
 
        
         
		!>7*  r   i i   t 
 très - peu d’eau ;  que lorfqu’on produit un  précipité  
 par le mélange de ces deux liqueurs,ce précipitéeft fi  
 épais , & devient bien-tôtfi denfe , que ce n’eftplus  
 qu’une feule maffefolide. Voye£ Offa de V anhe l-  
 MGNT. 
 Au refte il y a une façon de s’exprimer, en parlant  
 de la précipitation , qui èft différente du langage  que  
 nous avons tenu jufqu’à préfent, & qu’il faut expliquer  
 ici,  attendu qu’elle eft fort ulitee. Quoique le  
 nom de précipité convienne proprement au principe  
 chaffé, dégagé de fes anciens liens , & qu’ainfi il foit  
 naturel de dire du corps-précipitant, qu’il précipite  
 ce principe dégagé : cependant on dit plus  communément  
 encore, qu’il précipite le compofé  dans lequel  
 il prend la place de ce principe  dégagé Ou précipité  
 ;  ainfi on dit que l’alkali  fixe précipite le  fel  
 marin à bafe terrcuie ,  que le mercure précipite la  
 diffolution d’argent, au lieu de dire que l’alkali fixé  
 précipite la baie du fel marin terreux , & que le mercure  
 précipite l’argent ,  &c.  (JJ) 
 PRÉCIPITÉ BLANC, voyé{ Mer cu re ,  Chimie,  
 &  Mer cu re  , Mat. méd. 
 Pr é c ip it é   ja u n e   ,  ou  T u r b ith   m in ér a l   ,  
 voyei Mer c u r e  , Chimie , & Me r cu r e  , Mat. méd. 
 Pr é c ip it é   r o u g e , voyeç Me r c u r e ,  Chimie y  
 &  Mer c u r e  ,  Mat. méd. 
 Pr é c ip it é   v erd   ,  voye{  Me r c u r e  ,  Chimie,  
 &  Me r c u r e  , Mat. méd. 
 PRÉCIPITER , v.  aft.  (Hift. des fupplices.)  l’un  
 des plus  anciens fupplices dont on a puni les coupables  
 de  quelque grand crime , a été  de les précipiter  
 du haut d’un rocher, ou de quelque lieu fort élevé.  
 Jéhu Ht précipiter Jézabel par une fenêtre, & la muraille  
 fut teinte de fon fang , Reg.  lib.  IV . L’hiftoire  
 profane nous en fournit plufieurs exemples fembla-  
 bles. Uliffe, félon quelques hiftoriens, arracha Aftia-  
 nax du tombeau d’He&or , où Andromaque  l’avoit  
 caché, & le précipita  du haut d’une tour. L’ufage de  
 ce fupplice  étoit pratiqué à Rome , avant que  l’on  
 eût les lois’des  douze Tables  ;  car elles ordonnent  
 que le faux témoin foit précipité du haut de la roche  
 Tarpéïenne ,  & qu’on en ufe  de même  envers  les  
 efclaves convaincus de larcin. (D . J . ) 
 PRÉCIPUT, f. m. ( Jurifprud. )fignifie en vénérai  
 proecipua pars, c’eft-à-dire, une portion qui fe prend  
 avant partage. 
 Les officiers qui font bourfe commune, prennent  
 un préciput fur ce qui provient de leur travail. 
 Il y a en outre trois autres fortes de préciput. 
 Préciput de l’aîné eft un avantage  que la plupart  
 des  coutumes donnent-à l’aîné  dans les  fucceffions  
 dire&es. 
 Les  coutumes  ne  font  pas  uniformes  fur  cette  
 matière. 
 11 y en a quelques-unes qui donnent le droit d’aî-  
 neffe aux feuls mal es,d’autres qui le donnent à l’aînée  
 des filles au  défaut de mâles. 
 Plufieurs coutumes ne donnent ce droit que  dans  
 les fiefs & franc-aleux nobles :  d’autres  l’accordent  
 auffi dans les autres efpeces de biens. 
 Quelques-unes mettent  une différence entre les  
 nobles & les roturiers. 
 Enfin quelques-unes admettent les filles de l’aîné  
 à repréfenter leur pere au droitd’aîneffe, & d’autres  
 les en excluent. 
