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hiorc de Simon
îe M a g ic ien .
z i G H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
nicnça à parler , & retourna à la maifon de fon
pere. Les parens voulurent donner à Apollonius
une grande fomme d’argent. Mais U dit qu’il h
donnoit en doc à la fille. Ceux mêmes qui ccoieju
préfens n’ofoient aiTurcr qu’elle fût morte : il for- I
toit encore quelque vapeur de' fon vifage , & il
tomba de la rofée ,,qui put bien la faire revenir
de fa pamoifon. C ’eft ainfi que les propres admi-
ratcurs d’Apollonius ont rapporté ce prétendu miracle.
Néron partant pour ia Grece , fit publier
que tous ies philofophes fortiifent de Rome : &
Apollonius prit le chemin de l’Efpagne.
Simon le Magicien étoit aufti à Rome , & s’y
faifoit admirer, comme ailleurs, par divers pref
Fim.tkïXK.c.z. L’empereur Nerpnécoit fi paflîonné pourla
mag ie , qu’ii ne Tétoit pas plus pourla mufique.
Il prétendoit par cet a r t , commander aux dieux
mêmes. Il n’épargna pour Tapprendre , ni la dé-
penfe , ni Tapphcation : & toutefois il ne trouva
jamais de venté dans les promeffesdes magiciens;
en force que fon exemple eft une preuve illufcrc
de la faufleté de cet arc. D ’ailleurs perfonne n’ofoic
lui rien contefter, ni dire que ce qu’il ordonnoit
fût impoftible. Jufques-là qu’il commancii
de voler à un homme qui le p romi t , & fut longtemps
nourri dans le palais fous cette efpcrance.
Il fit même repréfenter dans le theatre un Icare
Suet. Her, 12. volant ; mais au premier effort Icare tomba près
de fa loge , & Tcnfinglanta lui-même.
Simon promit aufti de voler , & dc monter au
ciel,
c h r y f . in v itu p .
Man.
Am b r o f. ïn A u x ,
L i v r e s e c o n d . 217
ciel s’éleva en effet , étanc porté par les dé- Armh.uh.z.i,
nions : mais faint Pierre & faint Paul fe mirent à S ; F JM 'a
genoux, & prièrent enfemblc, invoquant le nom ¡ovtr.hut.ub.
de J. C . Les démons épouvantez abandonnèrent
Simon: il tomba , k demeura étendu les jambes
brifées. On l ’emporta à un autre heu , où ne pouvant
fouffrir les douleurs & la honte , il fe précipita
d’un comble très-élevé. Ainfi petit Simon le Aug. w. r,
magicien , par la vertu des apôtres. L’empereur
irrité de cet accident , les fit mettre en prifon. On
dit encore une caufe particulière de fa haine contre
faint Paul. Ii avoit converti une de fes concubines
les plus cheres, & lui avoit perfuadé de renoncer
à fes embraiTemens impurs. Les deux apôtres
étoient accufez d’enfeigner la chafteté, ce qui
irritoit les gentils.
On peut rapporter au tems de cette derniere xxiv.
priron,la fécondé épitre defaint Paul à Timothée,
qui croit toujours à Ephefe. Car Tapôtre y parle
de fes chaînes plufieurs fois. Ne rougiffez p o in t ,
dit-il,du témoignage de notre Seigneur, ni de moi
qui fuis prifonnier pour lui. Et enfuite : Je fouf- ,,u.
fre tout ceci pour la prédication de Tévangile ,
fans en avoir de confufion. Et encore : Je tra- u. ..
vaille jufques aux fers , comme un malfaiéleur ;
mais la parole de Dieu n’cft point enchaînée. Il
encourage fon difciple à tenir ferme , nonob- i.î.
ftant les perfecutions & les oppofitions des faux
freres, & des faux doéleurs. Vous fçavez , dit-il,
que tous ceux qui font en Afie , fc font éloignez
Tome I , E e
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