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 21e. Les humeurs font infeüées, 8c les foliées diver-  
 iement  irrités par les corpuléules viciés qui font l’e ffet  
 des  différentes  dépravations qu’une portion des  
 fluides contractent. Le lait, par exemple , qui fe déprave  
 dans  l’eftomaç,  y   devient rance &  amer. On  
 voit des preuves de l’ infeCHon &  de la malignité qu’il  
 •caufe, dans  les  fievres  confidé.rables  produites  par  
 ■ cette  dépravation.  Suivant  l’opinion  commune,  le  
 lait  eft fufceptible  de  s’aigrir par Une  fermentation  
 acéteufe ; &c l’on croit que la plupart des maladies des  
 ■ enfans viennent d’acides fournis par un lait aigri dans  
 les premières voies ; mais ne peuvent-elles pas venir  
 plutôt de la  partie butireufe du lait qui devient rance,  
 ou comme l’on dit vulgairement, d’un lait qui tourné  
 en bile?  Il ell évident, dit M. Quefnay, que  la malignité  
 de cette derniere forte de fermentation, dont  
 les  matières  grades  font  fufceptibles,  ell bien plus  
 malfaifante  que  celle  de  la  fermentation  acefcente.  
 La difpofition que  les  matières  devenues rances ont  
 à fe corrompre, doit rendre ces matières plus redoutables  
 , que celles que la fermentation auroit rendues  
 acides  ou  vineufes ;  celles-ci  peuvent  être  avanta-  
 geufes pour donner  de  la  duree aux humeurs , dans  
 les .cas oii  Faction  excedive des vaiffeaux les  détrui-  
 roit trop promptement. Il n’en  ell  pas  de même des.  
 matières  devenues  rances :  la  partie  grade  ou  hui-  
 leufe de ces matières, qui domine fur les fels acides,  
 &   qui  empêche que  la fermentation ne puiffe développer  
 ces fels, rend ces matierès fort fufceptibles de  
 pourriture ; ainfi on doit remarquer que les mauvais  
 effets de  ces  matières dépend plus  de  la  pourriture  
 qui  fiirvient, que de  la dépravation qu’elles avoient  
 ■ contractée d’abordpar la fermentation. Plus on cherchera  
 à s’inllruire fur la théorie &  fur la pratique dé  
 la  Chirurgie, plus  on fentira l’utilité  de ces connoif-  
 fancespour aider directement ou indirectement à l’intelligence  
 de plusieurs points de doCtrine qui concernent  
 cet  art; &   fur-tout  pour  éclaircir  ce  qui  regarde  
 les tumeurs gràiffeufes ,les hernies épiploïques  
 qui s’enflamment &  fuppurent ;  les tumeurs froides  
 forméespardes fucs muqueux &  gélatineux,  qui ne  
 font pas  fufceptibles de putréfaction, &   qui  fe  corrompent  
 par  rancidité.  Voye^ SCROPHULE.  (Y ) 
 RANÇO N ,  f. f.  c’ed la fomme  qu’on  paye pour  
 un prifonnier de guerre  ou un  efclave à qui on fait  
 rendre la liberté. Voye[ Pr i s o n n i e r   d e   g u e r r e . 
 Il eft actuellement affez d’ufage parmi les puiffances  
 •qui font  en  guerre ,  de convenir d’échanger les pri-  
 fonniers de guerre, ou de payer leur rançon, eu égard  
 à leur grade.  La convention qu’on fait  pour ce fujet  
 porte le nom de cartel. La rançon d’un fofdat y  eft évaluée  
 à dix ou à douze liv re s, &  celle d’un général ou  
 maréchal de France, à  50 mille livres. Mariana rapporte  
 , liv. X X V I I .  ch. xviij. que dans la guerre que  
 les François  firent contre les Efpagnols  en  Italie  la  
 rançon d’un cavalier étoit le quart d’une année de fa  
 paye ou de fa  folde ;  d’oîi l’on croit que le terme de  
 quartier, dont on fe fert pour demander- à fe rendre,  
 •eft venu. Voye^ Q u a r t i e r .  ( f ) 
 RANCUNE, f. f.  ( Gramm. ) haine fecrette &  invété 
 ré e , qu’on garde au fond de fon coeur jufqu’à ce  
 qu’on ait trouvé l’occafion de l’exercer. Les hommes  
 fujetsà cette paflion  font à plaindre.  Ils portent  en  
 eux  une iarie qui les tourmente fans  celle.  La  rancune  
 ell  taciturne, fombre, mélancolique';  quelque  
 motif qu’elle puiffe a voir, elle ell d’un caraCtere trille  
 •& fâcheux. 