 Dans la coutume de Paris, à laquelle en ce point  
 plufieurs autres coutumes font conformes, le préciput  
 & en général le droit d’aîneffe  n’a lieu qu’en faveur  
 des males, il n’a lieu que fur les héritages  tenus en  
 fief ou en franc-aleu noble. Il a lieu tant pour les roturiers  
 que pour les nobles, & les enfans de l’aîné,  
 foit mâles ou femelles, repréfentent leur pere prédécédé  
 dans le droit d’aîneffe, & conféquemment pour  
 le préciput qui en fait partie. 
 ; Suivant l’article 13, 14,15, &c. au fils aîné dans  
 les fiefs & franc-aleux nobles appartient par préciput  
 le château ou manoir principal & baffe-cour attenant  
 &c contiguë au manoir, deftinée à icelui, encore que  
 le foffé du château ou quelque chemin fût entre-deux,  
 &c outre lui appartient un arpent de terre de l’enclos  
 ou jardin joignant le manoir ,  fi tant il y en a : c’eft  
 cet arpent de terre qu’on appelle  communément le  
 vol du  chapon; & fi l’enclos en contient davantage ,  
 l’aîné peut retenir le tout,  en donnant récompenfe  
 aux puînés, de ce qui eft outre ledit arpent, en terre  
 • de même fief, fi tant il y en a , finon en autres terres  
 ou  héritages de la fucceffion, à  la commodité des  
 puînés, le plus que faire fe peut, au dire de prud’hommes. 
  Par l’enclos on entend ce qui eft ferme de murs,  
 foffés ou hayes vives. 
 Si dans l’enclos du préciput de l’aîné il y a un moulin  
 , four ou preffoir, le corps de ce moulin , four  
 ou preffoir appartient à l’aîné ; mais le profit du moulin  
 bannal ou non bannal, & du four  ou  preffoir,  
 s’ils font bannaux, fe partage comme le refte du fief,  
 &  les  puînés  contribuent  aux  frais  des moulans,  
 tournans & travaillans du moulin, corps du four &  
 preffoir, & uftenfiles d’iceux, à proportion du profit  
 qu’ils y prennent ; cependant l’aîné  peut garder  
 pour lui fèulle droit de bannalité, en récompenfant  
 fespuînés. 
 L’aîné a droit de prendre un préciput dans chaque  
 fucceffion de pere & de  mere, où il  fe  trouve  un  
 fief, & outre ce préciput, il  prend  encore la part  
 avantageufe. 
 Si dans les  fucceffions de pere,  mere,  aïeul  ou  
 aïeule, il n’y avoit qu’un feul fief confiftant feulement  
 en un manoir, baffe-cour & enclos d’un arpent,  
 il appartient à l’aîné,  fauf la légitime ou le douaire  
 pour les puînés ,  ou  le  fupplément de ce qui leur  
 manquèroit pour les remplir de l’un ou l’autre de ces  
 droits ; mais l’aîné peut leur donner une récompenfe  
 en argent de ce qu’ils pourroient prétendre. 
 S’il n’y a point de manoir dans le fief échu à plufieurs  
 enfans par fucceffion de leur pere ou mere ,  
 mais feulement  des  terres labourables,. le fils  aîné  
 peut prendre  pour fon préciput un arpent de terre ,  
 en tel lieu qu’il voudra, choifir pour & au lieu dudit  
 manoir. 
 Outre le préciput, l’aîné a encore  dans la coutume  
 de Paris & autres coutumes femblables,  la part  
 avantageufe. 
 Il y a des coutumes qui ne donnent  d’autre avantage  
 à l’aîné que le préciput. 
 Suivant l’article 3 34 de la coutume de Paris, l’aîné  
 ne  contribue pas aux dettes  plus  que les autres  
 héritiers , par rapport à fon droit d’aîneffe, & conféquemment  
 pour  fon préciput  qui  en  fait  partie.  
 Voyez les  commentateurs  des coutumes Cur les  titres  des 
 f c f i - L 0 
 Préciput légal des nobles eft un avantage que l’art.'  
 238 de la coutume de Paris accorde au furvivant des  
 conjoints nobles ; il confifte dans le gain des meubles  
 qui fe trouvent au jour du décès  du prédécédé hors  
 la ville & fauxbourgs de Paris, la charge  de payer  
 toutes les dettes mobiliaires & les frais funéraires du  
 défunt. 
