ij A V I S D U L I B R A I R E .
» Dgézar - Pacha paraît avoir fait ici une sensation assez
» agréable; ».
N°. 3oo. 3o messidor an 12(19 juillet 1804 )•
« Constantinople, le 10 ju in (21 p r a ir ia l). Les maisons
» de commerce de cette capitale sont fort satisfaites de la
» mort de Dgézar-Pacha, dans l ’espérance où elles sont que
» le commerce de la Syrie, sur lequel le pacha exerçait un
» monopole odieux , va fleurir de nouveau. »
Ces nouvelles successives ne laissent aucun doüte sur la
mort de ce monstre, mais la manière dont elles sont données,
semble se ressentir encore de la terreur qu’il inspirait. C ’est
dans le chapitre où M. Olivier retrace ses innombrables forfaits,
que l ’on apprend à connaître cette ame atroce. Les
relations auxquelles l ’invasion des Français en Égypte ont
donné lieu , lèvent toute incertitude à<cet égard, et confirment
pleinement les faits publiés par l ’auteur de ce Voyage. Ils
sont parfaitement d’accord avec une notice circonstanciée
qui nous a été remise ,'il y a: hifiLoù neuf ans , par un Français
qui avait résidé à Saint-Jean-d’Acre , d’où il avait été
obligé de s’échapper pour n’être pas une des victimes de
Dgézar.
Nous croyons devoir prévenir les acquéreurs du V oyag e
de M . O liv ier, que nous avons p la c é en tête des planches
de la seconde livraison de V A tla s , la p lan ch e 9 , représenta
nt ü s c i m e t i è r e t u r c , qui devait fa ir e p a rtie de la première
livraison de ce t A tla s . En conséquence nous les
invitons à fa ir e p la c e r cette p lan ch e 9 à son ra n g , lorsqu’
ils fe r o n t relier cet A tla s ; ce qui ne p e u t avoir lieu
qu’ après la p u blica tion de la troisième e t dernière livraison
qui paraîtra l ’ hiver proch a in , comme nous l ’ avons
d it en tête du présent avis.
VOYAGE
V O Y A G E
E N É G Y P T E.
C H A P I T R E P R E M 1ER.
D ép a rt de Candie. Arrivée à A le xa n d r ie. Situation de
la v ille moderne/ étendue de ses p o rts, fo p u îa ü o n ,
moeurs e t industrie de ses habitans. Gouvernement,
milices e t tribunal de ju s tic e .
L e s observations que nous avions à faire dans l’île de Grète étant
terminées au‘Commencement de brumaire an 3 , nous nous rendîmes
à Candie afin de profiter du premier navire français qui
ferait voile de ce port pour l’É g yp te , où nous voulions arriver
avant l ’hiver. Le' capitaine Jauvat,,de Saint-Tropès, qni chargeait
alors du savon, deà'raisins secsq du miel-et divers fruits pour
Alexandrie , nous reçut à son bord ,-'et nous emmena, le 3 frimaire,
à Dia,' où il alla mouiller en attendant que son chargement
fût complet. : '
Nous fîmes voile de Dia le 8 frimaire an 3 , vers les huit heures
du matin, avec un vent de nord-ouest si Faible, que nous eûmes
de là peiné à sortir du port. La chaloupe nous remorqua pendant
quélquq tëms'l une Bouffée de vent nous poussa ensuite lentement
Jprès d’un îlot sur lequel nous appérçûmes de la verdure. Gomme
le vent cessa alors enfiéremént de soüfïler, le'capitaifie envoya la
chaloupe et quelques matelots sur Cet-îlot, tant pour pecher à la
ligne et prendre des oursins, que pour ramasser les plantes qui s y
trouvaient.
Tome I I . A