 R.ANDÄN,  (  Géogr. mod. )  petite ville  ou plutôt  
 bourg  de  France ,  dans  la  baffe Auvergne,  proche  
 l ’Ailier,  entre Maringues &  Vichy. 
 ’  RANDASSO, ou  RANDAZZO ,  (Géogr.  mod.)  
 petite  ville  de  Sicile,  dans  le  val Demona,  vers la  
 fource de la rivière Cantara ,  au pié. du mont Etna,  
 •&  du  côté  du  nord ;  on  croit  que  c’ ell la  Tijfa. de  
 Rtolom é e , l.  I I I , c. iy. 
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 RANDERSON ,  ou R A N D E ,  (Géogr. mod.)  en  
 latin du moyen âge Randrujium, ville de Danemark,  
 dans le nord-Jutlan, près de l’embouchure de la Gu de,  
 dans  la  mer Baltique.  -C,ette ville  ell fort ancienne.  
 Abel, duc de Schlefwic,1a brûla en  12-47* he comte  
 Gerhard de Holltein, furnommé le Chauve, y  fut tué  
 en  1340. La pêche du faumon y  ell abondante. 
 R A N D IA ,  f. f. (Botah. exot.) arbriffeau  d’Amérique  
 ; fa fleur n’a qu’un pétàle dont la partie inférieure  
 ell tubuleufe, &  la partie fupérieure évafée, &  pour  
 l’ordinaire  divifée  en cinq  legmens.  Cette  fleur fait  
 place à un fruit,ovale, qui n’a qu’une cellulè querem-  
 pliffent des femences plates &  cartilagineufes, environnées  
 de pulpe. 
 Miller  n’en  compte  qu’une  efpece;  M.  Hans-  
 Sloane  a  donné  la  çlefcription &   la figure  de  cette  
 plante dans fon hilloire de la Jamaïque, vol. I.p . 4 0 ,   
 lous le titre de lycium forte, foliis fubrotundis integris ,  
 fpinis  & foliis ex adve fo  jitis. 
 Cet arbriffeau eft fort commun aux environs de la  
 Vera-Cruz, d’oîi le doCteur Guillaume Houllon, qui  
 lui  a donné  le  nom  de  Randia,  en mémoire de M .  
 Ifaac Rand,  botanille,  a  apporté fa femence en Europe. 
  Il s’élève à dix  ou douze piés de  haut dans fon  
 pays natal, 8c fe divife én un grand nombre de branches  
 , qui croiffent deux à deux,  ainfi que fes feuilles  
 &  fes épines. Ses fleurs font petites, blanches, 8c font  
 place à un fruit dur, ovale, à peu-près de la groffeur  
 d’une noix d’Efpagne , plein ae  femences plates,  8c  
 renfermées  fous  une  pulpe molle  8c  noirâtre.  Ses  
 feuilles font vertes  pendant toute l’année.  ( D. J . ) 
 RANDON ,  (Lang.franç.)  ce  vieux  mot  fe  dit  
 d’une fource,  d’une pluie , d’un  torrent,  qui  fe fait  
 paffage par un rocher ; on le difoit aufli des gens qui  
 alloient en troupes. On  dit  encore  en Fauconnerie,  
 fondre en  randon, quand l’oifeau de proie fond  avec  
 grande impétuofité fur fon gibier pour le jetter à terre. 
 R a n d o n  , (Géogr. mod.) ou château neuf de Randon; 
  lieu  de France  en  Gevaudan, fénéchauffée de  
 Beaucaire ; c’ étoit dans le quinzième fiecle une place  
 forte qu’afliégea le connétable^« Guefclin, 8c devant  
 laquelle il mourut de maladie  le  13  Juillet 13 8 0 , âgé  
 de  69 ans ou environ. En difant adieu aux vieux capitaines  
 qui  l’avoient fuivi  depuis  quarante  ans , il  
 les pria de ne point oublier ce qu’il leur avoit dit mille  
 fois,  « qu’en quelque pays qu’ils fiffent la guerre, ils  
 » rèfpeaaffent les gens d’églife, les femmes,  les eri-  
 » fans 8c le pauvre peuple. 
