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s’il n’avoic appellé à l ’empereur. Mais il fut réfolu
qu’il paiTeroit en Italie.
Feftus trouva la Judée pleine de vo leur s , qui
pilloient & brûloient impunément les bourgades.
Les plus terribles étoient les Sicaires, ou ailailms.
Il envoïa de la cavalerie & de l ’infantcrie contre
un impofteur, qui avoit attiré du peuple dans
les defcrts, les féduifant par les vaincs promeifes
de les délivrer de leurs maux. Vers le même tems
le-roi Agrip aa fit bâtir un grand appartement à
Jerufalem , dans le palais des Ai f imon é en s , cn
un lieu élevé , qui avoit une fort belle vû'é fur b
ville ; en forte que de fa chambre il voïoit tout
ce qui fe faifoit dans le temple. Les principaux
de Jerufilem le trouvèrent fort mauvais ; parce
que leurs loix ne permettoient pas que l’on regardât
ce qui fc paiToit dans le temple , principalement
les facrifices. Ils firent donc élever une
muraille au-deifus de la falle qui étoit dans le
temple du côté du couchant Cette muraille
étoit fort haute , & ôtoit la vûë , non feulement
à l’appartement du roi , mais encore à la galerie
oû les Romains faifoient garde les jours de fête ,
qui étoit hors le temple , au couchant. Agrippa
& Feftus furent offenfez de cette muraille, &
Feftus commanda de l’abattre : mais les citoïens
de Jerufalem dirent qu’ils ne pcurroient vivre , fi
on touchoit aux bâtimcns du temple ; & demandèrent
permiifion d’envoïer des députez â l’empereur
: ce qui leur fut accordé. Ils cn envoïc-
L i v r e P r e m i e r . y y
r e n t dix avec le fouverain pontife,Ilmaël,& Heh
quias garde du tréfor lacté. Etant arrivez prés dc
l’empereur , ils obtinrent que la muraille dcmeu-
râc, 6c cela par le crédit dc Popce femme dc N é ron
qui étoit favorable aux Juifs : Mais l’empc-
rcLir retint Hclquias 6c Ifmaël , comme en ôta-
<re : 6c Agrippa donna le pontificat à Jofeph,fur-
nomméCahi , fils dc Simon iouverain pontife.
Le voïage de faint Paul étant réfolu , il fut mis
avec les autres prifonniers, entre les mains d’un
centenier., nommé Jules , qui le fit embarquer
dans un vaiifcau d’Adrumet. S. Luc 6c Ariftarque
de Theifalonique, s’embarquerent avec lui.
Ils prirent leur route vers l’Afic , & vinrent le fécond
jour â Sidon ; oû le centurion qui traitoit
S. Paul honnêtement , lui permit de voir fes amis ,
& de fe rafraîchir. De- là ils côtoïcrent l’ille de
Chipre , parcs que les vents étoient contraires,
& rraverfcrent en Lycie , oû le ccntcnicr trouvant
un vaiifcau d’Alexandrie qui ailoit en Italie,
les y fit embarquer. Leur navigation fut lente ,
& à peine en plufieurs jours purent-ils arriver
à Cnide , c|ui étoic dans une peninfule à l’extrémité
dc la Gane. Le vendes empêchant dc paffer
outre , ils demeurèrent long-tems à côtoïer
l ’iile de Crcte. Le tems n’étoit pas propre pour
la navigation ; car le jeûne folcmnel des Juifs
étoit paifé ; c’eft-à-dirc le dixième du feptiéme
mois. Or la faifon la plus fâcheufe fur la mer mé-
diterranée eft vers les équinoxes. S. Paul les aver-
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Paul en Italie,
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