
 
        
         
		trémitc terminée en gouttière qu’on appelle le beron ,  
 •verfe la liqueur à-travers un panier qui y  eft fufpendu  
 "dans  le barlong E   ,  deftiné à  la recevoir, oîi  on  la  
 puiie  avec  des  leaux  pour  l ’entonner  dans  des futailles. 
 Au-deffus  d e l’émoy eft attaché à la face inférieure  
 •du mouton un plancher H  compofé de plufietirs (olives  
 de 6 pouces  de gros , fur  6  à  7 piés de long.:  on  
 appelle ce plancher le  hcc.  Les  folives  l’ont  doublées  
 -■ en-deffous par des planches de  2  pouces  d’épaiffeur  
 qui  y   font  clouées  à demeure,  enforte  que  le  hec  
 baille quand on  fait  bailler le mouton pour comprimer  
 le  marc  F  placé  au-deflbus ,  &  fur  l’émoy  du  
 preflo'tr, oh il eft difpofé par couches de trois à quatre  
 pouces  d’épàiffeur , féparées par des brins de longue  
 paille ou des  toiles  de  crin  y  comme  en Angleterre.  
 L e   marc  ainli  difpofé,  a  la  forme  d’une  pyramide  
 •quarrée , tronquée ., de 4  ou  5  piés de haut, fur  5  ou  
 s6 de  baie. 
 Vers les extrémités les  plus menues  du mouton &   
 delà brebis, eft placée une vis verticale B  g ,  dont la  
 partie inférieure après être  entrée  dans  un trou pratiqué  
 dans la  brebis,  y   eft  fixée  par  deux  clés  e ƒ ,   
 fig.  6~,y  qui faififfent le collet c d f enforte que la vis  a  
 feulement  la liberté  de  tourner  fans pouvoir  fortir.  
 On voit  dans -la  même figure  au milieu  de  la  partie  
 quarrée , les  entailles a b deftinées à recevoir les rais  
 de la  roue à chevilles B ,  au moyen  de  laquelle  on  
 manoeuvre la  vis. 
 La vis , qui  eft de bois de  cormier ou  alizier  , entre  
 dans l’écrou g , de bois  d’orme ; toutes  les autres  
 pièces font de bois de chêne.  L ’écrou qui eft arrondi  
 en  dos  d’âne par  fa  partie  inférieure, repofe  fur  le  
 mouton ,  comme  on  voit fig.  /. 2.  & 3 .  Le mouton  
 eft  ou percé  d’une mortaife o va le ,  ou  terminé  en  
 fourchette , fi on  a pour le faire trouvé un arbre dont  
 deux  branches  euffent  la  difpofition  convenable  ,  
 mais dans  l'un ou  dans  l’autre  cas,  il  faut  toujours  
 que la face  inférieure de  l’écrou foit arrondie, pour  
 qu’il  puilfe fe prêter  aux  différentes  inclinaifons  du  
 mouton, ce qui empêche la  vis dé rompre. 