 Ce préciput eft appeilé légal, parce qu’il eft établi  
 par la coutume, à la différence du préciput conventionnel  
 dont on parlera dans l’article fuivant. 
 Pour que ce préciput légal ait lieu, il faut  que les  
 conjoints foient nobles , ou du moins le mari, qu’ils  
 foient communs en biens,  qu’il n’y  ait point d’en-  
 fans, & qu’au jour du décès du prédécédé, les meubles  
 que fe furvivant veut prendre pour ce préciput,  
 fe trouvent hors de la ville & fauxbôurgs de Paris ,  
 fans fraude. Voyelles commentateursJur Vart.2 3 8 , <S*  
 les  traités  de la communauté de Renuffon & de le Brun.  
 ( A )   Préciput 
 P  R  Ë 
 Préciput  du fu r  vivant e ft  u n   a v a n t a g e   q u e  l ’o n -ft i-  
 p u le   o rd in a ir em e n t  p a r  c o n t r a t   de, m a r ia g e   d an s   le s   
 p a y s   c o u tum ie r s   e n   f a v e u r   d u   fu r v i v a n t   d e s   c o n jo 
 in t s . 
 C e  préciput  c o n fift e  à  p r e n d r e   fu r   là   c om m u n a u té   
 a v a n t  p a r t a g e ,   &  h o r s  p a r t , d e s m e u b le s  ju fq u ’ à  c o n c 
 u r r e n c e   d ’u n e   c e r t a in e   fom m e   p o u r   la   p r ifé e   d e   
 l ’ in v e n t a i r e ,   o u   la d it e   f o m m e ,   a u   c h o ix   d u   fu r v iv 
 a n t . 
 O n   n e   m a n q u e  g tie r e  d e   f t ip u le r  q u e   le   fu r v iv a n t   
 p o u r r a   p r e n d r e   c e s  m e u b le s   p o u r  la   p r i f é e ,   & fa n s   
 crue ;   m a is   c e tt e   c la u fe  n e   fe   fu p p lé e  p o in t . 
 L e  préciput  n e   fe  p r e n d   r é g u liè r em e n t   q u e   fu r   la   
 c om m u n a u t é  ;   d e   fo r t e  q u e  q u an d  la  fem m e  r e n o n c e ,  
 e lle   p e r d   fo n  préciput,   a   m o in s   q u ’ il n e  fo it  d it  p a r   
 l e   c o n t r a t  q u ’ e lle   le  p r e n d r a   ,   m êm e   en  r e n o n ç a n t . 
 L a   fem m e  q u i a c c e p t e  la   c om m u n a u t é ,  n e   c o n t r ib 
 u e   p o in t  a u x  d e t te s  p o u r   fo n  préciput. 
 Q u a n d   le s   h é r it ie r s   d e   l a   fem m e   re n o n c e n t   à  l a   
 c om m u n a u t é ,  i l  n ’ y   a   p lu s   lie u   au préciput  p o u r   le   
 m a r i  fu r v i v a n t ,   p u ifq u ’i l  d em e u r e  m a ît r e  d e   to u t  c e   
 q u i  d e v o i t  c om p o fe r   la   c om m u n a u t é ,  à   m o in s  q u ’il  
 n ’y   a it   q u e lq u e   c la u fe   d an s   le  c o n t r a t  q u i  l ’a u to r ife   
 d a n s  c e   c a s   à   r e t e n ir   fo n  préciput  fu r   le s   p r o p r e s   d e   
 f a  fem m e .  V oye* les  commentateurs fu r  l'art. 22.Q  de la  
 ■ coutume  de  P a r is ,   &  les  traités  de  la   communauté  de  
 R e n u ffo n   &  le   B ru n .  ( A  ) 
 P R É C I S ,   a d j.  P R É C I S IO N ,   fi  f i  (  Gram.  )   la  pré-  
 cifion  e ft  u n e  b r iè v e t é   c o n v e n a b le ,   e n   p a r la n t  o u  en  
 é c r i v a n t ,   &   q u i  c o n fift e   à  n e   r ie n   d ir e  d e   fu p e r f lu ,  
 &  à  n e  r ie n  om e t t r e  d e  n é c e f fa ir e i L a  précijion a  d e u x   
 o p p o fé s  ;   f a v o i r ,   la   p r o l ix it é   q u i  d é g é n é r é   e n   u n e   
 a b o n d a n c e   d e  p a r o le s  v a g u e s ,  &  l’ e x t r êm e   c o n c ifio n   
 q u i fa it  q u ’o n  tom b e  fo u v e n t  d an s  l ’o b f c u r it é ,  fu iv a n t   
 c e  m o t  d ’H o r a c e   : 
 B rev is  ejfe  làbôro 3 
 Obfcurus jio . 
