
 
        
         
		■mitres  côtés  du  triangle.  C’ eft  toujours  la  même  
 chofe  pour  les autres problèmes  du  pilotage  ,  ïoit  
 -qu’on cherche la latitude, le rumb de vent, ôc le chemin  
 qu’on a fait étant connus,  ou toute autre conditio 
 n  au problème étant donnée» 
 M. Blondel a fait un traité particulier  fur  le quartier  
 de réduction  8c  fes  différens  ufages.  On  peut  y   
 Savoir recours fi  l’on  veut entrer dans  ce plus  grand  
 •détail. 
 Quartier  sphérique,  (Manne.)  c’eft  un  infiniment  
 qui  repréfente  le  quart  d’un  aftroiabe  ou  
 d’un méridien ,  avec  lequel on  réfoud méchanique-  
 ment quelques problèmes d’aftronomie , qui font ne-  
 ceffaires  dans  l’art  du  pilotage ;  comme  trouver  le  
 lieu du  foleiï,  fon afcenfion  droite , fon  amplitude,  
 fa  déclinaifon  , l’heure de  fon  lever  8c  de  fon  cou-  
 -cher,  fon azimut,  &c. Voye^Pl. X X I . Marine ,flg. 2»  
 un  quartier fphérique.  A  l’égard  de la conftruâion 8c  
 de l’ufage de cet infiniment,  comme ce n’eft point ici  
 une  invention  néceffaire  abfolument  pour  les pilotes  
 , il fuffit pour fatisfaire ceux qui voudront la con-  
 noître &  en  faire ufage  , de  les renvoyer  à  la pratique  
 du pilotage du pere Pezenas ,. fécondé partie,  ch .j.  .  
 j> . y j .  in-12.  à Avignon  17 4 1. 
 Quartier ou Vent de quartier. V.  Largue.  
 Quartier-maître , (Marine.') c’eft un officier de  
 marine, qui eft l’aide du maître 8c du contre-maître.  
 Ses fondions font de faire monter les gens de l’équipage  
 au quart, de faire prendre &  larguer les ris des  
 voiles ,  d’avoir l’oeil fur le fervice des  pompes , d’a-  
 ■ yoir foin que le vaiffeau  foit  net,  8c de veiller  à  ce  
 que  les matelots font pour  les faire  travailler.  Les  
 Holîandois appellent cet officier efquiman. 
 Quartier fed it,  dans L'Art milit. d’un lieu occupé  
 par un  corps  de troupes pour  y   camper  ou loger  
 foit en  campagne ,  dans  un  fiege ou dans les places. 
 Il y   a  des  quartiers  de  plufieurs  efpeces ;  la vo ir,  
 le  quartier du  roi ou  quartier général dans un fiege 8c  
 en campagne; les quartiers  de cantonnement, de fourrage  
 ;  les  quartiers  d’hiver,  8c  les quartiers  des troupes  
 dans les places. 
 Le  quartier du  roi  ou  le  quartier  général  
 eft celui oit loge  le  roi  ou le général  qui  commande  
 l’armée. 
 Le lieirchoifi pour  le quartier du roi  ou le quartier  
 général donne le nom  au  camp.  Il doit être, autant  
 qu’il eft poffible ,  à la queue du camp vers le centre  
 ou entre les deux lignes, de maniéré que l’ennemi ne  
 ■ puiffe  ni  le  canonner  ,  ni  l ’infulter.  Ce  font  ces  
 deux objets  qui  doivent en déterminer  le  choix, 8c  
 non point la commodité 8c le nombre des logemens  
 qui peuvent s’y  trouver. 
 Outre  le quartier général, où font  logés  les  principaux  
 officiers  qui  composent l ’état  major  de  l’armée, 
   il  y   a  encore  celui de la droite  8c celui  de  la  
 gauche , qui font occupés par  les officiers  généraux  
 qui ont leur pofte  à  ces deux parties de l’armée. Ces  
 différens  quartiers  doivent  être à couvert de  toutes  
 les  entreprifes  de  l’ennemi.  On  les choifit pour cet  
 effet  entre  les  lignes , ou  immédiatement  derrière.  