 :  Manoeuvre  de ce preffoir. Après aue  le marc eft établi  
 fur  l’émoi,  tout  étant  dans  l’etar  que repréfentè  
 la fig. première  dans  la  vignette , ofisfera,  au moyen  
 de la roue 5 , tourner  la  vis du fens convenable pour  
 élever l’extrémité D   du mouton , ce  qui fera  bailler  
 l’autre extrémité C , à laquelle le  hec  eft  fufpendu  ,  
 jufqu’à  ce qu’il appuie fur ie marc F.  On continuera  
 de tourner la vis  du même-fens , jufqu’à ce que  fon  
 écrou o", qui doit être lié  à l’extrémite D  du mouton  
 avec quelques cordages , l’ait  élevé  affez  haut  pour  
 qu’il  ceffe de porter fur les clés  'X  qui traverfent  les  
 jumelles 8.  fi.  On ôtera ces clés , dont on voit l’élévation  
 &   le  profil  dans  la  7-, &   on les  placera  
 dans les mortaifes C. 7 . des-jumelles antérieures ;  &   
 au - deffus  du mouton  on en  placera  autant  qu’on  
 pourra en faire tenir. Alors on fera tourner la vis dans  
 les fens oppofé, &  l’écrou defeendant fera defeendre  
 l'extrémité Z) du mouton, ce qui comprimera fortement  
 le marc compris entre le hec &   l’émoi- du pref-  
 fioir.  On  relevera -enfuite-  le  mouton  pour  pouvoir  
 placer quelques nouvelles  clés fur fon gros bout ; on  
 le fera enfuite  baiffér pour faire  une nouvelle  ferre,"  
 ainfi de fuite, jufqu’à ce qu’on ait entièrement expri-:  
 mêle jus que le marc contient. On relevera alors [’extrémité  
 Z> du mouton ,  on dépiacera les clés qui  re -  
 pofent fur io n  gros bout, que l’on replacera dans les  
 môrtaifes des jumelles 8-, g  ;  fui faut de nouveau baif-  
 fer  l’extrémité D , le hec s'éloignera du marc i'Vqüe  
 lion ôtera de deffusl’émoi du preffoir. 
 Chacune des’: deux grandes pifeces de  bois, ia bre-''  
 bis &  le mouton,   font  la fonClion  de  leviers'du  fé cond  
 genre ; mais pour calculer la force de -cette hfà-  
 ^hine  , ü   fuffit  de  confidérçr -feulement, le mouton 
 comme un le vier du  fécond genre,  &   connoître  là  
 longueur, que j?appelle a , mefurée  depuis le centre  
 de la vis jufqu’à l’endroit où s’appliquent  les clés qui  
 lui  fervent de point  d’appui ;  2°.  la  diftance  de  ce  
 même point d’appui au centre du hec, que j’appelle b;  
 la  circonférence de la roue B  que j’appelle c ;  la dif-  
 ttfnce  d’un  filet de  la  vis  au filet  le  plus  prochain ,  
 que je nomme d , &  le rapport de la compreflion des  
 hommes fur  les  chevilles de la roue B   à la compref-  
 fion  de l’hec fur le marc, fera égal à celui  de bd à ac. 
 P r e s so ir  ,  ( vinaigrier. ) machine propre à exprimer  
 les  liqueurs.  Les  Vinaigriers  fe  fervent  d’une  
 preffe ou prejjbir pour  preffurer les lies de v in , &  en  
 tirer  un  refte de  liqueur qu’ils  verfent fur les  râpés  
 dont ils  compofent  leur vinaigre ; ou qu’ils font dif-  
 tiller pour en  faire  de l’eau-de-vie.  Voye{  Pr e s s e . 
 Par l’article 3 7  des ftatuts des maîtres V inaigriers,  
 il  eft  défendu aux Cabaretiers &   Marchands  de  vin  
 d’avoir dans leurs caves ou celliers des preflbirsh faire  
 •du  vinaigre. 
 PRESSURAGE,  f. m.  (Gramm. )   c’eft  l’aétion  de  
 preffurer.  Je fais  le prejfiurage de  ma vendange.  C’eft;  
 la liqueur obtenue fous le preffoir.  Le vin de preflu-  
 rage n’eft pas le plus eftime. C ’eft le droit qu’on paie  
 au  feigneur pour la bannalité du  preffoir. 
 PR E S SU R ER ,  v.  a Cl.  ( Gramm. )  c’eft  exprimer  
 la  liqueur  ou  le  fuc  d’une  fubftance  quelle  qu’elle  
 foit  ,  parle moyen du preffoir. 