 I l  y   a  d e   la  d iffé r e n c e   e n t r e  jup ejfe &  précijion.  L a   
 ju fle jjl em p ê ch e   d e   d o n n e r  d an s   le   f a u x  ;   &   la  précij 
 io n  é c a r t e   l ’in u t ile .  L e  (Mcomsprécis e ft  u n e  m a r q u e   
 o rd in a i r e  d e   la  ju jleffe d’ e fp r it .  Synon ym. françois de  
 P  abbé Girard  y  pàg. 2.36. 
 P R É C O C E ,   a d j.  (   Jardinage.  )   e ft   u n   f ru it   q u i  
 v i e n t  a v a n t  la f a i f o n   d e   c e u x  d e   fo n   e fp e c e   ,   q u i d e v 
 a n c e   le s  a u t r e s   e n  n o u v e a u t é .  A in f i  l’o n   d i t :   nous  
 avons des abricots  ,  des  cérifes  précoces.  I l  f e   p r e n d  au   
 f im p le  &   au   f ig u r é . C e t   en fan t  à   l ’e fp r it  précoce. 
 P R É C O M P T E R ,  v .  a £ h   (  Commerce.  )  d é d u ir e  le s   
 fem m e s   q u ’ o n   a   re ç u e s   d ’urt d é b it e u r  fu r   le   to t a l d e   
 l a  d e t t e ,  lo r fq u ’i l  e n  a c h e v é  l’ e n t ie r  p a y em e n t . V o u s   
 d e v e z  précompter fu r  le s  m il le  l i v r e s   q u e  je  v o u s   d o is   
 p a r  m o n  b i l l e t ,  c e n t  l i v r e s   q u e  j ’a i p a y é e s  à  v o t r e  a c q 
 u i t  ,  &   d e u x   cens- l i v r e s   p o u r   le s  m a r ch a n d ife s  q u e   
 j e  v o u s   a i  fo u rn ie s  ;   a in fi  r e f t e   fe p t   c e n s   l i v r e s   q u e   
 v o i l à  c om p tan t . 
 L e s   in t é r ê t s  u fu r a i r e s , q u an d  o n  p e u t   le s  p r o u v e r ,   
 f e  précomptent,   c ’e f t - à - d ir e ,  f e  d é d u ife n t   fu r   le  p r in c 
 ip a l   d e   l ’o b lig a t io n .  Voye{ P r in c i p a l ,  O b l ig a t 
 io n  ,   INTÉRÊTS. Diclionn.  de commerce. 
 P R É C O N I S A T IO N ,   f .  f.  (   Jurifprud.  )   d u   la t in   
 prceconium,  q u i f ig n ifie  proclamation o u  louange d'une  
 perfonne,  e ft  la   le é lu r e   &  p u b lic a t io n  q u e   le  c a rd in a l  
 propofant  fa it  d an s  lé   fà c r é   c o n fif to ir e   à  R om e   ,   de s  
 m em o r ia u x  & ;  in fo rm a t io n s  q u i  lu i o n t  é t é  rem is  tou c 
 h a n t   la   p e r fo n n e   n om m é e   p a r  le   r o i à  u n  b é n é fic e   
 c o n fi f to r ia l :  c e s   m ém o r ia u x   fo n t   p r o p r em e n t   lin e   
 ïn f t r u â io n  & u n  e x t r a it  d e s  t it r e s  &  q u a lité s  d u  n om m 
 e  ,   &   d u  p r o c è s - v e r b a l   d e   fe s   v i e   ,   m o e u r s ,   p r o -   
 fe ffio n  d e  f o i  &   d e  l ’é t a t  d e  l’ é g life  v a c a n t e ,  fa it  p a r -   
 d e v a n t   le   n o n c e   d u   p a p e   ,   o u   p a rd e v a n t  l’o rd in a ir e   