 On fe fert des villages les plus à portée.  S’ils fe trouvent  
 expofés  à  être  enlevés,  on  les  couvre par des  
 corps de troupes qui les mettent à l’abri de toute fur-  
 prilè. Malgré cette précaution,  il faut convenir que  
 le s   généraux  n’y  font  pas  toujours  auffi  en  fureté  
 qu’ils le feroient étant campés  entre les lignes ; d’ailleurs  
 leur garde eft encore un furcroit de fatigue pour  
 les troupes de l’armée. 
 Les généraux  grecs 8c romains,  c’eft-à-dire  nos  
 maîtres dans  l’art militaire, ont  toujours  campé  au  
 milieu deleurs troupes ,  comme ceux  des  Turcs  le  
 font encore  aujourd’hui.  Les princes d’Orange, ces  
 fameux reftaurateurs de la difcipline militaire en Eur 
 o p e ,  ne campoient  pas autrement.  Tous  les  généraux  
 devroient en ufer ainfi pour n’être jamais fépa- 
 ,rés  des troupes qui font fous leurs ordres. C’étoit la.  
 le  fentiment  de  M. le marquis de Santa-Crux.  Il dit,  
 dans fes réflexions militaires  ,  que  les  officiers  généraux  
 devroient camper  à la queue de leurs troupes,  
 &  qu’ il ne  devroit point leur être  permis  de  choifir  
 un logement plus commode à  une plus grande diftan-  
 ce ; autrement,  ajoute-t i l , fi l’ennemi venoit fondre  
 à  rimproviftefurune partie de l’armée, le combat fe-  
 roit  fini  avant  que les généraux fuffent arrivés pour  
 commander.  Il en apporte un exemple arrivé de fon  
 tems au camp de la Garde. Cet événement,auquel oh  
 ne ferait point  expofé, fi les généraux campoient à la  
 queue  des  troupes,  pourrait arriver  affez  fouvent,  
 fi l’on avoit en  tête  des  généraux  entreprenans ,  66  
 favans  dans  Fart de rufer  8c.de furprendre. 
 Lorfqu’il fe  trouve  des  villages  dans  l’intervalle  
 des lignes ,  c’ eft dans ce cas  que  les  généraux  peuvent  
 s’y  loger fans inconvénient.  Il  eft vraiffembla-  
 ble que  l’occafion  s’étant  préfenté  plufieurs  fois de  
 les loger ainfi,les commodités qu’on a trouvées dans  
 ces logemens , en  ont infenfiblenient établi l’ufage  :  
 mais comme on ne doit pas chercher  les  mêmes  ai-  
 fances à la guerre que dans le féjour des v ille s, il parait  
 qu’on devroit  facrifier  fans peine l’agrément de  
 loger dans des maifons,  aux avantages qui en  réful-  
 teroient pour le fervice ,  de camper , comme le font  
 toutes  les  troupes 8c  les officiers particuliers»  (a) 
 On ne peut douter qu’un des principaux  devoirs  
 des généraux ne foit de donner  l’exemple  aux  troupes  
 de toutes les  fatigues militaires.  Telle  étoit  au-  
 moins la pratique des anciens.  Ils  n’exigeoient  rien  
 du foldat qui ne le filfent eux-mêmes.  Ils étoientbien  
 aife  qu’il vît que  leur nourriture  étoit  fouvent auffi  
 frugale que  la  fienne ;  qu’ils  couchoient  également  
 fur  la dure,  expofés  de  même  aux  intempéries  de  
 l’air 8c des faifons.  Rien  n’étoit  plus  propre  à  l’encourager  
 , à lui faire fouffrir patiemment  la faim,  la  
 fo if ,  les  travaux  pénibles  du  camp, 8c la longueur  
 des marches dans les chemins difficiles.  Pour fe mettre  
 en état de foutenir cette vie dure ou militaire, les  
 anciens  s’appliquoient,  dans  le  fein  même  de  la  
 paix, à rendre  leurs  corps  forts  &   robuftes par les  
 exercices les plus fatiguans.  Il  arrivoit de-là  que  la  
 guerre les trouvoit  préparés  à foutenir  les  veille s,  
 8c les travaux qui en font inféparables, fans que  leur  
 corps  en  fouffrît  prefqu’aucune  impreffion.  V o y e {   
 Exercice. 
