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arrivé fe réjoiiit de la grace que Dieu leur avoit
faite , &: les exhorta à peifeverer. Il s’en conver tit
encore une grande quantité. Barnabé alla a
Tarfe chercher S a u l , & l’aïant trouvé le mena à
Ant ioche. Ils y demeurèrent un an entier, & inf-
truilircnt un grand nombre dc perfonnes ; en forte
que ce fut à Ant ioche que l’on commença
à donner le nom de Chrétiens aux difciples de
T C . Il vint alors à Antioche des prophètes de
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Jerufalem, donc 1 un nomme Ag ab predic une
famine univerfelle , qui devoir arriver peu aptes.
Les difciples fe propoferent d’cnvoïer du fecours
aux freres qui étoient en Judée , k l’envoierent
en effet aux prêtres , par les mains de Barnabé ÔC
de Saul.
XXIV. Herode Agrippa cherchant tous les moïens
faint gngnct l’affeéüon des Ju i f s , commença a per-
Prifon de faint fccutct l’églife, ôi attaqua les apôtres. Il fit mou-
^ XII. rit par le glaive faint Jacques fils de Zebedee , frere
de faint Jean.Celui qui l’avoit accufé aïant vû
comme i lavoit rendu témoignage à Jefus-Chrift ,
en fut touché , k confeffa qu’il étoit aufti chrétien.
On les mena enfemblc au fupplice , -êe par
le chemin l’accufateur pria faint Jacques de lui
pardonner. L ’apôtre après y avoir un peu penfé,
, lui dit T La paix foit avec vous , Si le baifa. Aini î
ils curent tous deux la tête coupée. Herode
voïant le plaifir qu’il faifoit aux Juifs , fit aufti
arrêter faint Pierre. Mais comme c’étoit le tems
de la pâque , il le fit mettre en prifon , voulant
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après la fête en donner le fpeaaclc au peuple.
Tandis que Pierre étoit en pnfon , l’églife fai-
foir des prières continuelles pour lui. La nuit du
jour qu'il devoir être exécuté il dormoit chargé
de deux chaînes entre deux foldats , k d’autres
faifoient la garde devant la porte de la prifon.
Car ils étoient feize à le garder qui fe relevoient
quatre à quatre. Un ange le v int éveiller : fes chaînes
tombèrent , les portes s’ouvrircnt , Ôe il fe
trouva dans les rues de Jerufalem,croïant que c’étoit
une vifion. Etant revenu â lui,il vint a la maifon
de Marie mere de Jean furnommé M a r c , où
dufieurs étoient affemblez en pricres : Il frappa à
a porte , ôi une jeune fille nommée Rode vint
voir qui c’étoit. Aïant reconnu la voix dc Pierre,
elle en eut tant de jo ie , qu’au heu de lui ouvrir
elle courut le dire dans la maifon. On lui dit
u’elle étoit folle. Elle foutint qu’elle difoit vrai :
’autres difoient que ç’étoit fon ange.Cependant
Pierre frappoit toujours. Enfin on lui ouvrit. Il
fit faire filence , ôc leur raconta comment le Seigneur
l’avoit délivré, puis il leur dit d’en avertir
Jacques k les freres : pour lui il fortit k s’en alla
dans un autre lieu. Quand il fut jour , les foldats
furent bien embarraffez de ce que Pierre
étoit devenu ; k Herode fçachant qu’il ne fc trouvoit
p lu s , les fit mener au fupplice.
On croit que peu après cette pnfon , la fécondé
année de l’empereur Claude , quarante-deuxième ^
dc J. C . faint Pierre vint â Rome ôc y établit fon 43.
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