 P R E ST AN T , f. m.  ( Jeu d'orgue. )  Ce  jeu  eft  un  
 de ceux qu’on appelle des mutations ;  ilfonne l’o&ave  
 au-deffus  du  huit piés  &   du  clavecin , &  la double  
 o&ave âu-deffus du bourdon de feize piés,  de  l’unif-  
 fo n , du quatre piés.  V?yeç la table du  rapport  &   de  
 l’étendue des jeux de l’orgue,  &   la fig.  3 4 .  Planche  
 d'orgue, qui  repréfente un tuyau duprefiant.  Ce  jeu  
 eft d’étain &  ouvert ; fon plus grand tuyau qui fonne  
 1’« / ,  a  quatre piés de longueur.  C’eft: fur  le  prefiant  
 que  fe  tait la partition, voye{  P a r t i t io n  ;  &   c’ eft  
 iiir lui qu’on accorde tous les autres jeux. Voye^ A c c 
 o r d . 
 P r e s t a t io n  ,  (Jurifptud.) fignifie r  action de fournir  
 quelque chofe,  on  entend aufli  quelquefois  par  
 ce terme la chofe même que l’on fournit ; par exemple^ 
  on  appelle  preflation  annuelle,  une  redevance  
 payable tous les ans,  foit en argent,  grains,  volailles  
 &   autres  denrées ,  même en  voitures  &   autres  
 devoirs.  Voyei C en s  ,  R e d e v a n c e   ,  R e n t e . 
 PRESTE-JEAN, & par corruption PRÊTRE-JEAN,  
 (Hifl, rnod.') on appelle ainfi l’empereur des Abilîïns,  
 parce qu’autrefois  les princes de ce pays; étoient  effectivement  
 prêtres, &  que le mot jean en leur langue  
 veut dire roi. 
 Ce  font  les François qui  les premiers les  ont  fait  
 •connoître  en  Europe  fous  ce  nom  ,  à  caufe  qu’ils  
 ont  les premiers  trafiqué avec  leurs fujets.  Son empire1  
 étoit autrefois  de  grande étendue, maintenant  
 il  eft limité à  fix royaumes,  chacun de la  grandeur-  
 dit Portugal. 
 Ce-nom  de prêtre jean  eft  tout-à-fait  inconnu  en  
 Ethiopie,  &  il vient de ce que ceux d’une province  
 où  ce prince  réfideffouvent,  quand  ils  veulent  lui  
 demander  quelque  chofe,  crient jean  coi y  c’ eft  à-  
 dire mon  roi. Son véritable  titre  eft  celui de  grand-  
 àe'gûs. - !- 
 II,  y  à  un prêtre jean d’Afie, dont parle Marc Pao-.  
 lo ,  vénitien,  en fes voyages.  Il commande  dans la  
 province de Gangingue, entre la Chine &  les royaumes  
 de  Sifân  &  de Thibet ;  c’eft un  royaume dont  
 les  Chinois font  grand ca s,  pour  être bien  policé ,  
 &   rempli  de belles  villes bien- fortifiées,  quoiqu’ils1  
 méprifent fort tous lés royaumes étrangers. 
 Quelques-uns ont dit qu’il étoit ainfi nommé d’un  
 prêtre Neftorien, dont parle Albericus,& qui monta  
 fur le trône vers l’ an  1 14 5 . D ’autres difent, que ç’eft: 
 â   c a u fe  q u ’ i l  p o r te   u n e  c r o ix  p o u r   f ym b o le  d e  fa   r e lig 
 io n . 
