Jion des équinoxes vient de la figure de la terre, qui
«il, comme l’on fait, celle d’un fphéroïde applati
vers les pôles, 8c qui eft telle, à caufe de la rotation
de la terre autour de fon axe.
Ce phénomène vient en effet de la figure de la terre
; mais quelque ingénieufe que foit la théorie de
M. Newton à ce fujet, elle laiffoit encore beaucoup
ii deiirer, & pour dire le vrai, elle étoit très-fautive
8c très-imparfaite. C’eft ce que j’ai fait voir en détail
dans l’ouvrage que j’ai publie en 1749, 8c qui a
pour titre , recherches fur la précejjion des équinoxes , &
ju r la nutation de l'axe de ht terre dans le fy fh n e newtonien
; dans cet ouvrage j’ai réfolu le premier exactement
cet important problème d’aftronomie phyfi-
tpie, j’ai fait voir i°. qù’en vertu de la figure appla-
tie de là terre l’aCtion du foleil ôc celle de la lune dévoient
produire dans les points équinoCtiaux, un
mouvement rétrogradé uniforme ; 20. qu’outre ce
mouvement l’inclinaifon de.l’orbite de la lune fur
l’écliptique ,,-8c le mouvement de ces noeuds devoit
produire une nutation dans l’axe, 8c une petite équation
dans la précejjion, telles à-peu-près que M. Brad-
le y les. a obfervés. V o y e ^ N utation . Depuis ce
tems j’ai fait voir dans les mémoires de l'académie des
Sciences de rySq., que les mêmes lois de là précejjion
8c de la nutation auroient lieu, quand même les méridiens,
ne feroient pas femblables. Je renvoie le lecteur
à ces différens écrits, (O)
En vertu de la précejjion des équinoxes, la différence
entre le calendrier de l’horifon 8c l’ordre des
lignes du zodiaque dans l’écliptique eft très-confidé-
rable. Dans l’horifon, le 21 de Mars répond au premier
degré du bélier; 8c ce premier degré touche l’équinoxe
du printems, ou Pinterfeclion de l’écliptique
fur le premier degré de l’équateur au point de
l’orient. Vous y trouverez de même le 22 Juin marqué
vis-à-vis le premier degré de l’écreviffe, où arrive
le point de l’écliptique le plus déclinant de l’équateur
; 8c c’eft le folftiee d’éte. Vous, y verrez en-,
fiiite le 23 Septembre placé vis-à-vis le premier de-'
gré de la balance, & à l’autre interfeCtion de l’écliptique
fur le 180 degré de l’équateur ; ce qui eft l’équinoxe
d’automne. Enfin on y voit le 22 Décembre
placé vis-à-vis le premier degré du capricorne, où
l’écliptique .décline le plus de l’équateur avec le pôle
auftral ; 8c c’eft le folftice d’hiver. Si de deflùs le
bord de l’horifon terreftre vous portez les yeux fur le
globe terreftre, vous y trouverez àlavéritéla marque
abrégée du bélier auprès de l’interfeftion fur le premier
degré de l’équateur ; mais les étoiles mêmes du
bélier, 8c la figure de l’animal qui les embraffe dans
fon étendue, font 30 degrés plus éloignés vers l’orient.
Toutes les marques abrégées des- autres lignes
font placées fur tout le refte de l’écliptique, comme
elles font marquées dans l’horifon. Mais les lignes
même, ou les animaux avec leurs étoiles commencent
30 degrés plus loin vers l’orient.
Les premiers aftronomes eurent foin depofer les
premiers degrés des fignes du bélier, &c. aux points
des équinoxes 8c des folfticesi C’eft ainli qu’on comp-
toit depuis long-tems , & ils étoient perfuadés que
les étoiles, qu’on voyoit dans ces points ne les quit-
toient jamais. Cependant peu-à-peu l’on s’eft apper-
çu que la première étoile du bélier s’écartoit d’un de-'
gré du point de l’équinoxe vers l’orient, dans l’ef-
pace de 70 ans ; 8c enfin que tous les lignes font pré-
fentement avancés de 30 degrés vers l’orient. Mais
ces points confervent encore aujourd’hui les noms
des fignes qui n’y font plus.