 Il leur avoit  montré l’exemple.  Aufli fes  propres  
 ennemis lui rendirent un honneur  fingulier. Le  gouverneur  
 de Randon avoit capitulé avec le connétable,  
 &  il  étoit convenu de  fe rendre  le  12.  Juillet en cas  
 qu’il ne fût  pas feeouru : quand on le  fomma de  remettre  
 la place le lendemain, qui fut le jour delà mort  
 de du Guefclin, le gouverneur répondit qu’il lui tien»  
 droit parole,  même  après  fa mort ; en  effet il fortit  
 avec  les plus confidérables officiers de  fa  garnifon ,   
 &  mit fur le cercueil du connétable les clés de la ville,  
 en lui rendant les mêmes refpeCts que  s’il eût été vivant. 
  Les fameux capitaines qui avoient fervi fous fes  
 ordres., refuferent  l’épée de connétable,  comme ne  
 fe  fentant pas dignes  de  la  porter après  lui ;  cependant  
 Olivier de Cliffbn fut forcé quelque tems après  
 de la recevoir. 
 Du Guefclin étoit breton, laid &  de petite  taille;  
 mais il  fe fit fingulierement  eftimer  par  fa valeur 8c  
 par fes hauts faits, ayant rendu des lervices très-im-  
 portans  à la  France durant la prifon du  roi Jean,  8c  
 fous le régné de Charles V. Il s’employa avec un fuc-  
 cès  admirable  à  reprendre  fur  les  Anglois plufieurs  
 villes,,   8c n’exécuta par des chofes moins extraordinaires. 
  en Efpagne. 
 Ce fut un  des plus braves héros de l’ancienne chevalerie.. 
  A l’âge de quinze ans,il emprunta en cachetta 
 R  A N 
 le cheval d’un meunier, vint inconnu à Rennes, pour  
 y  jouter dans un tournois qui s’y  célébroit, &   remporta  
 le prixi 
 Il  ne  faut  pas  néanmoins  croire  tout  ce  quë  les  
 vieilles  chroniques  difent de lui ;  car les auteurs  de  
 cette  efpece d’ouvrages  étoient  encore  entichés  de  
 la maladie qui a produit les hiftoires merveilleufes de  
 Roland,  d’Oger  le danois,  8c  femblables ;  mais on  
 peut confulter fa vie publiée par M; du Chatélet, en  
 ï  666 ; elle eft meilleure que  celle  qui avoit  été imprimée  
 en très-vieux gaulois,  8c dans laquelle néanmoins  
 on  trouve un  paffage  fort  fingulier ,  qui fait  
 voir qu’anciennement  les  laïcs ont  eu  le droit d’ad-  
 miniftrer les facremens dans certains cas de néceflité. 
 Cette  ancienne vie de  du Guefclin nous  apprend  
 que dans la bataille de Pontvalin , qu’il gagna fiir les  
 Anglois, fes foldats avant que de venir aux mains, fe  
 confefferent l’un l’autre, &  s’entredonnerentla communion. 
   « Et  en  icelle  place ( ce  font  ces  termes )  
 » fe desjuner de pain 8c de vin qu’ils avoient apporté  
 » avec eux. Et prenoient les aucuns d’ieeux du pain,  
 » &   le  fegnoient  au  nom  du  fainCt  fâcrément.  Et  
 » après  ce  qu’ils eftoient  confeffés  l’un  à l’autre de  
 » leurs péchés,  le ufoient  en lieu  d?éfcommichement.  
 » Après dirent mainte  oraifon, en dé priant à Dieu ,  
 » qu’il les gardaft de mort,  de mahaing 8c de prifon. 
