dans les fievres intermittentes, c’eft: défaire prendre  
 un  gros de  cette  racine  en  poudre  dans  un  verre 
 d’eau ou de vin un peu avant l’accès.  ,  . 
 La racine de quinte-feuille entre dans l’eau generale  
 de la  Pharmacopée  de Paris ,  6c dans  la  thériaque.  
 Les feuilles entrent dans le baume vulnéraire, (b)  
 QUINTELAGE ou QUINT1L A G E , f. m.  terme de  
 commerce de mer ?  ufité en quelques endroits pour fi-  
 gnifier ce qu’on nomme plus communément lejt. Les  
 Flamans dilent quincelage.  Voyeq L e st . 
 Q u in t e l a g e , lignifie  auffi,  en baffe Bretagne,  
 C ordinaire Ou le port des hardes  qu’ il eft permis a chaque  
 matelot qui s’ embarque de  porter  avec  fo i,  ce  
 qui fe  régie au poids, 6c dont  les matelots conviennent  
 en s’engageant.  On  le  nomme auffi matelotage.  
 Diftion.de commerce. 
 QU IN TER , v . a. (Monnaie.) quinter 1 o r , 1 argent,  
 c’eft  le  marquer  après l’avoir elfaye 6c pefé , &  en  
 avoir fait payer le droit de quint au roi ; ce terme eft  
 particulièrement en ufage  dans  les mines du Potoli,  
 du C h ily , &  de  la nouvelle  Efpagne,  d’où il a pâlie  
 en Europe parmi »ceux qui font  le  commerce de 1 or  
 &  de l’argent en matière , 6c non en  efpece s .(D .J.) 
 QUINT.ERONÉ, adj. (H ft. moderne.) nom qu’on  
 donne aux  enfans des quarteronés.  Voyei Quarte- 
 ^Q U IN T E U X , C A P R IC IEU X ,  FANTASQUE  
 BOURRU,  BISARRË , (Symnym.) toutes eps qua  
 lités, très-oppofées  à la bonne focieté, font 1 effetI  
 &  en même  tems  l’expreffion d’un goût particulier ?  
 qui s’écarte mal-à-propos de  celui des  autres.  C eft  
 là  l’ idée générale qui les fait fynonymes, 6c fous laquelle  
 ils font  employés  allez indifféremment  dans  
 beaucoup d’o.ccalions,parce qu’on n’a point alors en  
 vue  les  idées particulières qui  les diftinguent ; mais  
 chacun n’ en a pas moins fon propre caraaere,que peut-  
 être on rencontre affez heureufement en difant que,  
 s’écarter du goût, par £xcès de délicateffe,ou par une  
 recherche du m ieux, faite hors  de faifon, c’eft être  
 fantasque;  s’en écarter par une fimple fingularité d’ob-  
 jet non  concevable, c’eft être bïfarre;par inconftan  
 ce ou changement fubit de goût, c’ eft être capricieux,  
 par une  certaine révolution  d’humeur  ou  façon  de  
 p enfer, c’eft être quinteux ;  par groffiereté de moeurs 
 &  défaut d’éducation, e’eft  être bourru. 
 Le fantafqueidit proprement quelque chofe de difficile  
 ;  le  bifarre, quelque  chofe  d’extraordinaire ; le  
 capricieux , quelque chofe d’arbitraire ;  le quinteux ^  
 quelque chofe de périodique ; 6c  le bourru,  quelque  
 chofe de mauffade.  Girard.  (D .J . )   .  .. 
 Quinteux ,  (Maréchal.) on appelle ainfi un cheval  
 qui  a des quintes.  Voyt^ Quinte. ^ 
 Quinteux , fe dit en Fauconnerie, d’unoifeau qui  
 s’écarte trop.  . 
 QUINTIANUM ,  ( Geograph.anc.) on afoupçon-  
 né que Quintianum pourroit bien être Quintia.no dans  
 le Breffan. S. Optât, dans fon hiftoire du fchtfme des  
 Donatiftes, l.  J.  c. xxiij.  nomme  entre  les  évêques  
 çhoifis paro Cnftantin pour juger la caufe de DonatSc  
 de Çéçilien , Zoticus à Quintiano, Zotique  de Quintianum. 
   (d?.  J . )   . 
