
il ï
XpU;ir.4 0 .n .7 -
J o g H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
vilibks & corporelles : qui étant l’effet de l’ignorance
& de la paffion, étoient détruites par la
connoiffance. Ils mettoient donc la rédemption
parfaite dans la connoiffance, Sc rejettoient k
baptême. Les Archontiques avoient des livrespar-
ticuliers, qu’ils nommoient les révélations des
prophètes. Ils mettoient fept cieux, & en chacun
un archon ou prince, d’où leur venoit k nom
d’Archontiques. Ils difoient que le Dieu Sabaoth
exerçoit ià tyrannie dans le feptiéme ciel ; qu’il
avoit engendré le diable, qui par Eve avoit produit
Caïn & Abel. Ils nioient la réfurreélion des
corps. Ils comptoient deux nouveaux prophètes,
Martiade ôc Marfien, qui avoient été enlevez
au ciel, ôc en étoient deicendus au bout de
trois jours. Ces heretiques vivoient en folitude,
faiiànt profeffion de renoncer à tout. On compto
it encore entre les difciples de Valentin, un
Théotime, qui avoit beaucoup travaillé fur les
images de la loi. Ces Valentiniens s’étoient fort
éloignez de la doftrine de Valentin, & elle chan-
geoit tous k s jours de forme. Ils furent tous com-
bartus par S. Juftin martyr, par Miltiade autre
philofophe chrétien, ôc par S. Irenée qui s’inftrui-
fit curieufement de toutes leurs dogmes, & les réfuta
par fes diiputes de vive v o ix , ôc par fes écrits.
Tertull. adv.Valent.
c. 4 .
Idem. I . e . s
h e n . in p r s f. l.l
XI Cependant Tempereur Marc Aurele faifoit la
gion'foimiMn? guettc coutte Ics Satmatcs, contre les Quades,
xif. chrm. m. Matcomans , k plufieurs autres peuples dc
*74- Germanie ; c’étoit la quatorzième année de Con
V. c . J.
Dion, ihid.
L i v r e q u a t r i e ’ m e . 509
regne, cent foixante k quatorze de J . C. Les Qua- '74.
des Tengagerent dans un païs enfermé de bois k
de montagnes, -c’eft aujourd’hui la Bohême, oü
les Romains éroient incommodez de la chaleur
k de la io if, iàns iê pouvoir retirer : parce que
les Barbares qui étoient en bien plus grand nombre
, occupoient tous les portes des environs, k
les tenoient comme affiegez. Il y avoit dansTar-
niée romaine un grand nombre de foldats chrétiens:
la plûpart de Melitine en Arménie, ou des
environs. Ils fe mirent à genoux ,& firent à Dieu
de ferventes prières. Les ennemis s’en étonnoient,
mais ils furent bien plus furpris de ce qui fuivit.
Il s’amaflà tout d’un coup de grands nuages,
puis il tomba une pluye extraordinaire. D ’abord
les Romains levoient la tête, & la recevoient
dans la bouche, tant la fo if k s preffoit : puis ils
en emplirent leurs écus & leurs cafques : bûrent
abondamment, k abreuvèrent leurs chevaux. Et
comme les barbares les attaquèrent en même
tem s, ils bûvoient en combattant, & il y eut
des bleffez qui bûrent leur fàng mêlé avec Teau.
Cependant il tomboit fur les ennemis une grêle
violente mêlée de foudres : Teau k le feu fem-
bloient tomber du ciel au même endroit : mais
le feu ne touchoit point aux Romains, ou s’é-
teignoit auffitôt. Au contraire, la pluye ne fervoit
de rien aux barbares , elle les brûloit comme
de Thuile : en forte que tout moüilkz ils cherchoient
de Teau, k fe bkffoient Tun Tautre, pour
S f f iij
I I
VA. %
' V f .(
■ I
i ' i
' f
ild
'•. .'(i
«
1
liii'