 Le mot efcommichement dwaccommichement eft dans  
 Froiffard ,  8c vient félon Borel,  du mot adcommuni-  
 care, communier. On trouve même des traces de ces  
 communions beaucoup  plus anciennes encore ; dans 
 ,  ,------------— -  -  5  v*..  ■ w k u iu   uiv-m.  a   i i i u u ,   CUUC11C 
 dans un champ  de blé, s’efco/niche lui-même de  trois  
 brins de blé en herbe, au nom des trois perfonnes de  
 la très-fainte  Trinité. 
 On fait, ditM. de Voltaire, quels honneurs Charles  
 fendit à du Guefclin. Il fut enterré dans l’églife defti-  
 née aux tombeaux des rois de  France, auprès de  celui  
 que  Charles V.  s’étoit fait  préparer.  Il  a dans le  
 rnaufolee une lampe de fon  nom, qui brûlé toujours  
 à  fa gloire. Son corps fut porté avec  les mêmes cérémonies  
 que ceux des fouyerains.  Quatre princes du  
 fang le fuivoient.  Ses  chevaux, félon la coutume du  
 tems, furent prefentés dans l’églife à l’évêque qui officient  
 , &  qui les bénit en leur impôfantles mains; Ces  
 details  font peu importans ; mais  ils  font connoître  
 l ’efprit  de  la chevalerie.  L’attention que s’attiroient  
 les  grands chevaliers célébrés par leurs faits d’armes  
 s etendoit fur les chevaux qui avoient combattu fous  
 eux,,  (D .  J . ) 
 RANDONNÉE, f. f. terme de Chajj'e,  c’eft  le nom  
 de la coiirfe que lés chaflèurs font après la bête qu’ils  
 chaffent. 
 R ANE T T E .  Voye£  R e n n e t t e . 
 R A N G , f. m.  (Gramm.)  ordre  inftitué  entré  les  
 chofes,  ou  p a r la  nature,  ou par l’art;  ou par  des  
 conventions, ou parla juftiçé. Entre  les  êtres Dieu  
 tient le jpremier  rang;   les  rois font au fécond. Dans  
 les  cérémonies  chacun  marche  à  fon  rang.  Les  citoyens  
 occupent des rangs différens  qu’ils doivent  à  
 la fortune,  à la naifl'ance,  à la force , ou au mérites  
 Un  homme  de  mon  rang,  dit  un  grand.  J ’ai  dans  
 cette  compagnie  le  rang d’ancienneté.  Rang  fe  dit  
 encore  d’une  longue  fuite  d’objets  plâçés  fiir  une  
 meme ligne ;  un  raij.g de foldats ; un rang d’oignons ;  
 un  rang  d’arbres  :  il  eft  quelquefois  lÿrionyme  à  
 tour ;  chacun  en fon rang ou à fon tour  fe mettra  fur  
 les rangs. Il  eft  aufli  relatif à collocation ;  on  le met  
 au  rang des faints,  au rang des  hommes illuftres  de  
 la  nation.  Vyyeç  dans  les articles fuivans  d’autres  acceptions  
 du même mot. 
 R a n g ,  ( A rtmilit.)  ce mot  eft employé fouvent  
 dans  1 art  militaire. Le  rang d’un  efeadron  ou  d’un  
 bataillon, eft la ligné  droite que font les fo dats pla-  
 Tome X I I I , 
 R  À  N  78^ 
 tés  l’ùn  à  coté  de  l’autrel Doubler  les  rangs ;  c’eft  
 mettre deux  rangs  en un  ;  &   par  ce  moyen  dimi-  
 ntiêr  la hauteur  &  augmenter le  front. Â  droite par  
 demi-file, doublez vos  rangs.  Poür faire  ce.  doublement, 
  en Ca$ que  le  bataillon foit à fix  de  hauteur;  
 les  hommes  qui  font depuis  la  demi-file  jufqu’ait  
 ferre file, c’eft-à-dire  le quatrième, le  cinquième &   
 le fixieme  rang, quittent  leur  terrein, marchent  en  
 avant, & paffent par les intervalles  des rangs qui les  
 precedent,  fe vont ranger à leür droite,  â  favoir  la  
 demi-file avec lé chef de file, le cinquième rang avec  
 &  *e  ferre -  file avec  le  ferre demi-file;  
 ainfi  la hauteur du bataillon  eft réduite à la moitié. 