 QUINTIL, f. m. (Poèfie françoife.) o * nomme ainli  
 une fiance compofée de cinq vers.  Dans le quintil,  
 il doit, y  avoir néceffairement trois vers d’une même  
 rime  èntrecoupées par  la  fécondé rime.  Le  quintil  
 françois a été inventé par Fontaine, contemporain de  
 Du  Bellay , qui vivoit  fous  HenriII.  (D .  J . ) 
 QU IN T IL E , adj.  (Afiron.) terme d’Aftronomie,  
 qui  fignifie  un  afpecl de planètes,  diftantes l’ une de  
 Pautre  de  7z  degrés, ou  de  la  cinquième partie  du  
 zodiaque. Voye{ Aspect.  (O) 
 QUINTILIENS,  f. m. pl.  ( Hift. anc.)  ordre  des  
 Luperques à Rome , qui étoient divifés en trois colleges  
 ;  favo ir, des  Fabiens, des Quintiliens , &  des  
 Juliens. Celui des Quintiliens avoit  pris  fon  nom de  
 P. Qwintilius, qui le premier  fut  rois à  la tête de ce  
 College  dans fon inftitution. 
 Qu in t il ien s  , f. m. pl.  ( Hift. eccUfiaftiqut. ) feûe  
 çTançiens  hérétiques  qui  étoient  une  branche  des  
 Montaniftes, &  quiavoient pris ce nom d’une de leurs  
 prétendues  prophéteffes  nommée  Quintilla.  Voyi{  
 Mon tan iste s . 
 On rapporte d’eu x , qu’ils admettoient les femmes  
 à la pretrife &  à  l’épifcopat,  fe fondant  fur  ce  paf-'  
 fage de S. Paul aux Galathes, qu’en J. C. il n’y  a point  
 de diftinftion de mâles &  de femelles. Ils attribuoient  
 à Eve  des avantages extraordinaires ,   parce  qu’elle  
 avoit mangé  la  première  du  fruit  de  l’arbre  de  la  
 fcience du Bien &  du mal.  Ils  enfeignoient auffi des  
 chofes  liirprenantes,,  mais  imaginaires,  de  Marie,  
 foeur de Moïfe,  qu’ils regardoient comme une pro-  
 phéteffe ; &  rapportoient leur origine aux quatre filles  
 du diacre S. Philippe, qu’on croit avoit été favo-  
 rifées du don de prophétie; c’eft pour les repréfenter,  
 que dans leurs affemblées ils ay oient toujours déjeunes  
 filles  vêtues  de  blanc.  Cés  fanatiques  reffem-  
 bloient  affez  aux  Quakres modernes.  Voye{ Qua-  
 k r e . 
 Q UINTIL LE, f. m. (Jeu.) le quintille nouveau ; ce  
 jeu différé  des  anciens par  quelque  régies prifes  du  
 quadrille , &   contraires  à  la  vieille  maniéré  de le  
 jouer.  Les prifes feront les  mêmes  qu’au  quadrille ,   
 &c l’on observera la même maniéré de marquer &  de  
 payer le jeu.  Après donc qu’on aura réglé  la valeur  
 eje la fiche , tiré les  places , &  vu à qui à m êler, celui  
 qui doit donner mettra une fiche au-devant, après  
 quoi ayant  fait  couper à fa gauche, donnera  à  chacun  
 huit cartes, par deux fois quatre ne  pouvant les  
 donner  d’une  autre  maniéré.  Les  cartes  données ,  
 chacun parlera à fon tour, en commençant par le premier  
 encarte.  Si quelque joueur  a  jeu  à  jouer,  en  
 appellant, il demande  fi l’on  joue ; après qu’on lui a  
 répondu que non, il nomme fa couleur &  appelle un  
 ro i, qui doit avec lui faire cinq mains  pour gagner,  
 la perdant  remife  s’ils n’ en  font que  quatre , 6c  codifie  
 s’ib én  font moins.,  :.■ ' 
 S’ils gagnent,  on leur paye  la  confolation &  les  
 matadors, s’ils en on t, &  s’ils perdent ils payent ce 
 qu’ils 
 rou^iis  aiiroiéiit gagné..  Il n elt point mention dû jet»,  
 pareé  que  chacun  doit  le mettre,   par  conféquent  
 «eux  qui gagnent le tirent du devant j  dé même que  
 «eux  qui gagnent par codifie.  La bête 6c tout ce qiti  
 fe paye eft payé moitié par l’hombre 6c moitié par le  
 roi appelle ;  &  s’il fe trouve  un jetton  impair,  c’eft  
 à l’hombré à le p a ÿ e ï, de même que c’eft à lui à qui  
 il  appartient ; quant ils ont gagné. 