 Les quartiers de cantonnemens  ne  font  autre  chofe  
 que les différens lieux, comme petites villes, bourgs  
 &  villages, à portée les uns des autres, danslefquels  
 on partage l’armée ; on en ufe ainfi pour la faire fub-  
 fifter plus  facilement,  8c  la  mettre  à  l’abri  des  rigueurs  
 du froid,  foit au commencement  d’une campagne  
 en  attendant  que  la  terre  puiffe  fournir  du  
 fourrage, foit à la fin , pour garantir  les  troupes  de  
 l’intempérie de la faifon, forfqu’on a affaire à un ennemi  
 qui fe tient affemble fans prendre fes quartiers. 
 Les quartiers de fourrage  font des efpeces  de  quartiers  
 de cantonnement  où l’on met  les troupes lorf-  
 qu’elles ne peuvent pas fubfifter  enfemble  au  commencement  
 ou à la fin de la campagne, à caufe de la  
 difette de fourrage. 
 Les quartiers d'hiver  font les lieux différens qu’une  
 armée occupe pendant  l’hiver , où  les  troupes  doivent  
 trouver le repos, les commodités  8c  les fubfif-  
 tances néceffaires pour fe  rétablir  des  fatigues  de  la  
 campagne,  8c fe mettre en  état  d’en  recommencer  
 une nouvelle. 
 •  (  a )   L e s  o f fic ie rs  g é n é r a u x   d a n s  l e s  a rm é e s  d u  r o i  d e  P r u f l e 
 n e   f o n t p o in t   lo g é s   d a n s  l e s   m a ifo n s  à   m o in s   q u ’ils   n e   fo ie n t  
 in c o m m o d é s .  L e   c am p   d u   r o i  e f t   a u   c e n t r e   e n t r e   l e s   d e u x   
 lig n e s .  L à   c am p e n t a u ffi le s  o f fic ie rs   d e   l’é t a t -m a jo r   d e  l ’a rm 
 é e .  L e s   f e ld s -m a r é c h a u x  &   l e s   g é n é r a u x   fo it  d ’in f a n te r ie   
 o u  d e  c a v a le r ie ,  c am p e n t  fé lo n  l’o r d r e  q u ’ils  o n t  d a n s   l’o r d r e   
 d e  b a ta il le   ;  m a is   l e s  lie u te n a n s  &  l a s  m a jo r«  g é n é r a u x   c am p 
 e n t  d e r r i è r e  l e u r s  b r ig a d e s . 
 f 
 Enfin lês quartiers des troupes dans les places îoftt  
 celles  qui  leur  font  affignées pour garnifon.  V o y c [  
 Garnison. 
 Lorfque les armées font nombreufes,  on eft obligé  
 pour la.  commodité des fubfiftances de  les féparer  
 en  plufieurs parties  quand la faifon devient fâciieu-  
 f e ,  &   de  les  établir en  différens  lieux qui  forment  
 autant  de quartiers.  Ils doivent être difpofés de maniéré  
 qu’ils mettent le pays en fureté 8c qu’ils fe fou-  
 tiennent  réciproquement. 
 Chaque général d’armée fait  enforte d’être le dernier  
 à prendre fes quartiers, parce que celui qui tient  
 plus long-tems la  campagne  peut  trouver l’occafion  
 de tenter quelque entreprife fur fon ennemi. On peut  
 encore différer de prendre fes quartiers par une autre  
 confidération ;  c’eft  lorfque les troupes qu’on commande  
 font plus propres à foutenir les rigueurs 8c les  
 incommodités de la faifon que celles de l’ennemi. En  
 l’obligeant  de  tenir  fon  armée  enfemble,  malgré  
 l’intempérie du tèms , on lui fait perdre beaucoup de  
 monde parles maladies  qui en  refultent,  tandis que  
 les foldats qu’on  a fous fes ordres étant plus robuftes  
 8c plus accoutumés  à fouffrir les  injures  de l’a ir , ne  
 s’en reffentent prefque point. 
 Lorfque de  part 8c  d’autre  les  troupes  font nées  
 à  peu  près  fous  le  même  climat,- fComme  dans  ce  
 cas elles  fouffriroient  également du froid ,  on prend  
 ordinairement des  deux  côtés,  vers  la fin  du mois  
 d’Gctobre ,  ou lorfque  les  fourrages commencent à  
 manquer,  le parti de fe retirer pour prendre chacun  
 fes quartiers. 
