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-»8 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . ’
fon pere écoit gentil , & qui n’auroient pû fe réfoudre
à recevoit les inftrudtions d’un incircon-
c i . y / ' -H - c i s . Ses parens maternels qui étoient Juifs , au-
roient pû croire que faint Paul avoit avcrfion
Aag.d, mend.c. pouf Ics cétémomes de la loi ; & il vouloit leur
montrer que fi les gentils ne s’en chargeoient
pas , ce n’eft pas qu’ils les crûifent mauvaifes
, mais qu’elles n’étoient plus nécelTaires.
*. rra.iv.H- Saint Paul connoiifant par efprit de {Jrophetie,
que Timothée étoic élû dc Dieu pour le faint
St» T tm . i . s . i , . . r* I • 1 A
miniftcre , lui impola les mams avec les precres
de l ’églife , Sc la grace lui fut ainfi communiquée.
d a . ï v i . 6. S . Paul accompagné de Silas & de Timothée,
continuant f i vifite traverfa la Phrygie Sc la Galatie;
Sc le faint-Efprit leur défendit de prêcher
dans la province particulière d’Afie. Etant venus
en Myf ie , ils vouloient aller en Bithynie, Sc l’e fprit
de J e s u s ne leur permit pas. Ils vinrent à
ïUa.vLr.c.io. Troade ville d’Afie fur la m e t , autrement nommée
Antigonie. Là S. Paul eut une vifion la nuit,
d’un Macédonien, qui le prioit de paifer en Ma cedoine.
Aufti-côt il chercha à le faire , étant affûté
de la vocation de Dieu , Sc s’embarqua à
Troade avec Si las&Timothée. On croit que faint
innM.Fnf'c Luc commcnça alots à le fuivre ; parce que c’eft
„ n , , . l u . c . il commence à fe compter dans l’hiftoire
de fcript.,n j e j apoctcs qu’il a écrite. Il étoit d’A n tioche
, médecin de çrofeftion , Sc fut le compagnon
inteparable de faint Paul en fes voïages.
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L i v R e P r e m i e r . 79
De Troade ils allèrent en droiture à Samo- XXXV.
thracc , le lendemain à Naples , delà à Phihppi;
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qui étoit une colonie Romaine en Macédoine ;
k ils y demeurèrent quelques jours. Le jour du
fabbat ils allèrent hors la porte de la ville près de
la nviere , oû il y »voit uncprofeuque ou lieu d’o-
raifon , comme les Juifs avoient accoutumé d’en
a v o i r , outre les fynagogues qui étoient dans les
villes. Là S. Paul Sc fes compagnons s’étant aflis ,
parloient aux femmes qui s’étoient aifcmblées, &
convertirent Lydie marchande de pourpre de la
ville dc Thyat ire en Afie. Elle fu tb a t i fé e , Sc
toute fa maifon , Sc obligea les apôtres à loger
chez elle.
Comme ils alloient à l’oratoire , une fille qui
devinoit par un malin efprit dont elle étoit
aoffedée , crioit après eux : Ces hommes font
es ferviteurs du Dieu très-haut : qui vous annoncent
la voie du falut. Elle continua pendant
plufieurs jours , faint Paul en eut de la peine ,
Sc fe retournant il dit à l ’efprit : Je te commande
au nom de J. C . de fortir de cette fille ; k il
fortit à la même heure. Les maîtres de la fille
qui tiroient un grand profit de fes réponfcs,
voïant leur efperance perdue, prirent faint Paul
Sc Silas, Sc les menèrent à la place , devant les,
magiftrats, difant : Voici les Juifs qui troublent
la ville, Sc enfeigncntune maniéré de viv re,qu’il
ne nous eft pas permis de recevoir , à nous qui
fommes Romains, Le peuple accourut contre eux
A é i . XVI. Tj.
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