Les Aftrologues prêtent à la balance des influences
bénignes , au fcorpion une impreflion de malignité
, 8c aux autres fignes des effets conformés à la
nature des animaux ou des objets, dont ces fignes
portent le nom. Ils prétendent fur-tout que toue
l’a&ivité de l’influence fe fait fentir au moment que
tel ou tel figne commence à monter fur l’horifon ;
mais leur prétention eft bien vaine , puifque, quand
ils difent qu’un homme eft né fous le dangereux af-
peCt du fcorpion, c’étoient réellement la balance ,
qui montoit alors fur l’horifon; que ce font les gémeaux
qui y montent, quand on dit que c’eft le cancer
, 8 c ainfi des autres. A r tic le de M. F o r m e y ,
qui l’a tiré du fp e c l. de la n a tu r e , t. IV. p . 3 7 ^ •
PRÊCHANTRE, f. m. {H iff eccl.) étoit autrefois
le premier de ceux qui chantoient dans l’églife. Depuis
on en a fait une dignité dans les églifes cathédrales
au-deflùs du chantre.
PRÉCHANTRERIE, f. f. ( J u rifp ru d e n c e . ) eft la
dignité de préchantre ou premier chantre, qu’on appelle
en d’autres églifes g r a n d - c h a n tr e ou c h a n tr e Amplement
, 8c ailleurs p r é c e n te u r . V oye{ CHANTRE &
Pr éc en t eu r . ( A )
PRECHE,f. f. (Gram '.) c’eftlefynonyme de prédication
ou fermon ; l’un 8c l’autre défirent un discours
fait au peuple fur quelque fujet édifiant ; mais
l’un par un catholique, l’autre par un proteftant ;
l’un au temple, l’autre à l’églife. Les proteftans vont
au prêche, les catholiques vont au fermon.
Prêche fe dit aufli de l’endroit où les proteftans
s’affemblent pour entendre la parole de Dieu.
PRECHER , v. açh c’eft annoncer au peuple l’évangile
ou la parole de Dieu. La prédication exige
une autorité, un ton, une déclamation, une élocution
, un extérieur dignes d’un fi grand minif-
tere.
PRÊCHEURS, fr er es , ( Hift. eccléjiafliq. mod. )
c’eft la qualité que prennent les religieux d.e S. Dominique,
qui fe difent de l’ordre des prêcheurs. Voye%
Ordres r e l ig ieu x , D ominicains & J a co b in s . cD- B11WÊÊÊKÊÊL wKÊÊÊ I P R E C IA N I , ( Géog.anc. ) peuples des Gaules,
dans l’Aquitaine , du côté de PEfpagne, félon Céfar
Bell. Gall. I. I I I . c. x xvij. Meilleurs Samfon croyent
que les Preciani font ceux du Béarn, qui ont été di-
vifés en fix parfans ou quartiers; favoir, de Pau,
de Vicuilh, d’Oleron, d’Offau, de Navarrens 8c
d’Ortes. Ces Parfans, difent-ils, paroifTent tirer leur
nom des Preciani. {D . J .)
PRÉCIES, f. m. prcédas , {Hijl. anc.) hommes que
les flamens envoyoient devant eux pour avertir lés
artifans de ceffer leur travail & de former leurs boutiques.
On les nommoit aufli proeclamitores. Ils précé-
dôient fur-tout les flamens diales, martiales 8c qui-
rinales. Les pontifes s’arrogèrent quelquefois le meme
droit. Pracire eft fynonyme à prceclamitare.
PRÉCIEUX, adj. {Gram.) qui eft d’un grand prix.
Ainfi l’on dit d’une belle pierre qu’elle eft précieufe ;
d’un morceau d’hiftoire naturelle qui montré quel-
qu’accident particulier,qu’il eft précieux; d’un tableau,
que le coloris en eft précieux ; d’un grand miniftre ,
que c’eft une vie précieufe à l’état ; d’une expreflion
trop recherchée, qu’elle eft précieufe ; d’une femme
qui a l’habitude de ces expreflions, que c’eft une prè-
cieufe, &c.
PRECIPICE, G ouffre, Ab y sm e ,.(.Synonymes.)