 S c a l ig e r   p r é t e n d  q u e   le   n om   d e   prêtre-jean  v ie n t   
 d e s  m o t s  p e r fa n sprefle  cham,   q u i fig n ifie n t  roi  apoflo-  
 lique  o u   roi chrétien.  D ’a u t r e s   le   d é r iv e n t   d e  prejier,   
 e f c la v e ,  &  d u  m êm e  m o t   cham,   a u q u e l c a s  pretejean  
 l ig n if ie   roi des  efclaves :   e n fin   ,   q u e lq u e s -u n s   v e u le n t   
 q u ’i l  f o it  fo rm é   d u  p e r fa n  prefehteh-gehany q u i  fig n ifie   
 Vange  du  monde  ,   &   r em a rq u e n t  q u e   le s   em p e re u r s   
 d u  M o g o l  o n t   p r is   fo u v e n t   le   t it r e   d e  fehah - g eh an ,  
 c ’ e ft -à -d ir e   l e ' roi du  monde ;   m a is   i l   n ’ e ft  p a s   é to n n 
 a n t   q u ’o n  a it   fo rm é   t a n t   d’o p in io n s   d iffé r e n t e s   fu r   
 l e   n om   d ’u n   m o n a r q u e   q u i  n ’a   jam a is   e x i f t é   ,   d u   
 m o in s   fo u s   c e   t i t r e   d a n s   fo n   p r o p r e   p a y s   ,   p a r c e   
 q u ’o n   é to it  a lo r s   f o r t  p e u   d an s  le   g o û t  d e s   v o y a g e s ,  
 &  q u e  le s  C h r é t ie n s  o c c id e n t a u x  n ’o fo ie n t  f e  r i fq u e r   
 d a n s   la   h a u te   A f ie   d an s   u n   t em s   o ù   le s   A fia t iq u e s   
 m a l t r a ito ie n t  to u s   le s  E u r o p é e n s ,   à   c a u fe   d e   la   d i f f 
 é r e n c e   d e s  r e lig io n s  ;  m a is  d e p u is  q u e  le s  v o y  a g e u r s   
 o n t   p é n é t r é   d an s   le s   c o n t r é e s   le s   p lu s   r e c u lé e s   d e   
 l ’A f ie  &  d e   l ’A f r i q u e ,   i l  n ’e ft   r ie n  r e f t é   d u  p retejean  
 q u ’u n  n om   fan s  r é a li t é ,  &  b e a u c o u p  d e  t r a d it io n s   fa -  
 b u le u fe s  q u ’ e n  a v o ie n t  p u b lié e s  le s  an c ie n s   a u t e u r s ,   
 f u r   d e s  r e la t io n s  q u ’il s  a d o p to ie n t  a v id em e n t  &   fan s   
 e x am e n .   L e s  P o r tu g a is   e u x -m êm e s   q u i o n t   p a r c o u r 
 u   to u te   l ’E t h i o p i e ,   n ’a y a n t   r ie n   d é c o u v e r t   fu r   c e   
 p r in c e   d e s   A b y f f in s ,   fin o n  q u ’ il  é to it   c h ré t ie n   jaco--  
 b i t e ,   &  n u lle   t r a c e   d u  n om   d e  prêtre j e a n ,   fi  c e  n ’e ft   
 q u e   le s   E th io p ie n s  n om m o ie n t   le u r   em p e r e u r   belul-  
 .gian,   c ’ e f t -à -d ir e   e n  le u r   lan g u e  précieux & puifidnt. 
 P R E S T E R ,   f. m.  ( P h y f, f o r t e   d e  m é t e o r e ,  c o n c 
 ilia n t   d an s   u n e   e x h a la ifo n   q u i  fo r t  d’u n e   n u e   a v e c   
 t a n t   d e   v i o l e n c e ,   q u ’e lle   s’ e n flam m e   p a r   l e   c h o c .  
 Voyez M é t e o r e . 
 •  m o t   v i e n t   d u   g r e c ,   wpwrrnp ;   c ’ é to it   l e   n om   
 d ’u n e  e fp e e e   d e   fe rp e n t  a p p e llé  a u f ï ï d ip fa s ,   a u q u e l  
 o n   p r é t e n d o it   q u e   c e   m e t e o r e   a v o i t   q u e lq u e   r e f -   
 fem b la n c e . 
 ;   L e  prefler d iffé r é  d e  la  f o u d r e ,  p a r  la  m a n ié r é  d o n t   
 i l   s ’en flam m e   ,   &   au fli  p a r c e   q u ’ i l   b rû le   &   b a i f fe   
 à v e c   u n e   g ran d e   v io le n c e   to u t   c e   q u ’ i l   re n c o n t r e .  
 V o y e i  F o u d r e  & O u r a g a n .  Chambers. 