 Ce  jeit  n’eft  pas ii rigoureux que  le  quadrille  envers  
 celui  qui fait jo u e r, puifqu’il  ne  fait  jamais  la  
 bête feul,  lorfqu’il joue  en  appellant un r o i , quand,  
 il né feroit qu’une main ; mais toujours de moitié avec  
 celui avec lequel il joue. _ 
 • Lorfque tous les cinq joueurs ont paffe,  celui qiii  
 a fpadille  eft obligé  de  jouer en  appellant un roi. Il  
 fuit en tout les lois de celui'qui joue Volontairement,  
 l’on ne  s’écarte  en rien à l’égard de celui qui joue le  
 fans prendre.  Les quatre joueurs font  réunis contre  
 celui qui joue le fans prendre, qui doit faire feul cinq  
 imains pour gagner ,  perdant  par  remife s’ il  ne  fait  
 que quatre mains, &  codifie s’il en fart moins.  Lôrft  
 que celui qui joue fans prendre ouquis’eft appelle lui-  
 même perd codifie ,  les quatre joueurs partagent ce  
 qui eft  au jeu  ;  mais  s’il  fe trouve  des  jetions  impairs, 
   comme  il  arrive  ordinairement,  celui  des  
 quatre qui a la plus forte triomphe en gagne un; le fécond  
 eft gagne par celui des trois reftans qui a encore  
 la plus forte ; 6c le troifieme,  s’il y  en a un , doit être  
 pour celui des deux joueurs qui n’en a point  eu, 6c  
 qui aura la meilleure triomphe,  6c s’ils  n’en avoient  
 ni l’un , ni l’autre, il refteroit  pour le  coup  fuivant.  
 L a  première bête eft toujours de quinze ; la fécondé,  
 de quarante-cinq , à moins que  le  jeu  fur  lequel  la  
 première bête a été faite,   nait été  tiré  par codifie ;  
 auquel  c a s ,  la  fécondé  feroit de  trente  feulement.  
 Vous pouvez augmenter de quinze  en l’un &  l’autre  
 ca s,  à mefure que le nombre en augmentera. 
 Les matadors font payés de la même maniéré qu’au  
 quadrille, n’importe qu’ils foient dans un feul jeu des  
 joueurs, ou qu’ils foient féparés partie dans le jeu de  
 l’hombre,&  partie dans le jeu de celui qui a le foi ap-  
 pellé. 
 La vole fe payé auffi ce qu’on  èft  convenu a ceux  
 qui la fon t, qui  la gagnent  par  part  égale.  On  ne  
 court aucun  rifque  pour  ceux  qui rie  la  font point  
 l’ayant entreprile ; il n’en eft pas de même pour ceux  
 q u i,  ayant fait jouer, font la d évoie,  ce qui arrive  
 quelquefois.  Ils font obligés de payer en commun la  
 vole à ceux qui l’ont faite, en obfervartt toujours que  
 le  jetton impair, qui eft au profit de l’hombre quand  
 il  gagne, doit être payé par lui lorfqu’il perd.  Celui  
 qui appelle un  roi  fait la bête feu l,  s’il ne fait point  
 de mains,  en fuppofant  que fon roi appellé  en faffe ;  
 car  s’il  n’en  faifoit  pas  ,  ils  feroient  de moitié de  
 perte. 
 La yole ne tire que ce qui va fur le jeu. Les cartes  
 font payées  au moyen d’un certain  nombre  de  jet-  
 tons  que  chaque joueur fournit,  c’eft l’avantage  de  
 celui  qui  fait  jouer  de  faire atout ;  ainfi le roi appellé  
 ,  après avoir p aru,  ou même avant que de pa-  
 roître, doit faire atout, pour accommoder le jeu de  
 fon ami,  6c donner paffage à fes rois, qui, fans cela,  
 pourroient être coupés. 
 Le quintille ancien. On ne donne point de fiches à  
 ce jeu ;  ori  prend feulement  vingt ou  trente jettons  
 qu’on apprécie ce qu’on veut. On tir» les places, puis  
 après avoir  vû à  qui fe ra , chacun met un jetton devant  
 fo i, &  n’a que huit cartes ; c’eft la donne ordinaire  
 à  ce jeu ; &   ce qui  fait qu’il ne refte  rieri à  ce  
 talon ; mais  auffi  on  n’eft point obligé de  rien écarter  
 ; la maniéré de parler &   de  commencer  font de  
 même qu’à l’hombre à quatre, 6c pour gagner, il faut  
 lever cinq mains. Qui  fait jouer fans  prendre,  doit  
 nommer  la couleur, faire auffi  cinq mains pour ga-  
 Tome X I I I \ 
 gftéi1 i&c s il gagne il a deux jettoris de chacun pour lé  
 -lans-prehdre, 6c autant pour trois matadors ; mais eri  
 eut-il auffi depuis trois jufqu’à neuf, il ne peut en ef-  
 pérèr davantage. Quand il y  auroit plufieurs bêtes au  
 jeu , 6c que celui qui feroit jouer fans prendre feroit  