On tombe dans le p ré c ip ic e . On eft englouti par le
gouffre. On fe perd dans l'abyfme. Le premier mot
emporte avec lui l’idée d’un vuide efcarpé de toutes
parts, d’où il eft prefqu’impoflible de fe retirer quand
on y eft. Le fécond renferme une idée particulière
de voracité infatiable, qui entraîne, fait difparoître,
&confume tout ce qui en approche. Le troifieme
emporte l’idée d’une profondeur immenfe, jufqu’où
l’on ne fauroit parvenir, & où l’on perd également
de vue le point d’où l’on eft parti, 8c celui où l’on
vouloit aller.
Le précipice a des bords gliffans & dangereux pour
ceux qui marchent fans précaution , 8c inaccefnbles
p o u r c e u x q u i fo n t d e d an s ; la c h u t e y e ft ru d e . L e
gouffre a d e s to u r s 8 c d e s c ir c u i t s , d o n t 0 11 n e p e u t p a s
f e d é g a g e r , d è s q u ’ o n y a fa i t u n p a s ; 8c l’o n y e ft
em p o r té m a lg r é fo i. Vabyfme n e p r é fe n t e q u e ' d e s
.r o u t e s o b fc u r e s & in c e r t a in e s q u ’a u c u n b u t n e t e r m
in e ; o n s ’y je t te q u e lq u e fo is t ê t e b a iffé e d an s l ’e f-
: p é r a n c e d e t r o u v e r u n e if lù e ; m a is le c o u r a g e r e b u t é
y a b an d o n n e l’h om m e , 8c le la if fe d an s u n c a h o s d e
d o u t e s & d’in q u ié tu d e s a c c a b la n t e s .
L e c h em in d e la fo r tu n e e ft à 'l a c o u r , e n v ir o n n é
d e m il le précipices, o ù c h a c u n v o u s p o u ffe d e fo n
m ie u x . U n e fem m e d é b a u ch é e e ft u n gouffre d e m a lh
e u r s ; to u t y p é r i t , la v e r t u , le s b ie n s 8c la fa u t é .
Q u e lq u e fo is î a :ra ifo n , à fo r c e d e c h e r c h e r d e l’ é v i d
e n c e e n t o u t , n e fa i t q u e f e c r e u fe r u n abyfme d e t é -
n e b r é s .
L ’ a v a r i c e e ft le précipice d e l’ é q u ité . P a r i s e ft le
gouffre d e s p r o v in c e s ; l ’ in fin i e ft Vàbyjme d u r a ifo n n e -
m e n t . Girard. Synonymes. J D . J . )
P R É C I P I 1 A T IO N , f. f. {Chimie.) la précipitation
e f t u n e o p é r a t io n , o u p lu tô t u n p h é n om è n e c h im
iq u e q u i c o n fift e d an s le d é g a g em e n t d e l ’u n dé s
p r in c ip e s d ’u n m ix te o u d ’u n c o m p o f é , p a r la fu b ft i-
tu t io n d ’u n a u t r e p r in c ip e q u i p r e n d la p la c e d u p r e m
ie r ; p a r e x em p le , f i o n a p p liq u e d e l’a c id e v i t r io l iq
u e a u n it r e v u lg a ir e q u i e ft u n fu je t c h im iq u e , fo rm é
p a r l’un io ri d e l’a c id e n i t r e u x & d e l ’a lk a l i f ix e ; l’a c id e
v i t r io l iq u e s ’u n it à l ’a lk a li f i x e , 8c l ’a c id e n i t r e u x e n
e f t fé p a r é : l ’a c id e v i t r io l iq u e p r e n d f a p la c e , 8c
c o n ft itu e a v e c l’a lc a li f ix e ; u n n o u v e a u c o r p s ; f a v o i r ,
l e t a r t r e v i t r io l é . D a n s c e c a s , l’a c id e n i t r e u x e ft
p r é c ip i t é p a r l’a c id e v i t r io l iq u e q u i e ft a lo r s a p p e llé
-précipitant.