 L ’armée devant trouver dans  les quartiers  le repos  
 dont elle a befoin,  on les choifit de maniéré que les  
 troupes ne  foient point obligées d’être toujours fous  
 les armes pour fe garantir des  entreprifes  de l’ennemi  
 ;  il faut d’ailleurs qu’ils foient  allez  fûrs pour qu’une  
 petite partie des  troupes  fuffife pour les garder,  
 8c  qu’ils  couvrent  le  pays  que l’on veut  conferver. 
 Une bonne difpofitiort à cet égard demande beaucoup  
 d’intelligence 8c de connoiffances dans celui qui  
 la  dirige ;   il  faut  qu’ il foit  parfaitement inftruit  de  
 tout  ce  qui  concerne  le  pays ;  qu’il ait égard aux  
 circonftances dans  lefquelles  l’armée  peut  fe  trouv 
 e r ;  qu’il  ait  attention au  plus ou moins d’affeétion  
 des  habitans ,  aux forces de l’ ennemi,  au caraétere  
 du général qu’il a en tête,  à la nature de fes troupes  ,  
 &  enfin  qu’il juge  de  tous  les  événemens qui  peuvent  
 arriver pour tâcher de les prévenir par la fageffe  
 de  fes difpofitions.  On  ne peut  fur  ce  fujet donner  
 que  des  réglés  très-générales ;  mais  le  génie  8c  la  
 fcience de la guerre doivent y  fuppléer. Voici celles  
 que  prefcrit Montécueuli. 
 Il faut, félon ce célébré général, fortifier un camp  
 pour tenir  les troupes  en  fureté auprès  de quelque  
 grande ville marchande ou de quelque  riviere,  afin  
 de  couvrir le pays ;  ou bien  il faut,  8c  c’eft l’ufage  
 le plus ordinaire ,  les diftribuer  par  grofl’es  troupes  
 dans les lieux; ferrés  6c  voifins,  afin que les quartiers  
 puiffent fe foutenir les uns 6c les autres. 
 On doit encore,  ajoute  ce grand  capitaine,  couvrir  
 le voifinage des quartiers par des forts ,  des rivières  
 ,  des montagnes,  des paffages où l’on met des  
 gardes de cavalerie, tant pour avertir quand l’ennemi  
 v ien t,  que pour  empêcher  qu’il ne  puiffe faire  
 des courfes avec de petits partis,  ou pour lui couper  
 les  vivres derrière  6c harceler  fon arriéré garde s’il  
 entreprenoit  de paflèr en  grand'corps.  Il  faut  auffi  
 ferrer les vivres des environs dans des lieux fermés. 
 L’évidence  de ces principes eft manifefte. Ce font  
 à peu près  les mêmes que ceux que M.  le maréchal  
 de Puyfegur donne dans fon livre de Y art de  la guerre.  
 Il y  ajoute feulement,  i ° .  qu’il faut  choifir un  lieu  
 dont  l’affiette puiffe être  avantageufe pour le champ  
 de bataille  où les troupes  doivent fe rendre au premier  
 fignal. 
 _ Ët i 6. que  ce champ de bataillé  foit pîaeé de  itta*  
 mere que toutes les troupes puiffent s’y  rendre long-  
 tems avant l’ennemii  II s’agit pour cet effet de calculer  
 le tems  néceffaire  aux  troupes  des  quartiers  les  
 plus  éloignés ,. 6c d’examiner  s’il eft plus court que  
 celui  que  l’enrtemi  doit  employer pOur  s’y   îtahf-  
 porter ;  joignant à cette attentiori des patrouilles où  
 de petits  partis qui rodent continuellement du  côté  
 de l’ennemi pour éclairer fes  démarches *  beaucoup  
 d’exaétitude dans le fervice,  6c  furtout  des  efpions  
 fûrs 6c fidèles,  on fe met par-là à l’abri des fürprifesi 
 Les quartiers peuvent être pris  dansde pays ennemi  
 ou fur la frontière de celui dont on  eft maître, 6c  
 dans les  provinces voifines.  Leur difpofition dans le  
 premier  cas  exige  encore plus de précautions  que  
 dans  le fécond. 