 P r e s t e r  ,   (  Géog. mod.  )   l e   v e n t  a p p e l lé   prefler,   
 e f t   u n  v e n t   v io le n t  q u i  s ’ é lè v e  a v e c   é c la ir s   &  flam m 
 e .  I l  a r r i v e   r a r em e n t ,   &   n e   v a   g u e r e  fan s   l ’e cn e -  
 ÇÙie .  S é n e q u e   a p p e lle   prefler  ,   u n   t o u rb illo n   a v e c   
 é c la i r s .  (Z>.  J . j   - 
 P R E S T E S S E   ,   f .   f.  terme  de Manege;  c e  c h e v a l   
 m a n ie   ,   fa i t   l'es  p iro u e t t e s   à   d e u x   p ifte s   a v e c   u n e   
 g r a n d e  preflejfe  ,   c ’e ft -à -d ir e  u n e   e x t r êm e  v î t e f le . 
 P R E S T I G E ,  f . m .  (Gram.')  il iu fio n  f a i t e  a u x  fe n s ,  
 p a r  a r t ific e .  . 
 M o ï fe   e n   t r a n s fo rm a n t   fa   v e r g e   e n   f e r p e n t ,   fit   
 u n  m ira c le * 
 L e s  m a g ic ie n s   e n  t r a n s fo rm a n t   le u r s  b a g u e t te s   en  
 f e r p e n s   ,   n e   fir e n t   q u e   d e s  prefïiges. 
 -  C ’ e ft  q u e  l e  feirp en t fa i t   d e  l a  v e r g e   d e  M o ï fe   é to it   
 u n  v r a i   fe rp e n t . 
 E t   q u e   le s   fe rp en s , fa it s   d e s  v e r g e s  d e s  m a g ic ie n s ,   
 n ’ e n   é to ie n t  q u e   d e s   a p p a r e n c e s . 
 •  P R E S T IM O N I E   ,   f.  f.  ( Jurifprud.)   fo n t  d e s   è fp e -   
 Ces  d e   p r e b e n d é s   q u e   l’ o n   d o n n e   à -d e s   e c c lé fia ft i-   
 q u e s ,   fo u s   l a   c o n d it io n   d e  d i r e   q u e lq u e s  m e ffe s   o u   :  
 p r iè r e s . 
 O n  d ift in g u e  p l iifie u r s  fo r t e s   d e  prefimtonies. 
 D a n s   le u r  v é r i t a b le   o b j e t ,   c e fo n t -  d e s  fo n d a t io n s   :  
 f a ite s   p o u r   e n t r e t e n i r  d e s  p rê t re s -,  p o u r  a id e r  &   fe r -   
 v i r  le s  paroiffes-.  - 
 N e anm o in s - o n  d o n n e  a u fl i a b u fiv em e n t  l e  n om  d e   
 preftimonie  à   c e r t a in e s   fo nd atio ns -  d e   m e ffe s   o u   au t 
 r e s  p r iè r e s   q iie   l?o n  fa it   a c q u it t e r  p a r  t e l  e e o lé fia fti-  ,  
 q u e   q u e   l ’o n   ju g e   à   p r o p o s   m o y e n n a n t   la   r é t r ib u -   |  
 t io n   q u i  y   e ft  a t t a ch é e  ;   o n  a p p e lle  m êm e   au fli prefi-  1  
 tmionity d e s  fo n d a t io n s  f e i t e s p o u r  'l’e n t r e t ie n   d e  p r ê -   I 
 t r è s  q u i  n e   fo n t  c h a rg é s  q u e   d e  d e u x  o u   t r o is  m e ffe s   
 p a r  an . 