J ’a i c h o ifi à d e ffe in c e t e x em p le q u i n’ e ft p a s c om p
r is d an s l’id e e v u lg a ir e d e la précipitation , p o u r en
p r e n d r e o c c a f io n d e r e û i f i e r c e t t e id é e ; c a r i l e ft
r ie l’ e ffe n c e d e la précipitation e ft im é e f é lo n l’o p in io n
.v u lg a ir e , q u e l e c o r p s à d é c om p o fe r p ar, la v o i e de
l a précipitation , fo it d iflb u s d an s u n liq u id e , & q u e
l e p r in c ip e p r é c ip it é tom b e a u fo n d d e c e t t e l i q u e u r ,
. fo u s fo rm e d e p o u d r e : c om m e , p a r e x em p le , lo r f -
q u ’o n v e r f e d e l’a lk a l i f ix e d an s la d iffo lu t io n d’u n f e l
n e u t r e à b a fe t e r r e u fe ; c a r a lo r s l ’a lk a li f ix e s ’u n it à
l ’a c id e , a u l ie u d e la t e r r e , 8c c e t t e t e r r e tom b e a u
fo n d d u v a i f le a u , fo u s fo rm e d e p o u f l ie r e . C ’ e ft m ê m
e d e c e tt e c ir c o n f t a n c e q u e la précipitation a p r is
fo n n om ,, m a is e lle n ’e n e ft p a s p o u r c e la m o in s a c c id
e n te l le . L e v r a i fo rm e l d e la précipitation c o n fift an t
d an s la fiib ft itu t io n d’u n p r in c ip e à u n a u t r e q u i e ft
d é g a g é , & a u q u e l i l e ft in d iffé r e n t d’ ê t r e p o r t é au
fo n d d ’u n e l i q u e u r , d e r e f t e r d iflb u s d an s c e t t e l i - j
q u e u r , o u d e s ’é le v e r d a n s l’a tm o fp h e r e : a in fi d o n c ,
•o u t r e le p r em ie r e x em p le p r o p o fé ,o n p e u t d ire v é r i - \
ta b lem e n t d u f e l m a r in je t t é d an s d e l ’a c id e n it r e u x
p o u r p r é p a r e r d e l ’ e a u r é g a le , q u e fo n a c id e e ft p r é c
ip i t e p a r l ’ e fp r it d e n i t r e , q u o iq u ’il r e ft e fu fp ë n d u
d an s la liq u e u r ; 8 c d e l ’a i r q u i s ’é c h a p p e & s’ é lè v e
d an s le s e f f e r v e f c e n c e s , q u ’i l e ft p r é c ip it é p a r l’u n io n
d e s d e u x c o r p s q u i fe c om b in e n t a v e c e ffe r v e fc e n c e .
J ’a i c ru m êm e d e v o i r f in ir l ’e f fe r v e fc e n c e p a r c e tte
précipitation d ’a ir . Voye^ EFFERVESCENCE.
L ’ e fp e c e v u lg a ir e d e précipitation , c e lle q u i p r é - ;
f e n t e l a defcerne d ’u n e p o u flie r e au fond, d’u n e liq u e u r , j
d o it ê t r e d ift in g u é e e n v raie * 8c fa u fle : la v r a ie e ft
• c e l le q u e n o u s a v o n s d é fin ie p lu s h a u t ; la fa u fle e ft
c e lle q u i a r r i v e lo r fq u ’o n c om b in e d an s u n e liq u e u r
d e u x lù b ftan c e s q u i c o n ft itu e n t p a r le u r u n io n , u n '
c o r p s q u i n e p e u t p a s ê t r e ten u e n d iffo lu t io n p a r la
q u an tité d e liq u e u r d an s la q u e lle s ’ e ft o p é r é e c e tte
-c om b in a ifo n . P a r e x em p le , f i l ’o n d iffo u d u n e p a r t ie
d ’a lk a l i f ix e n i t r e u x dan s t r o is o u q u a t re p a r t ie s d ’e a u ,
& Aq u ’ o n v e r f e fu r c e t t e le f l iv e d e l’a c id e v i t r io l iq u e
m êm e m é d io c rem e n t c o n c e n t r é , o n fo rm e r a d u t a r t
r e v i t r i o l e , q u i n e p o u v a n t p a s ê t r e t e n u e n d iflo lu -
tion dans la petite quantité d’eau fuppoféé,tombera au
fond de la liqueur, à mefure qu’il fera formé ; 8c par
conféquent par tout autre mécnanifme que celui de la
précipitation proprement dite,c’eft à la cryftallifation
que ce phénomène peut être le plus naturellement
ramené; car de même qiie lesfels cryftalliféht> toutes
les fois que leurs diffolvans perdent la faculté de les
foutenir, de même le fauxprécipité dont nous venons
de parler, n’eft dû qu’à cette incapacité du diffolvant
à travers lequel il s’échappe. Les préparations de mercure
connues fous le nom de précipité blanc, & fous
celui de précipitéjaùne, 8c les métaux cornés prépa-
rÇS par,voié de précipitation , font aufli,des faux précipités,
de cette claffe ; mais feulement quant à la circonftance
de leur defcente au fond de la liqueur dans
laquelle ils font formes , car une précipitation vraie
a concouru à leur production. Il y a feulement ici une
différence accidentelle qui confifte en ce que le principe
précipité a refté fufpëndu dans la liqueur, 8c que
le nouveau compofé / formé par la fubftitution du précipitant
, eft defcendu au fond, au lieu que c’eft pré-
cifément le contraire dans les vraies précipitations
vulgaires; Voye^ Mer cu re , Chimie. L une co r n
é e ., &c.
