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388 H I S T O I K E E c C L E S I AS T I Q . U E .
gens de lettres, qui attaquèrent k religion Chrétienne
par des railbnnemens & par des écrits. Celfe
philofophe épicurien publia un livre du tems de
l ’empereur Adrien, intitulé: Difcours de vérité,
o ù i attaquoit le judaïlîne & le chriftianiiîue. Il
combattoit d’abord les Juifs, comme auteurs des
Chrétiens, & difoit beaucoup de faulTetez con-
tre Moïfe. Puis il faifoit difputer un Ju if contre
J. C. & contre Tévangile. Ce même Juif pouifoic
violemment les Juifs qui s’étoient faits Chrétiens,
iur ce qu’ils avoient quitté leurs loix & leurs
moeurs, & s’étoient laiifé tromper , pour changer
de nom & de maniéré de vivre. Enfin Celle,
reprenant fon perfonnage de païen fe moquoit
de cette diiputc, d’entre les Juifs ôc les Chrétiens,
la traitant d’impertinente , Ôc prétendant réfuter
également les unes Ôc les autres. Il iè vantoit
fauilêment d’avoir lû tous les livres des
Chrétiens ôc de connoître parfaitement leur religion.
Son ouvrage étoit unelàryre continuelle,
oü il traitoit fes adverfaires avec le dernier mû
pris. Il prenoit auffi prétexte de calomnier Té-
glife, à caufe des berefies; ôc difoit : Après que
ies Chrétiens fe font étendus au lo in , ils fe font
diviièz en plulieurs partis ; chacun voulant faire
le fien ôc fe combattant les uns les autres ; ils
n ’ont plus rien de commun que le nom , ôc font
divifez dans tout le refte.
A u ffi les Chrétiens eommencerent-ils alors u
écrire, pour leur défenfe, quelques diicours,que
L i v r e T r o i s e ’ m e . 389
l’on nommoit en grec apologie. La premiere
fut celle de Quadrat. L ’empereur Adrien vffirant
les provinces de Tempire , vint pour la fcconde
fois à Athènes, la huitième année de fon regne,
cent vingt-quatre de J. C. Il y paifa Thy v e r , ôc fe
fit initier aux myfteres d’Eleufme. Quadrat en
étoit évêque, ayant fuccedé à Publius ; qui avoit
fouffert le martyre, après avoir fficcedéàS.penis
l’Arêopagite. Quadrar éroit difciple des apôrres ;
& par fa foi ôc fon zele, il ralfembla cette églife,
difperfée par la terreur de la perfécution. Ce ftit
donc lui qui préfenta à l’empereur Adrien une
apologie pour la religion chrétienne : où Ton
voyoir des marques de la bonté de fon efprit ôc I de fa droiture apoftolique. Pour montrer k d i f -
‘ ference des mirac es de J.C. d’avec les preftiges des
impofteurs, il difoit : Mais pour les oeuvres de
notre Sauveur , elles demeuroient toûjours, car
elles étoienr vrayes. Les malades guéris, les morts
réffufcitez , n’ont pas feulement paru guéris 8c
réflufcitez : ils font demeurez tels. Et non feule-
mentpendant quç le Sauveur étoit fur laperre,
mais ils font dvmeürez long-tems après qu il s eft
retiré : enforte que quelques-uns d’eux font venus
jufques à notre tems. C ’eft tout ce qui nous refte
de Tapologiede Quadrat ; mais il ne refte rien de
celle qu’Ariftide Athénien comme lui ôc philofophe,
écrivit un peu après.
Serenius Granianus proconfui d’Afie , avoir
déjà reprefenté à l’empereur, que c’étoit une
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f. 13.
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c. 5.
Euf. é ' HUroibid.
X XIII.
Le ttre d’Ad rien
en faveur des
Chrétiens»
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