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Xiv. 35.
Marc. xvî. î/.
114. H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
des prophètes leur font fournis ; k quoiqu’ils ne
foient pas infpirez quand ils veulent , ils ne fout
pas forcez de parler. Qiie les femmes fe t.aifcnt
dans l’églife; lî elles veulent s’inftruire de quelque
chofe , qu’elles le demandent à leurs maris dans
leurs maifons. Que tout fe faife avec paix , avec
modeftie , avec ordre.
Il eft évident que ces dons furnaturels étoient
bien fréquents, puifque l’on avoit befoin de tels
reglemens. Et ce n’étoit pas feulement à Cor inthe
: S. Paul dit , qu’il eiifeigne la même chofc
daïïs toutes les églifes. Ainf i s’accomphiToit à la
lettre la protneifede J. C . que ceux qui croiroicnt
en lui parleroicnt des langues nouvelles, guéri-
roicnt les maladies, & feroient d’autres miracles.
On voit auflî combien dcflors étoit recommandé
l ’ordre k la bienféance dans les aflèmblécs de
l ’églife , puifque les prophètes mêmes , k les autres
qui avoient des dons miraculeux , étoicnt
fournis à la difcipline. Que iî l’on obferve loi-
gneufement ceque les apôtres nous ont marqué
en divers lieux de leurs écrits ; on y trouvera ce
qui nous a été depuis expliqué plus diftinéic-
m e n t , touchant ces faintes aflembiées. Elles fe
tenoient le dimanche dans quelque ialle d’une
maifon particulière, k il ctoit défendu d’y manquer.
On y lifoit les faintes écritures , non-feu-
îîyI.-./, IV. !i. Icment l’ancien ceftament , mais les épitres des
apôtres. Les apôtres , ou les dodeurs ordonnez
par l ’impoiîtion dc leurs mains, c’eft-à-dire , les
A S . TI. 7-
lU h. X. 1 5 .
L i v r e p r e m i e r . iiy
cvêques ¿¿les prêtres,inftruifoicnt k cxhortoient
; ic peuple : fouvent aufli c’étoit des prophètes inf-
pircz extraordinairement. On chantoit , ou les
•pfeaumes de D a v id , k les autres anciens cantiques
; ou ceux que l’efprit de Dieu didoitde nouveau.
Là éroit la table du Seigneur , l’autel propre
¡.aux chrétiens. Là étoic confacrée l’euchariftie, k i- cor
«diftribuée aux fidcles , ¿¿ ils faifoient tous en- f c f .
femble un repas de viandes communes qui étoit
;î’ag,ape.
Après tous ces reglemens de difcipline,S. Paul i. cer.
7vient au dogme de larcfurrcdion, k montre aux
Corinthiens que le fondement de toute fa prédi»'
cation, eft la réfurrcdion dc J. C . Je vous ai enfeigné
, dit-il, que J. C . eft mort k reflufcité fuivant
les écritures, k qu’il a apparu à Pierre , puis
.a tous les onze apôtres : enfuite il a été vû dc
. plus de cinq cens frétés tout à la fois , dont plufieurs
vivent encore , quelques-uns font morts ;
puis il a apparu à Jacques , puis à tous les apôtres ;
îcufm il m’a auflî apparu , à m o i , qui fuis le der-
;iûcr de tous , comme un avorton. Qiie fi la réfur-
Tcdion étoic iinpoffible , J. C . ne feroit pas rcf-
: fuicité,nous ferions de faux témoins contre Dieu,
fnotre prédication feroit vaine, ¿c votre foi vaine.
iCar fi nous n’cfperions en J. C . que pour cette
i vic , nous ferions les plus mifcrables de tous les
hommes. Pourquoi nous expofcrions-nous à tourte
heure aux périls k à la mort ? Il faudroit dire
lioinme les impies : Beuvons ¿¿ mangeons, nous
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XI . 2T.
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