Les Chimiftes n’ont, d’autre théorie delaprécipiia-
tion, que celle qui confifte. à ranger ce phénomène
fous les lois des rapports ou de l’affinité, principe général
&tres-peu mechanique. V o y e ^ R a pport. Ainfi
fi on leur demande pourquoi l’acide vitriolique précipite
l’acide nitreux uni à l’alkali fixe , ils n’oiit
d’autre réponfe à faire, finon que l’acide vitriolique
a plus de rapport avec l’alkali fixe, que l’acide nitreux;
8c cette façon de répondre leur paroît très-philofo-
phique : elle eft dans la bonne maniéré de Newton,
8c fera dans celle des Philofophes raifonnables de tous
les tems. Freind a écrit dans fes Préleçons chimiques ,
que de toutesles opérations chimiques , la précipitation
étoit celle qui pouyoit être ramenée le plus facilement
aux lois méchaniques-. Cette erreur eft réfù-
tée dans XarticleC h im ie ,, pag. 415. d la fin delà fé condé
colonne..
Les tables de rapports chimiques n’expofent
autre chofe que plufieurs fyftèmes de fubftances chimiques
rangées entr’elles dans l’ordre félon lequel
elles fe précipitent fucceflivement. Voye^ R a pport.
fa. précipitation eft d’unufage très - étendu dans la
Chimie pratique ; toutes les opérations de l’analyfe
menftruelle.lui appartiennent. Voye{ Men st ru e l l e
a n a l y s e , Elle eft un moyen très-sur & très - commode
de découvrir, ou au moins de preffentir la nature
des liqueurs eompofées c’eft à ce titre qu’on
exécute ou qu’on tente beaucoup de précipitationsdans
l’examen des eaux minérales., &c. La pulvérifation
la plus parfaite de certains corps, à laquelle plufieurs
chimiftes donnent le nom de pulvérifationphilofophi-
que , s’exécute par le moyen de la précipitation : enfin
cette opération fournit plufieurs préparations pharmaceutiques
, telles que la magnéfie blanche préparée
par voie dtprécipitation, divers magiftères,voy^
Ma g ist èr e , &c. C’eft une perfection des précipités
dans les deux derniers cas ; favoir, dans celui de la
pulvérifation philofophique, 8c dans celui dts préparations
pharmaceutiques ; c’eft, dis-je, une perfection
de ces précipités, que d’être réduits dans la poudre la
plus fubtile qu’il foit poflible rpoùr cela , on doit précipiter
dans un grand volume de liqueur, ou comme
on dit communément, a grande eau, parce que les
molécules du précipité, qui peuvent être confidérées
comme étant dégagées une à une ( puifqu’elles exif-
toient à-peu-près folitairement dans le compofé;,
voye{ M i x t i o n ) , fe réunifient d’autant moins ,
qu’elles font plus éloignées les unes dés autres .; 8c au
contraire, c’eft, par exemple/ parce que l’huile de
chaux 8c l’huile de tartre par défaillance contiennent