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 s’apprivoise  plus  aisément.-On  la  nomme ,  dans  le  pays,  rat p a lm 
 iste,  non qu’elle vive  sur  les dattiers ni  se nourrisse  de  son  fruit ,  
 mais probablement parce qu’elle  se  tient dans les jardins tous plantés  
 de  dattiers.  Nous  en  avons gardé trois  pendant  quatre  ou  cinq  
 mois,  et nous les avons nourries, comme celle d’Egypte, de viande,  
 de poissons  et  d’oeufs.  Cette mangouste  se  familiarise  en  quelque  
 sorte  comme  le  chat ; mais  elle  est  plus  colère  que  lui  et  se fâche  
 plus aisément.  Elle  se  tient  sur  la main,  sur les genoux,  se  laisse  
 prendre; mais  au moindre geste qui lui déplaît,  à la moindre pression  
 qu’on  lui fait  en  la prenant,  elle donne un  coup de  dent suivi  
 d’un glapissement,  qui  est  son  cri  ordinaire de  colère. Elle grogne  
 én mangeant  comme  l’ichneumon,  et  comme  lui  elle  est  très-sensible  
 au froid. Elle se fâ ch a it l ’hiver dans nos  lits ou  sous  les matelas  
 de nos  divans. Nous  la regardons  comme  une espèce  différente  
 de  celle  de  l ’Inde  et  de  toutes  celles  qui  sont  décrites.  Nous  avons  
 perdu  les  trois  individus  que  nous  avions  préparés,  avant  notre  
 départ. 
 Notas avons trouvé dans ces contrées un grand nombre de lézards;,  
 un  entre autres  plus  long  et plus  gros  que  le  bras  d’un  homme';  il  
 sè  iàit  dans  les champs  un  terrier  semblable  à  celui  d’un  renard ;  
 nous  én  avions  préparé,  deux  individus  que  nous  avons  perdus.  
 Nous avons été plus heureux pour les espèces que nous avions mises  
 dans l ’eau-de-vie  de  dattes  :  elles s’y   sont  très-bien conservées. La  
 première espèce  ( P l. ^  , fig . 2 )  est assez rare  :  nous ne l’avons vue  
 que  sur  les  arbustes  des  environs  de  Bagdad  (1).  Elle  se  nourrit  
 d’insectes ,  et nous  a paru être  de. la plus grande agilité :  elle appartient  
 au genre agame. L ’autre  espèce  ( P L   i<q,fig.  3 )  est très-commune  
 en Perse  et  an nord  de  l’A rabie.  Elle  lait  son  trou  dans  la 
 (1)  Agama  agi lis  ,   squammis  dorsalibus  carinatis,   ventralibus  simplicibns.  
 Tab . 29 , fig.  2.  Elle est d’un gris-jaunâtré, un peu mélangée d’obscùr  :  ses  écailles  
 sont petites,  irrégulières  sur la tête,  rhomboi'dales sur  le  corps ;  celles du  dos et de  
 la  queue ont une ligne élevée,  qui  se prolonge en angle aigu ,  et  se  termine  eu  une  
 pointe  beaucoup  plus  marquée  sur  le  cou.  Les  écailles  du  ventre  sont  lisses. 
 terre ,   et  court  à  sa  surface  avec  assez  d’agilité  pendant  la  forte  
 chaleur  du jour, mais le matin,nous  la  trouvions  quelquefois dans  
 une  sorte d’engourdissement qui ne  lui permettait pas de se sauver.  
 Elle  appartient au même genre  que  la précédente (1). 
 ( 1 ) A  gama  ruderata, grísea ofusco  maculata,  squammis  dorsalibus  incequalibus  
 quibusdam verrucosis.  Tab.  29,  fig.  3.  Elle est  d’un  gris-clair,  nuancé  d’un  gris  
 nébuleux.  La  tête  et  tout  le  dessus du  corps  sont  couverts d’écailles de  grandeur  
 inégale , dont quelques-unes,  plus  grandes  et  plus élevées , ressemblent à de petites  
 verrues.  Les écailles de  la  queue ont une  ligne  élevée  au milieu ;  celles du ventre  
 sont simples ,  rhomboi'dales , un peu terminées en pointe. 
 La  langue de  ces deux espèces est grosse,  courte  et  arrondie.