 d e  c e lu i q u i e ft  n om m é . L a  préconifation fe  fa it   e n  c e s   
 t e rm e s   :  Beatijjime pater,  ego N .  cardinalis  ,   in p roxi-  
 mo confiftorio y f i  Sancluati  vefirce p la cu e/it,  proponam  
 Tome  X I I I t 
 P R  ë  $-71 ecctefiam N. quoe vacat per obitum N. utcïnù  illms cpif-1  
 copi tadeam nominat rex chriftianifjimusD . D .  .  .  .  ut  
 illi  ecclejice proeficiatur in epifcopum  & paflorem ; Ulius  
 autem qualitates & alia requifita latitis in  codent  cohjîf-  
 torio decjarabuntur. C e t   a f t e   d e   préconfation etifuivi-  
 d e   p lu f ie u r s   a u t r e s   fo rm a l i t é s ,   e n   c o n fé q u e n c e   d e f - '  
 q u e l l e s ,   f i   le   fu j e t  n om m é   e f t   ju g é   d ig n e ,  o n   lu i   e x p 
 é d ie  l'es b u l le s ;  V 0ye[ le traité de l'ufagt 6* pratique dè  
 cour de Rome, par Ca ftel,.ro/7Zi. I I . (A ) 
 P R E C O P IA  ou P E R C O P I A ,  ( Gèog. mod. ) v i l le  dé  
 la  T u rq u ie * , d an s  l a S e r v i e ,  fu r   l a  M o r a v e ,  à  8  lie u e s   
 o u e ft   d e  N i f l à ,   1 8   f iu L e f t   d e   Z a g o d m a .  Long.  4 0 .  6V  
 latit. 4 3 .   z  {  D .  J .  ) 
 P R É C U R S E U R , f .  m .  (  Gramm.)   c e lu i  q u i  p r é c 
 é d é  ,  q u i m a r c h e ,  o u   q u i c o u r t  d e v a n t  u n  a u t r e  p o u r   
 a n n o n c e r  fo n  a r r iv é e . C ’e ft   le  n om  q u ’o n  d o n n é   p a r t 
 ic u liè r em e n t  à  f a in t  Je a n -B a p f i f t e  q u i  a v o it  é t é  c h o ift   
 p o u f  p r é c é d e r  le  M e ffie  &   lu i p r é p a r e r  le s  v o i e s   ,   ert  
 an n o n ç an t   a u x  Ju i f s   fo n  a v è n em e n t  p r o c h a in  *  c om m 
 e   il   e ft   d it  d an s   fa in t  L u c  : &  tu puer propheta A ltifji--  
 mi  vocaberis ;  proeibis  enim ante faciem Domini pararé  
 vias- ejus. 
 P R É D É C E S S E U R ,   f. n i.  (  Gramm. )   t e rm e  re la t if'  
 à  u n e  p e r fo n n e  q u i  en  a  p r é c é d é   u n e   a u t r e   dan s  le s   
 fo n c t io n s  d’u n e   c h a r g e ,  d’u n  em p lo i. A in fi l ’o n  d it  l e s   
 predéceffeurs  d’u n   r o i ,   p o u r   fig n ifie r   le s   p r in c e s   q u i  
 o n t  o c c u p e   le  t rô n e  a v a n t  lu i. I l n e  fa u t  p a s   c o n fo n d r e   
 prédecejfeur's  a v e c   ancêtres.  O n  d e fë e n d  d e s  an c ê t re s   ,   
 o n  o c c u p e  la  p la c e  d e s  prédécejfeùrs.  L e s  a n c ê t re s   o n t   
 r a p p o r t  à  la   fu ite  d u   f a n g ,   le s   prédécejfeùrs à   c e l le   d e   
 la   d ign ité . L e s  C a r lo v in g ie n s   o n t   é t é  prédécejfeùrs d e s   
 C a p e t s ,   &   n ’ e n  o n t   p a s   é t é   le s   a n c ê t re s .  Voye{ A n cêtres. 
