
y é S H i s t o i r . e E c c l e s i a s t i q . u e .
ré ôc vaincre. Et un peu après : Q ue les veuves
ne foient pas négligées : après le Seigneur, foyez
leur proteéleur. Q ue rien ne iè falle fans votre
v o lon té : & ne faites rien auffi làns la volonté de
Dieu. Q u e les aifemblées foient fréquentes. Cher-
cbez-y chacun par fon nom. N e méprifez pas
leselclaves ; mais auffi qu’ ils nes’enflent pas. Au
contraire, qu’ils fervent mieux pour la gloire dc
Dieu : afin d’obtenir de lui une meilleure liberté.
Q ii ’ils ne défirent pas d’être affranchis par la
communauté de l’églife , de peur de devenir efclaves
de leurs paffions. Fuyez les mauvais artifices,
ou plûtôt n’en parlez pas même en con-
verlàtion. Dites à mes fours d’aimer le Seigneur,
& d’être contentes de leurs maris , pour Telprit,
comme pour le corps. Exhortez aulTi mes freres,
au nom de J. C . à les aimer comme il aime fon
églilè. Si quelqu’un peut demeurer en continence,
en l’honneur delà chair du Seigneur: qu’ily
demeure, mais làns vanité. S’il s’en g lo r ifie , il eft
perdu : & s’il veut paroître plus que Tévêque, il
eft corrompu. Quant à ceux & celles qui fe marient,
ils doivent le faire avec l’autorité de Tévêque
: afin que le mariage foit felon Dieu, & non
felon la cupidité. Q u e tout fe faffe pour la gloire
de Dieu.
Saint Ignace continue : en adrefiànt la parole à
toute l’églife dc Smyrne. Car il foavoir, qu’encore
que fon épître ne fût adreftee qu’à Tévêque ;
elle feroit lûe publiquement en TalTemblée des
fideles,
L i v r e t r o i s i e ’m e .
fideles, fuivant la coûtume. Il dit donc: Ecoutez
l’évêque afin que Dieu vous écoute. Je donnerois
ma v ie , pour ceux qui font fournis à l’évêque
, aux pretres, aux diacres : puifte-je avoir
avec eux mon partage en Dieu. Q ue tout foit
commun entre vous : les travaux , les combats, les
courfes les fouffrances, le fommeil, la veille. Il
revient à S. Polycarpe, à Toccafion de la paix rétablie
dans Tégliiè d’Antioche : & dit : Il faut,
bienheureux Polycarpe, alfembler un concile , &
choifir quelqu’un qui vous foit très-cher,que Ton
milTe nommer le courrier de Dieu : afin qu’il aye
honneur d’aller en Syrie, ôc défaire paroître la
ferveur de votre charité. Un chrétien n’eft pas à
lui : il eft a Dieu. Il ajoûte un peu après.
Puilque je n’ay pû écrire à toutes les églilès;
parce qu il a fallu m’embarquer liibitemenr pour
paffer de Troade à N ap le s, comme Dieu l’ordonne
: vous écrirez aux églifes qui font aude-
là , comme inftruit de la volonté de Dieu, afin
qu’elles faflênt auffi la même chofe. Ceux qui
pourront, y envoyeronrpar terre; les autres écriront,
& chargeront de leurs lettres ceux que vous
envoyerez : afin que vous receviez de certe oeuvre
immortelle la gloire que vous méritez. Je
filuë tous les fideles en particulier : & la femme
d’Epitrope, avec toute fa maifon ôc fes enfms.
je faluë mon cher Attale. Je faluë celui qui aura
1 honneur de faire le voyage de Syrie. l.agraceiè-
la toujours avec lu i, & avec Polycarpe, q u il’ '
Tome.I. A a a
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