heures et demie, et nous nous sommes reposés quelques heures au
bord d’un ruisseau dont l ’eau était légèrement saumâtre. Après le
dîner nous ayons fait encore deux lieues et demie. Le terrain ,
quoiqu’en plaine, devient un peu inégal. Nous avons devant nous
une colline ; elle est à une lieue et demie de distance.
L e 18, nous avons eu six heures et un quart de marche, et nous
nous sommes reposés sur la rive gauche d’uu ruisseau (Kasfi-
JCupri, selon Niébuhr ) , sur lequel nous voyions les ruines d’un
pont très-élevé, à trois arches, d’une assez belle forme. Le terrain
est inégal. On apperçoit du gypse gris et du très-beau gypse blanc,
semblable à du marbre. L ’eau du ruisseau est séléniteuse-
Quelques chameaux que l’on apperçoit au Loin, font craindre
d’être volé pendant la nuit. On part, en conséquence, à six heures
du s o ir , et on roarche jusqu’à dix. Un quarJ^d'heure après être
montes a cheval, nous avons vu à gauche beaucoup de tentes, et
ensuite une grande quantité de lumières, eu deux endroits difjfé-
rens. Ce sont les Arabes de Mossul qui viennent, an commencement
de la belle saison, faire paître leurs troupeaux sur ces terres
incultes.
Le 19 , nous marchons entre deux -collines, distantes l ’une de
1 autre de plus de deux lieues. L e terrain sur lequel nous sommes,
est un peu inégal, quoiqu’en plaine; il est cultivé, et paraît de la
plus grande fertilité. Après six heures e t demie de marche nous
arrivons à Mossul, et venons loger au couvent des religieux Dominicains.
C H A P I T R E X .
Description de M o ssu l / p opulation , fo r c e s , revenus,
production e t commerce de cette v ille . Conduite d u p a cha.
Course à Nunia. D ép a rt p o u r B agda d.
M M * * ; situé en plaine, sur Ta rive occidentale du Tig re , au
36e. degré 20 minutes, est une ville assez importante, tant par le
nombre de ses habitans, que par sa position et son commerce.
M. Niebuhr, qui en a tracé le plan, lui assigne 11 peu près treize
cents pas géométriques de diamètre; niais les maisons, au nord-
ouest, ne vont pas aboutir aux remparts, de sorte que la ville,
proprement d ite, n’a guère qu’un mille détendue. Ces remparts
ressemblent à tous ceûx des villes turques ou arabes : ils Sont élevés,
et ont un grand nombre de tours. Ils sont entourés d’un fossé
assez profond, qui pourrait recevoir les eaux du Meuve si les Turcs
connaissaient Part de défendre les places. On voit à la partie orientale,
e t sur Une île du T igre , un château que l ’on néglige d’entre-*
tênir ; et dans lequel on ne trouve pas même un-cation. Cependant;
te lle qu’teHe est, cette ville serait en état die résister â toutes le»
attaques qui pourraient lui être faites, tant de la part des Curdes
et dés Arabes, que de celle des Persans. Elle à triomphé plusieurs
fois de ces derniers avec- ses propres forces , et'notamment en
quoique Nadir-Chah fût venu l’attaquer Uvee une armée for-
midarne et plusieurs foiê victorieuse-. o-mj
Le rempart se prolongeait autrefois tout le lon g dit T ig re j
mais* aujourd’hui on h* en volt plus que les restes : on a négligé de
l ’entretenir et de le réparer, parce qu’on a d ie sans doute que lé
fleuve défendait suffisamment la ville de ce oôfé. An sud-ouest il1
paraît moins ancien qu?au nord-éwèst : on reconnaît'qU'il^a* été
construit postérieurement à l’autre , et mêfnë, ën divers endroits >
lës Kmrs des maisons servent de rempart.Nons h’aVofiS'pàs douté
Y y 2