 Il eft effentiel  d’avoir vers  le  centre dès  quartiers  
 une elpece de place forte capable de protéger *  comme  
 le dit Montécueuli,  le champ de bataille,  6c de  
 donner  même  une  retraite  aux troupes dans la cir-  
 .  confiance d’un événement malheureux.  Cette placé  
 doit renfermer les principaux magafins de l’armée 6c  
 -  les gros équipages de l’artillerie. Comme on ne trouve  
 pas dans tous les pays des places en état de défen-  
 fe s,  le premier devoir du général qui réglé les quiir-  
 tiers-,.  eft  d’en  former  une  de  cette  efpece  ;  le tra--  
 vail  néceffaire pour  cet  effet,  n’eft  ni  long  ni  dispendieux  
 ,  on  en donne  une  idée  dans le troifieme  
 volume  des  élemens de  la  guerre  des fleges  ,   fécondé  
 édition. 
 Une place quelque mauvaife qu’elle foit étant réparée  
 avec quelques foins,  peut  braver  les  efforts  
 de l’ennemi pendant  un tems  confidérable,  fur-tout  
 dans la faifon de l’hiver où le mauvais tems empêche  
 le tranfport des  groffes pièces  de  batterie ,   ou  fi  la  
 terre eft gelée elle fe refufe entièrement aux travaux  
 des approches.  On dira peut-être qu’il y  a des exemples  
 de plufieurs places  de  cette  nature  qui ont été  
 attaquées  6c  priles pendant  l’hiver ; mais  nous répondrons  
 à  cela  que  fi  ceux  qui  étaient  dans  ces  
 places  a voient  été  vigilans  6c  habiles  dans  la dé-  
 fenfe  ,  l’événement  aurait  été  Vraifemblablement  
 différent ;  car ce ne font ni  les murailles,  ni  en  gé-»  
 néral les fortifications qui défendent les places , mais  
 les hommes qui font dedans.  I l faut joindre à la bonté  
 des places le génie,   l’intelligence  6c la bravoure  
 de leurs défenfeurs ,  fans  quoi il  y  a peu  de fecours  
 à  attendre  des meilleures  fortifications. 
 In d é p e n d am m e n t   d e   la   p la c e   d ’a rm e s   o u   d u  l i e u   
 d’ a ffem b lé e  p o u r   le s  quartiers e n  c a s  d e  b e f o in ,  i l  fa u t   
 o c c u p e r  6c m êm e  m e t t re   e n   é t a t   d e   d é fe n fe  to u s   le s   
 p r in c ip a u x  e n d ro it s  le s  p lu s  p r è s  d e  l ’ e n n em i, 6 c  t o u s   
 c e u x   q u i  p o u r r a ie n t   lu i  f e r v i r   d ’e n t r é e  p o u r  p é n é t 
 r e r   d an s   l’in t é r ie u r   d e s   quartiers :  c e t  o b je t  m é r it e   
 to u te  l’a t te n t io n  d e s   o ffic ie r s   q u i  o n t   le   c om m an d e -  
 ,  m e n t  d e   c e s   d iffé ren s   p o fte s . 
 On n’eft jamais furpris à la guerre que par fa fauté ,   
 perfonne ne doute de cette vérité ; mais on croit fouvent  
 éluder le blâme qui  en  réfulte,  en prétendant  
 qu’un officier fur lequel  on fe  repofoit  n’a point  fait  
 fon  devoir.  Gette  exeufe  paroît  affez  foibie  :  car  
 comme les chefs doivent connoître le mérite des officiers  
 qui  font  fous  leur  commandement,  ils  ne  
 doivent jamais leur confier des  emplois au-deffusde  
 -leur portée ; s’ils fe trompent à cet egard,  on ne peut  
 •s’en prendre qu’à  leur peu de difcernemeiit,   6c par  
 conféquent il  eft affez jufte qu’ils partagent une partie  
 de la faute qu’ils ont donné lieu de  taire ;  c’eft le  
 moyen de  les  empêcher  de  donner  le  commandement  
 des poftes importans à l’amitieou à la follicita-  
 tion.  Au  relie  un  officier  qui  commande  dans  un  
 pofte qu’il eft abfolument effentiel de conferver, doit  
 avoir ordre de s’y  défendre jufqu’à la derniere extrémité  
 ;  il ne  doit  capituler ou l’abandonner  que  fur  
 *  des ordres formels 8c par écrit du général.