 I l  y   a  d e s  prtflimonies  o u   p o r t io n s  preflimoniales,   
 q u i  fo n t  d o n n é e s  e n  t it r e  p e rp é tu e l d e  b é n é f i c e s ,   &   
 c e lle s - c i  fo n t   e n   e ffe t  d e  v é r i t a b le s   b é n é f ic e s ,   d iffé -   
 r e n s  n é a nm o in s  d e s  c h a p e l le s ,   e n   c e   q u ’ ils   n ’o n t  a u c 
 u n   lie u   q u i  le u r   fo it   p r o p r e   &   q u e   c e s  preflimonies  
 s  a c q u it te n t   dan s  u n e   é g life   q u i  n’ ap p a r tie n t   pa s  a u   
 b é n é f ic e  d e   c e lu i q u i e ft   c h a rg é   d e   le s   a c q u it t e r . 
 I l y  a   e n c o r e  d’a u t r e s  preflimonies o u  p o r t io n sprefi-  
 timoniales  q u i  n e , fo n t   d o n n é e s   q u e  p o u r   u n   tem s   
 &   q u i  fo n t   d é t a c h é e s   d e s   r e v e n u s   d 'u n   b é n é fic e   ’   
 m a is   q u i  d o iv e n t   y   r e to u r n e r  ;   c  e s   fo r t e s   d e  preflimonies  
 n e  fo n t  p a s  d e s  b é n é fic e s . 
 L e s  c o a d ju to r e r ie s  n e  fo n t  p a s  n o n  p lu s   d e s  b é n é f 
 ic e s   ,   m a is  d e   fim p le s   preflimonies.  Voye£  les  défini-,  
 lions  canoniques  d e  C a f t e l   ,   &  le recueil  de Déciflons  
 d e  D r a p i e r ,   torn. I .   ch.  x j.   ( A ) 
 P R E S T O   ,   a d v .   vite.  C ’e ft   a in fi  q n ’o n   in d iq u e ,   
 e n  m u f iq u e ,   l e  p lu s  p rom p t  &   le  p lu s   a n im é  d e  to u s   
 le s   m o u v em e n s .  Q u e lq u e fo is  p o u r t a n t ,   o n   le   m a r q 
 u e   e n c o re   p lu s   ra p id e   p a r   le   fu p e r la t i f   ,   prefliflfi-  
 Mo-   ( S j 
 P R E S T O N ,   (Geog. mod.)  v i l le  d’A n g le t e r r e ,d a n s   
 l e   L a n c a s h i r e ,   fu r  la  R ib b l e ,   à   2 0 6  m il le s   a u  n o r d -   
 o u e ft  d e  L o n d r e s .  E l le  e n v o y é  d e u x  d é p u t é s   au  p a r lem 
 e n t .  L e   p r é t e n d a n t   fu t   d é fa it   fo u s   fe s   m u r a il le s   
 e n   1 7 1 5 .   Long. .14 .  46*.  lat.  5 %.  4 6 .  ( D . J . ) 
 P R E S T R O S ,   f . m .  terme  de  P êch e,   u fité   d an s   le   
 r e ffo r t  d e   l’am ira u té  d e   B r e f t  ;   c e   fo n t   le s   é p e r la n s   
 b â t a r d s .  Voyeï^ E perlans. 
 P R É S U M E R ,   v .   a é l.  (  Gramm.  )   c ’e f t  a v o i r  d e   la   
 p r é fom p r io n   ,   voye^  Présomptueux.  O n   préfnme  
 t r o p   d e   f o i   ,   o u   d e s   a u t r e s .  Préfumer y  c ’ e ft   e n c o r e   
 c r a in d r e  o u   e fp é r -e r,   o u  m êm e   d’a p r è s  .des  p r o b a b ili 
 t é s . 
 P R É S U P P O S E R   ,   v .   a&.  P R É S U P P O S I T IO N ,   
 f.  f .  c ’ e ft   fu p p o lè r   d ’a b o r d ,   &   e n   c o n fé q u e n c e   d e   
 c e t t e   fu p p o fft io n  ,   in f é r e r   u n e   c h o fe   q u i  e ft   o u  n’ e ft   
 p a s . 