 Rang eft  encore  l’ordre  établi pour la marche &   
 pour le commandement des différens  corps  de troupes, 
  &  de  divers  officiers  qui  font en  concurrence  
 les  uns  avec les  autres.  Diction, milit.  (D .  J . ) 
 R a n g  ,   ( Marine. )  terme dont on fe fert pour dif-  
 tinguer  la  grandeur &  la  capacité  des  vaiffeaux  de  
 guerre. On  a coutume de diftinguer les vaiffeaux de  
 differentes  grandeurs  par  des  elaffes  qu’on  appelle  
 rang ;  les  plus gros font du premier rang, &  les plus  
 petits font du troifieme ; paffé  ce terme, ce  font des  
 tregates que l’on diftingue par le nombre des canons  
 qu elles portent ; les plus petites s’appellent des  corvettes. 
 Outre  la  diftinfrion  des  vaiffeaux  par  rang,  oii  
 divife  encore  chaque  rang en  deux  elaffes,  qu’ort  
 nomme  ordre :  ainfi dn dit des  vaiffeaux  du premier  
 rang,  premier  ordre;  du  premier  rang,  deuxieme  
 ordre; du deuxieme rang^-premier ordre, &c. 
 Nous  avons  cru  qu’il  convenoit  de  commencef  
 par donner une idée de  cette divifion des vaiffeaux;  
 avant que de parler dè leur conftru<ftion. 
 Les  vaiffeaux  du  premier  rang,  premier  ordre;  
 ont  trois ponts,  trois batteries  complettes,  un  gaillard  
 d’arriere placé, un barot en-avant du grand mât;  
 un  chateau  d’avant  &   une  dunette,  un barot  en-  
 avant  du mat  d’artimon ;  cés  vaiffeaux  portent  depuis  
 100 jufqu’à 12 0   canons. 
 Les  vaiffeaux du premier rang, d'euxieme  ordre  
 ont trois ponts,  trois batteries complettes,  un  gaillard  
 d’arriere jufcpi’au fep de grande driffe , une dunette  
 jufqu’âu mât d’artimo'n, &  un château d’avant  
 dé  3 2 piés  de  long ;  cet  ordre  comprend  tous  les  
 vaiffeaux  qui  portent moins  de  n o   canons,  mais  
 plus de 90.  - 
 Les  vaiffeaux  du  deuxieme  rang, premier ordre ■  
 ont  trois ponts ,  trois  batteries complettes, un gaillard, 
  un barot en-avant ydu grand  mât,  une  dunette  
 barots  en-arriéré  du mât d’artimon ; &  un  
 chateau  d’avant  de  3 2  pies  de  long ;  ces  vaiffeaux  
 portent  depuis  90 jufqu’à 74 canons  exclufivement; 
 Les  vaiffeaux  du. deuxieme  rang, ’deuxieme  ordre, 
   ont  deux  ponts,  deux  batteries.complettes;•  
 un gaillard jufqu’au  grand mat,  un  château  d’avant  
 de  32  piés  de long, 6c une  dunette d’un  barot  en-  
 avant  du mat  d’artimon;  cet  ordre  comprend  les  
 vaiffeaux  depuis  74  canons  jufqu’à  60  exclufivement. 
 Les vaiffeaux  du  troifieme rang,  premier  ordre ;  
 ont deux ponts,  deux batteries complettes,  un  gail-  
 lard jufqu au  grand-mât ; un château  d’avant  de  28  
 piés  de  long, une  dunette  jufqu’au  mât  d’artimon ;  
 cet ordre comprend les vaiffeaux qui portent depuis1  
 60 canons jufqu’à  50 exclufivement. 
 Les  vaiffeaux  du  trô'ifiëmè  rang ,•  deuxieme  ord 
 re ,  qu’on  commence à appeller frégate > êc à défi-  
 gner par le nombre de leurs canons,- ont deux ponts,-  
 deux batteries complettes,  un gaillard, deux barots  
 en-avant du grand  cabeftan,  un  éhâteau d’avant dé  
 26  piés  dé  long ; cet. ordre comprend  les  vaiffeaux  
 de 50-canofis jufqu’à 46 exclufivement. 
 Les frégates depuis 3 2 canons jufqu’à 46, ont deux  
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