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S:/pr, num. 40.
148 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
qui étant en charge, quatre ou cinq ans auparavant
, avoit été envoie à Rome enchaîné avec
d’autres, par Qiiadrat gouverneur de Syrie, & depuis
délivré par la faveur du jeune Agrippa:c’ctoit
I fma e l , fils de Phabée , qui éroit alors pontife en
fonétion. Mais Ananias ne laiiToit pas d’en conferver
le titre k les honneurs , comme AnUe du
tems de Caïphe.
Aa.xxiu.6. Saint Pau
A 3 , xilir. 11.
fçachant qu’une partie de ceux qui
compofoient lefanedtin , étoient pharifiens , &
une partie faducéens, s’écria : Mes freres, je fuis
pharificn , fils de pharifien. Il s’agit ici de la ré-
furredtion des morts. Ces paroles mirent’ la divi-
iîon entr’eux. Car les faducéens ne croïoient ,ni
la réfurre£tion,ni anges , ni efprits: les pharifiens
croïoient l’un k l ’autre. Aini i plufieurs s’élevèrent,
k difoient: Nous ne trouvons rien dc mauvais
en cet homme : fi un ange , ou un cipnt lui a
parlé , qu’y trouve-t-on à dire ? Ils s’échauffèrent
tellement les uns contre les autres, que le tribun
craignant qu’ils ne miffent faint Paul en pieces, le
fit enlever par des foldats,& mener à la citadelle.
La nuit fuivante, le Seigneur lui apparut , k lui
dit : Courage , comme tu m’as rendu témoignage
à Jerufalem , il faut auffi que tu me le rendes à
Rome.
Le lendciiî'ain il y eut plus de quarante Juifs
qui fc préfenterent au pontife k aux fenateurs,
k leur dirent :Nous avons fait voeu de ne boire
ni ne manger, que nous n’aïons tué Paul. De-
L i v r e p r e m i e r . 149
mandez donc au tnbun dc l’amener dans le confeil
, comme pour être encore examiné , k avant
qu’il approche, nous le tuerons. Saint Paul cn fut
averti par fon neveu fils de fa foeur , & le fit conduire
au tribun par un centurion , qui dit : Le
irifonnier Paul m’a prié de vous envoïer ce jeune
)omme qui a quelque chofc à vous dire. Le tri-
I bun le prit par la main , le tira à parc, k lui dc-
I manda quel avis il avoir à lui donner. Le jeune
‘ homme lui expliqua la conjuration ; k le tribun
le renvoïa, après lui avoir recommandé le fecret.
Puisil appella deux centurions, &le u r commanda
détenir prêts deux cens foldats, pour aller à
Cefiréc avec foixante k dix cavaliers, & deux
cens archers , k des chevaux pour monter Paul ,
& partir à trois heures de nuit.
Le tribun craignoit que S. Paul ne fût tué par
les Juifs, & qu’on l’accusât de s’être laiffé corrompre.
C ’eft pourquoi il l’envoïa à Félix gouverneur
de Judée , qui demeuroit â Cefarée , &
lui écrivit une lettre , oû il marquoit que ce prifonnier
étoit citoïen Romain , que les Juifs ne
l’accLifoicnt que de queftions de leur loi , & que
toutefois ils l ’avoient voulu tuer. L ’ordre du tribun
fut e.xecuté. Les foldats menèrent faint Paul
de nuit â Antipatride. Le lendemain ils lui laifferent
les cavaliers pour l’efcorcer pendant le refte
du chemin , k s’en revinrent au camp à Jerufalem.
Les cavaliers étant arrivez â Cefarée , prefenterent
S. Paul au gouverneur, k lui donnèrent
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