 P R É D E S T IN A T I E N S  *  fi m . p i.  (   Théologie.  )  O n   
 appelle ainfi ceux qui admettent la doftrine de lapréi  
 deftination abfolue. Voye£ Prédestination; 
 S a in t  À u g u f t in   p a ffe   p o u r  a v o i r   d o n n é   o c c a f io n   a   
 la   f e f t e   d e s  Prédejlinatiens,   q u i o n t   c ru  v o i r  le u r  fe n -   
 t im e n t  d an s   fe s  é c r it s   d o n t   i l s   n ’ o n t   p a s   c om p r is   le.  
 f e n s ;   q u o iq u e   le s   Ja n fé n ift e s   &   le u r s   a d v e r fa i r è s   
 fo ie n t  e x t r êm em e n t  p a r t a g é s  fu r  la  v r a i e   d o & r in e   d e   
 fa in t  A u g u ft in  fu r   c e t   a r t i c l e ,   &  q u e  c h a cu n   l’ in te r^   
 p r e t e  fu iv a n t  f o n f y f t èm e .  Voye^ Jansénisme. 
 L e  p e r e  S in iio n d  t ïa i t e  a u  lo n g  d e   c e tte  h é r é f ie  d e s   
 Prédejlinatiens  ,   la q u e lle   c om m e n ç a   e n   A f r iq u e   dè s  
 l e   t em s   d e  fa in t  A u g u ft in  d an s   le  m o n a ft e rè   a ’A d r u -   
 m e t ,  a il  fiije t  d e   q u e lq u e s  e x p r e ffio n s  m a l- e n t e n d u e s   
 d e   c e   p e r e . E l le   fe  ré p a n d it   e n fu ite  d an s   le s   G a u le s  ,   
 o ù  u n   p r ê t r e   n om m e  Lucide ;   q u i  a v o i t   le s   mêm e s“  
 fe n t im e n s  fu r  la  g r â c e  &  fu r  la  p r é d e ft in a t io n ,  Fut Con-r  
 d am n é  p a r  F à u f t e ,   é v ê q u e   d e  R i e z ,  d o n t   l a  fe n t e n c e   
 fu t  a p p r o u v é e  p a r  d e u x  c o n c ile s ; 
 C e t t e   h é r é f ie   fu t   r e n o u v e l lé é   d an s   le   n e u v ièm e   
 fieC le  p a r  G o t e fc h a l c ,   m o in e  b é n é d iâ ir t   ,   q u i ,  à   c e   
 q u e  d it  H in cm a r   dan s u n e  d e   fe s   le t t re s   a u   p a p e  N i- ;  
 c o la s   ,   fo u t e n o it  a v e c  le s   an c ie n s  Prèdejlinaiiens q u i  
 a v o ie n t  é té  a n a th ém a t ifé s ,   q u e   D ie u  n e  v o u lo i t   p a s   
 q u e   to ïïs  lé s  h om m e s   fu ffe n t  fa u v e s  ;  q u e  J e fu s -C h r i f t   
 n ’ é to it  p a s  m o r t  p o u r  t o u s ,  m a is  f e u lem e n t   p o u r   l e s   
 é lu s   ,   o u   c e u x   q u i  d é v o ie n t   ê t r e   fauvési.-  Vôye%  
 Gr â c e . 
 C e t t e   d o & r in e  fu t  d e  n o u v e a u   c o n d am n é e  d an s u n   
 f y n o d e  t e n u   à  M a y e n c e   : mais, le s  J a n f é n i f t e s ,   p a rti*   
 c u lie rem e n t   le s   am is   d e  M M . d e  P o r t - r o y a l ,   &   e n -   
 t r ’a u t r e s   le  p r é fid e n t  M a u g u in ,   o n t  r é fu t é  l e  l i v r e  du  
 p e r e  S irm o n d   ,   p r é t e n d a n t  q u e  l ’h é r é fîe   d e s   Prédef-  
 tinatiens  e ft   u n e   h é r é f ie   im a g in a i r e ,-  a jo u tan t   q u e   
 fa in t  F u lg e n c e ,   fa in t  P r o f p e r ,  &   le s   au tre s   d ifc ip le s   
 d e   fa in t  A u g u f t in ,  o n t  fo u t e n u  q u e  c e tte  h é r é fie   e to if   
 im a g in a ire *  q u ’e lle   n ’a v o i t   é t é   in v e n t é e   q u e   p a r   le s   
 en n em is   d e   la  d o & r in e  d e  fa in t A u g u ft in ; 
 E n   e f f e t ,   le   p e r e   S irm o n d   n’a p p u ie   p r e fq iie   fort  
 fe n t im e n t  q u e   fu r   le  tém o ig n a g e  d e s   p r ê t r e s   d e  M a r«  
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