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4 § o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
obéir à l’ordonnance de l’empereur ; foient fiiili-
g e z& emmenez, pour être punis de m o rt, comme
les loix ordonnent. Lesiàints martyrs louant
Dieu,furent menez au lieu accoûtumé: & après
avoir été foüettez , ils furent décolez avec la ba-
cbe. Enfuite quelques fideles enleverent leurs
corps en cacbette , & les enterrerent en un lieu
convenable. Tel fut le martyre de S. Juftin lepbi-
E,f. hiß, IV. c. lofopbe. Il nous refte de lui plufieurs ouvrages
écrits en g re c , dont les principaux & les plus certains
font: les deux apologies pourles Cbrétiens,
lefoialogue avec T ry pbon , la fécondé partie de
fon traité de la monarcbie, c’eft-à-dire de l’unité
de Dieu. Son plus fameux difciple fut Tatien Af-
iyrien de naiffance , ôc pbilofopbe.
Dans ce même tems, Denis évêque de Coriii-
s .D c m s . é f o q u e tbe écrivit à l’églife Romaine une lettre adreffée à
Soter, qui la gouvernoit alors, o û il difoit: Dès
IV . hiß. c. 23- le commencement vous avez accoutume de répandre
vos bienfaits fur les freres , & d’envoyer
la fubftance à plufieurs églifes. Ici vous foulagez
les befoins des pauvres : particulièrement de ceux
qui travaillent aux mines : g a rd an t, comme de
vrais Romains, l’ancienne coûtume de vos peres :
Votre bienheureux évêque Soter ne s’eft pas contenté
de les imiter ; Tl a fait plus & en prenant
foin des liberalitez que Ton envoyé aux faints ; il a
confolé en même tems, par fes pieux difcours, les
freres qui font allez vers lui; comme un pere tendre
pour fes enfans. Denis difoit dans la même lettre :
^ Nous
L i v r e t r o i s i e ’ m e . 4 g r
Nous avons aujourd’hui célébré le faint jour du
dimanche: & nous avons lû votre lettre, que
nous continuerons toûjours de lire pour notre
inftruétion, aufli-bien que la précédente qui nous
a été écrite par Clement. Tel étoit l’ancien uiàge,
de lire ces ettres dans Tégliiè , après les iàinres
écritures.
S. Denis ne fe contentoit pas d’inftruire fon
églife de Corinthe ; il étendoit fon zele fur les
autres, par les lettres qu’il leur écrivoit. Nous
en connoilîôns huit,en comptant celle aux Romains.
L a fécondé étoit addreffée aux Lacedé-
moniens; oü il les inftruifoit de la fo i orthodoxe
, & les cxhortoit à la paix & à Tunion. La
troifiéme aux Athéniens 3 pour réveiller en eux la
foi & la pratique de Tévangile. 11 les reprenoitde
la négliger, & d ’avoir prefque abandonné la fainte
doétrine, depuis qu’ils eurent perdu leur évêque
Publius, qui avoir fouffert le martyre dans
les perfécutions de ce tems-là. Il faifoit mention
de Quadrat fucceffeur de Publius rendant témoignage
du foin qu’il avoit pris de les raflembler &
de réveiller leur foi. Il parloir aulfi de S. Denis
Taréopagire que S. Pau con v e rtit, & qui fut le
premier évêque d’Athenes.
La quatrième lettre de S. Denis de Corinthe
étoir addreflée aux Nicomediens : dans celle-là il
combattoit Therefiede Mareion, luioppoiànt la
regie de la vérité. Lacinquiéme étoit addreffée à
1 églife d’Amaftris dans le Pont. Il fut excité à
Tomel. p p p
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