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164 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Les u n s , dit - i l , le font par une charité iincere ,
fçachant que je fuis établi pour la défenfe de l’é-
vangile ; d’autres prêchent par envie & par efprit
de concradiélion, croïant rendre mes chaînes plus
pefantes ; mais qu’importe, pourvu que l ’on faiîc
H. connoître J .C . foit par occaiion, foit par ufe véritable
zele. Il ajoute , que quelque délit qu’il ait
“ • d’aller à J. C . il fçait qu’il demeurera encore pour
leur utilité , & les exhorte à l’union 6c à l ’humi-
woj- lité , par l ’exemple de J. C .
J’efpere , dit-il enfuite, vous envoi'er bien-tôt
Timothée , afin que je fois confolé cn apprenant
de vos nouvelles. Car je n’ai perfonne dont les
fentimens foient fi conformes aux miens , 6c qui
prenne foin de vous d’une aft'eéfionfi fincere. Car
tous cherchent leurs intérêts, & non pas ceux de
Jefus-Chrift. Voïez-en la preuve , en ce qu’il m’a
fervi dans le miniftcre de l’évangile , comme un
fils fcrviroit fon pere. J’efpere donc vousl’envoïer
i i- tôt que j’aurai vû comment ironc mes affaires;
& je me confie en Notre-Seigneur d’aller bien tôt
vous trouver moi-même. Cependant j’ai crû neceffaire
de vous envoïer Epaphrodite pour votre
confolation & pour la ficnne. Recevez - le avec
toute la joïe poflible , & rendez honneur à ceux
qui lui reffemblent. Car il a été jufqu’à la mort
pour l’ouvrage de J. C . 6c a exposé fa vie pour
me rendre le fervice que vous ne pouviez me
rendre.
Parlant des faux apôtres, il dit : Prenez garde
L i v r e S e c o n d . 163
aux chiens, aux mauvais ouvriers, aux fau x circoncis.
Car c’efl: nous qui fommes la veritable circoncifion.
Et encore ; Il y en a plufieurs , comme je
vous ai dit fo u v en t , & vous le dis encore en pleurant
, qui font ennemis de la croix de J. C . dont
la fin eft la perdition, dont le Dieu eft leur ventre,
qui font gloire de leur confuf ion, qui n’onc que
des pensées terreftres. Il parle des Juifs’& des heretiques
, qui difoient que Jefus-Chrift n’avoic été'
crucifié qu’en apparence , comme Simon le magicien
& Cerinthe. Car il diftinguoit J é s u s du
Chrift , & difoit que J é s u s avoit été crucifié ,
mais que le Chrift étoit impaftible. C ’eft pourquoi
l'apôtre dans cette épitre releve tant le myftere vu.
de la croix. Soïez , dit-il encore , mes imitateurs,
& obfervez ceux qui fe conduifcnt fuivant le modelé
que nous vous avons donné. Car les apôtres
.montroient quelle devoir être la vie chrétienne .
par leurs exemples , encore plus que par leurs
difcours.
Il s’adreffe à quelques perfonnes particulières, en
cestermes: Je prie Evodia, & je conjure Syncique,
d’avoir les mêmes fentimens en N . S. Je vous prie
auffi , fidele compagnon de mes travaux , aidez
celles qui ont travaillé avec moi pour l’évangile,
avec Clement , 6c avec les autres qui m’ont aidé,
& dont les noms font écrits au livre de vie. C ’eft
S. Clement qui gouverna depuis l’églife Romaine.
Saint Paul f in i t , en remerciant encore les Philippins
, du fecours qu’ils lui avoient cnvoïé par
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Iren. Ub.
fin e . 25. Epiph,
har. 18. n. i .
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