 P R E S U R E   ,   f.  fi.  (Chimie.)  lespreflures o r d in a i r e s ,  
 fo it  q u ’o n  le s  t ir e  d e s  an im a u x  o u  d e s  v é g é t a u x ,   fo n t   
 d e s  m a t iè re s  a c id e s . 
 L a  prefure  an im a le   e ft  im  la i t   c a il lé  &  fe n fib lem e n t   
 a i g r i ,   q u ’o n   re t ir e   d e   l’ e ftom a c   d e s   je u n e s   a n im a u x   
 q u i  f e   n o u r r iffe n t   e n c o r e   d u   la it   d e   le u r s   m e r e s   ;   
 d e s  v e a u x   ,   d e s  a g n e a u x ,  d e s   c h e v r a u x . 
 L a   prefure v é g é t a le   o r d in a i r e ;   fa  v o i r   ,   le s   é tam in 
 e s  d u  c h a rd o n  d ’E fp a g n e  o u  c h a rd o n n e t ,  n e  p a ro if-   
 fe n t   a u fl i  a v o i r   la   p r o p r ié t é   d e   c a il le r   le   l a i t ,   q u e   
 p a r c e   q u ’ e lle s   c o n tie n n e n t   u n   a c id e   n u d   o u   d é v e lo 
 p p é  ,   q u i n ’ e ft  a u t r e   c h o fe  v r a i s em b la b lem e n t  q u e   
 d u  m ie l a ig r i.  L e s  fle u r s   d u  g a l l iu m ,   p l a n t e .a p p e l lé e   
 e n   fr a n ç o i s   caille-lait,   à   c a u fe   d e   la  p r o p r i é t é   d o n t   
 no u s , p a r lo n s , fo n t  t r è s -m ie lle u fe s  ;   c e t t e  o b f e r v a t io n   
 c o n firm e  la  c o n je c tu r e  p r é c é d e n t e . 
 I l   y   a   a p p a r e n c e   q u e  l e s   p la n t e s  q u i  c o n t ie n n e n t   
 u n  e fp r it  r e é le u r  a c id è ,  c om m e  le  m a rum  ;  voyer M a-   
 rum ,   c a ille ro ie n t  a u fl i le   la it  o u  p r o d u ir o i e n t  l ’ e ffe t   
 d e  la  prefure. V o y e £C o a g u l a t io n  &  Lait,  (b)  
 s  P R Ê T   DE, P R Ê T   A, (Synon ymes.)  o n  d it  l ’u n  &C  
 f  a u t r e   ;   j e   fu is  prêt  de f a i r e   o u  à   f a i r e   c e   q u e   v o u s '  
 v o u d r e z .  L o r fq u e   prêt  f ig n ifie   fu r   le   p o in t ,  prêt  d*  
 e f t  o rd in a irem e n t  le  m e i l le u r  ;   le s  d i e u x  é to ie n t  prêts  
 d e   le   v a n g e r ;   v o u s   ê t e s  prêts  d e  jo u i r  d u   b o n h e u r  ,   
 Gc.  M a is   i l   c o n v ie n t  d e  r em a r q u e r  q u e  prêt de mourir  
 y  f ig n ifie  la  d é fa illa n c e  e x t r êm e  d u   c o r p s ,   q u i f a i t   
 c o n n o ît r e   q u ’o n   e ft   fu r  l e   p o in t   d e   m o u r i r ,   a u   l i e u   
 q u z p rêt a  mourir y m a r q u e  la  d ifp o fit io n   d e  T am e .  I I   
 f a u t   to u jo u r s  m e t t r e   prêt  à ,   qu an d   l e   v e r b e   aérifi  
 qui-  fu it   a   u n e   fig n ific a t io r i p a im v e   ,   c om m e   prêt  à   
 marier y  prêts à  manger p'àcc.  c ’e ft  -  à -  d ir e  prêt  à   ê t r e   
 m a r i é ,   prêt d-êt-re m an g é .  (D .  J . ) 
 PRÊT a  intérêt ,  (D ro it naturel,  c iv ilP &  can on.j