fpo VOYAGE EN ÉGYPTE.
ville èn faisaient passer une très-petite quantité à Marseille et dans
les ports d’Italie.
S a r c o c o x x e .
Gomme-résine que l’on croit découler d’un arbuste voisin des
tithymales, et qui croît au sud de la Perse, en Arabie et en Éthio-
pie. Elle est plus commune à Bagdad qu’au Caire, et c’est plutôt
par Alep que par Alexandrie qu’on la reçoit én Europe.
E n c e n s .
Ce parfum, offert à la Divinité par les Anciens et les Modernes,
est aujourd’h u i, comme il le fut autrefois, une branche très-importante
du commerce d’Égypte. Il est apporté de l ’Arabie et de la
côte orientale de l ’Afrique à S u ez , et de là au Caire, et se répand
ensuite dans les provinces othomanes et dans toute l ’Europe, Li-
vou rn e, Venise et Trieste en reçoivent une quantité assez considérable.
On évalue à près de 200,000 fr. Celui qui venait à M arseille,
tant en larmes qu’en poussière.
M y r r h e .
Cette substance gommo-résineüSe est apportée au Caire, de l ’intérieur
de l’A frique , par les caravanes. Il s’en consomme beaucoup
dans les provinces othomanes, et il en passe à Livourne, à T rieste,
à Venise, à Marseille. Cette dernière en recevait pour une valeur
de 3 à 4,000 fr.
A x o é .
Il y a plusieurs,espèces d’aloés : l’un vient par mer à Suez ; l’autre
est apporté au Caire par les caravanes dé l’intérieur de l ’A frique.
Il en passe beaucoup dans les provinces othomanes et dans les ports
d’Italie. Marseille en reçoit pour une valeur de 3 à 4,000 fr.
B a u m e d e x a M e c q u e .
A leur retour de la Mecque, quelques pèlerins apportent une
petite quantité de ce baume, auquel ils mettent le plus grand prix.
On sait que les Anciens le Vendaient au poids de l’or. On s’en
C H A P I T R E X I V - t 9t
procure facilement au Caire, mais il en passe fort peu en Europe.
On préfère avec raison les baumes d’Amérique, qui sont moins
chers et aussi bons.
C u r c u m A.
C’est la racine d’une plante qui croît aux Indes orientales, et
spécialement à Ceylan et à la côte de Malabar : elle est apportée à
Moka e t de là à Suez. Les Orientaux en font un grand usage, tant
à cause de ses vertus médicales , que comme propre à relever la
couleur de la cochenille. Il en passe fort peu à Marseille et dans les
ports d’Italie.
N o i x v o m 1 q u e .
C est le fruit d’un arbre qui croît à Ceylan et au Malabar, et qui
est apporte par mer en Égypte. Il en passait pour une valeur de
2 à 3,ooo fr. à Marseille.
C o q u e s d u L e v a n t -
Ce sont de petits fruits d’une plante ( menispermum çocculus) qui
croit aux Indes orientales, et qu’on apporte par mer en Égypte. Il
en passait annuellement à Marseille, pour la valeur de 20,000 fr.
E h è n e .
Les caravanes de l ’intérieur de l ’A frique n’apportent plus autant
d ebene qu’autrefois, soit que la consommation en soit moindre en
Europe, à cause des bois durs et veinés que nous tirons de l’Amérique,
soit que l ’arbre qui la produit, ne soit plus si abondant.
D e n t s d ’ é x é p h a n s , i v o i r e .
Les Caravanes de l’intérieur de l’Afrique apportent au Caire beaucoup
de défenses d’éléphant de diverses grandeurs : il y en a qui
pèsent àu-delà de cent livres. Il en passait une assez grande quantité
dans les ports d’Italie. Marseille en recevait pour une valeur de 10
à 12,000 fr.
P o u d r e d ’ o r .
Les mêmes caravanes apportent de la poudre d’or que l’on