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V.
Eiedion des
diacies.
A d , TI. 7.
H i s t o i r e E c c l e s i a s t . i q u e .
le long des rues, afin que l ’ombre de faint Pierre
portât fur eux quand 1 paiTeroit;on apportoit des
villes voifines les malades &c les poiTedez du démon
, &c tous étoient guéris.
Le fouverain pontife avec deux de fon parti
, qui étoient les Saducécns , fit encore mettre
les apôtres en prifon ; mais un Ange les délivra.
Le Sanedrin affemblc les aïant envoie quérir
dans la prifon : on ne les y trouva point quoiqu’elle
fût bien fermée ; ils étoient dans le temple
qui enfeignoicnt. On les amena dans le confeil
, & le pontife leur dit ; Nous vous avions défendu
d’enfeigner en ce nom. Pierre &i les apôtres
répondirent ; Il faut obéir à Dieu plûtôt
qu’aux hommes ; & commencèrent à leur foûte-
nir que Jésus étoit le fauveur : les Juifs déchirez
de rage vouloient les faire mourir. Mais un
doéteur venerable nommé Gamaliel , de la fedte
des Pharifiens, leur confeilla de les laiffer faire ,
difant : Si cette cntreprife vient des hommes, elle
fera diiTipée ; fi elle vient de Dieu , vous ne pouvez
lui réfifter. Ils fuivirent fon avis : &c toutefois
en renvoïant les apôtres ils les firent foiietter &
leur défendirent encore de parler au nomde Jésus.
Les apôtres s’en allèrent joïeux d’avoir été trouve
z dignes de recevoir pour lui cet affront. Ils ne
ceffoient tous les jours d’enfeigner dans le temple
& par les maifons.
Lenombredes difciples croiffoit toujours , &
il y avoit une grande quantité de facrificateurs»
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L i v r e P r e m i e r . 13
Entre tant de fideles étoient plufieurs Hcllenif-
tes : c’eft-â-dire des Ju i f s , qui étant nez entre les
Grecs ne parloient point la langue fyriaque, comme
ceux de Paleftine ; mais feulement la langue
grecque. Ceux-ci fe p laignirent, que dans les dif-
tributions ordinaires leurs veuves étoient mépri-
fées. Les douze apôtres affemblerent la multitude
des difciples & leur dirent : Il n’cft pas juftt
que nous quittions la parole de Dieu pour fervir
aux tables ; Choififfez d’entre vous fept hommes
de bonne réputation pleins du S. Efprit & de fagcf-
fe , que nous établiflions pour cette oeuvre : Et
pour n o u s , nous nous appliquerons â la priere &
auminifterede la parole. Ils choifirent Etienne,
Philippe , Procore, Nicanor , Timon , Parmcnas
& Nicolas profélite d’Antioche. Leurs noms font
tous Grecs, & l ’on peut croire qu’ils étoient la plûpart
Helleniftes. Ils les préfenterent aux apôtres
qui prièrent & leur impoferent les mains.
Ce furent les premiers diacres. Ils avoient foin
de la nourriture des pauvres, & de la diftribution
de ce qui étoit néceffaire à chacun pour fa fub-
fiftance , dans cette éghfc oû tous les biens
étoient en commun. Mais de plus ils fetvoient
âla table facrée , c’eft-à-dire à l’adminiftration de
l’euchariftie : même ils prêchoient l’évangile dans
les occafions.
AlorSjComme l’on c r o i t , l’apôtre faint Jacques
furnommé le jufte fut établi premier évêque de
Jerufalem. On le nommoit encorele frere du S e f
B iij
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an. 5+.
Id. hb.
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