 la vole ,  il ne  tiferoit que  ce  qui  feroit au  jeu ,  6c  
 deux jettons de  chacun  des’ joueurs.-S’il gagne  fim*  
 plement, &   qu’il faffe  jouer d’abord  fans  prendre $  
 de cinq jettons qu’ il y  a au jeu , outre le droit de fans  
 prendre, il n’en tire que deux, refte par conféquent  
 trois au jeu ; qui des joueurs*  excepté le  dernier, fait  
 jouer après  avoir demandé fi l’on joue,  6c qu’on lui  
 a répondu que non, il doit nommer fa couleur ^ puis  
 il appelle  un roi à fon aide ; il ne faut pas que ce foit  
 celui de triomphe.-Cela fait, celui qui a ce ro i, fecourt  
 celui qui l’a appelle, &  s’ils lèvent cinq mains enfem*  
 ble, ils ont gagné conjointement : pour lors le principal  
 joueur tire  deux  jettons des trois qui  reftent,  
 &  l’autre  un ; s’il  arrive  que les  jettons  foient pairs  
 à  un autre coup,  ils partagent également.  On remet  
 la bête quand celui qui joue 6c le roi appelle ne font  
 que quatre mains ; le  premier met  deux  jettons  6c   
 l’autre un ; ils perdent codifie s’ils n’en font que trois;  
 6c en ce cas les trois autres joueurs ont droit de tirer  
 chacun un jetton. Les lois du jeu de l’hombre veulent  
 que  lorfque  les  quatre premiers en carte ont paffé ,  
 le dernier faffe jouer, quelque mauvais jeu qu’il puiffé  
 a vo ir, appellarit  néanmoins  un  roi à  fon aide :  fup-  
 pofé  qu’on  ait gagné  codifie, 6c  que  le nombre des  
 jettons foit de  quatre ou cinq , chacun des trois qui  
 ont défendu la poule en tire un, refte par conféquent  
 un ou deux  au  jeu; dans le premier  cas Tunique eft  
 pour celui qui a la plus forte triomphe ; &  dans le fécond, 
  celui qui a la plus haute triomphe des deux autres  
 l’emporte.  Qui perd  la bête  codifie  le premier  
 coup ; les  trois  qui défendent  la poule ,  6c  qui  ga-  
 gnent par conféquent,  tirent  chacun un jetton ,  6c  
 cette bête alors n’eft plus que de deux qui vont enfem-  
 ble pour le coup fuivant. S ’il arrive que celui qui fait  
 jouer avec  le  roi appellé  faffe  la vo le ,  il tire  deux  
 jettons de chacun  des joueurs, &  le roi appellé profite  
 d’un , fi le nombre eft impair. Il fe peut quelquefois  
 qu’il y  en ait davantage à partager ,  à caufe  des  
 betes qui ont été faites,  alors celui qui jolie 6c  le roi  
 appelle partagent également ces jettons; &  fi le nom*  
 bre eft impair, hors le cas de la, vole ,  le rëftant appartient  
 de droit à celui qui a joué ; tel qui- au jeu de  
 î’hombre à cinq entreprend de faire-la vo le ,  &  ne la  
 fait pas, ne paye pour cela rien aux autres. On fait la  
 bête  d’atitant  de  jettons  qu’on  en  auroit tiré  fi Ton  
 avoit  gagné*  Il  faut  poiir  que  les matadors  foient  
 p ayés, qu’ils fe  trouvent  tous trois dans  une même  
 main ;  6c  le  roi  appelle  n’y   partage point quand ils  
 font  dans  la main  de  l’hombre  auquel  on  doit  les  
 payer. Si  ait contraire c’eft  le roi appellé qui  les  a ,   
 on les lui paye.Mais fi Thombre 6c le roi appellé fai-  
 foient la bête,  celui des deux qui a fes matadors  en  
 main les paye aux autres, excepté à celui qui a perdu  
 avec lui. Cette loi fe doit entendre de même lorfqu’ils  
 gagnent enfemble.  Le plaifir de ce jeu  eft de taire le  
 roi appellé ; d’autant que  celui  qui  fait  jouer  eft en  
 peine de celui que ce fera, 6c donne de l’avantage aux  
 autres joueurs, croyant en procurer à fon roi. Il  n’y   
 a pas de peine pour celui qui donne mal,  que de refaire  
 6c de recommencer la donne comme auparavant. 
 Q U IN T IL IS , 1. m. (Calendrier rom.) le cinquième  
 mois  des  Romains du tems de  la  république, parce  
 qu’il eft le cinquième en  commençant par Mars.  C e   
 mois porta dans la fuite le non! de Juillet, Julius,  en  
 l’honneur de Jules Céfar, comme le mois d’Août qu’on  
 nommoit  Sextilis, fixieme mois ,  fi.it appellé Augu-  
 Jlus en l’honneur d’Augufte. Les autres mois ont con-  
 fervé  le  nom  du  rang qu’ils  avoient quand le  mois  
 de Mars étoit le premier de Tannée. Ainfi Septembre,