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4 2 1 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
mais ià parole étoit la vertu de Dieu. Er après
avoir mis les paiTages de l’évangile fur la chafteté
, & montré qu’il condamne jufques aux pen-
iees; il ajoûte: Il y a plufieurs perfonnes de l’un
& de l’autre fexe, qui à l’âge de foixante ou foixante
& dix ans confervent la pureté, ayant fuiyi
dès l’enfance la doftrine dc J . C. Et je me vante
d’en pouvoir montrer de tels, dans toutes les
conditions. Car à quoi bon parler du nombre infini
de ceux, qui de la débauche ont pafte à b
vie réglée ? Il continué de rapporter les préceptes
de l’évangile : fur l’amour des ennemis, fur l’aumône
, & le défintereiTement, fur la patience,
fur Tobéïflance aux princes. Puis il ajoûte : ainfi
nous n’adorons que Dieu feul : mais nous vous
obéïftbns avec joye dans tout le refte : vous re-
connoiflant pour empereurs & maîtres des hommes,
ôc priant qu’avec la puiflànce fouveraine,
vous ayez auffi la droite raifon. Que fi vous nous
meprifez, tandis que nous prions pour v o u s, &
que nous vous expofons clairement toures chofes
, nous n’y perdrons rien : perfuadez que nous
fommes, que chacun fouffrira par un feu éternel
la peine que iès aftions méritent, & que Dieu
lui demandera compte, à proportion de la puiffance
qu’il lui a donnée.
Voici comme il parle de la generation du Verbe.
N ous croyons que notre doftrine doit être
reçûë, parce quelle eft vraye, & nous a été en-
feignée par J . C. qui feul cft fils de Dieu proprep.
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L i v r e t r o i s i e ’m e . 4 2 5
ment engendré, étant fon Verbe, fon premier
né & fa vertu, & fait homme par fa volonté, &
enfuite, ceux qui prennent le Fils pour le Pere,
font voir qu’ils ne connoiftènt pas même le Pere
& ne içavent pas que le Pere de l’univers a un
fiis, qui étant le Verbe & le premier né de Dieu
eft auffi Dieu, & a paru autrefois à Moïfe & au x
autres prophètes en forme de feu, & en image incorporelle
; & maintenant fous votre empire s’eft:
fait homme, par une vierge, felon la volonté du
Pere , pour le felut de ceux qui croyent en lu y ,
& a bien voulu être méprile & fouffrir, pour
vaincre la mort par ià m o r t, ôc par fa réiurrec-
tion.
Il prouve la vérité de la religion chrétienne prfofefopjJb,
par les prophéties, que les Juifs lifent comme prophéties,
nous. Il explique qui étoient les prophètes, Ôc rap-
porte les principales prophéties, qui regardent
J. C. Et pour connoître l’accompliiTement de celles
qui décrivoient la paifion : Vous le pouvez
apprendre, dit-il, des aftes qui ont éré faits fous
Ponce Pilate : & il renvoyé à ces mêmes a fte s,
pour prouver que J . C. a guéri des aveugles, ôc
des lépreux, & reffuicité des morts. De peur.que
l’on ne prît pour une deftinée fatale la preicien-
ce de Dieu, qui paroît dans les prophecies : il refute
cette erreur de la deftinée, ôc prouve le libre
arbitre; par le blâme & la loüange , par le
changement des moeurs en bien ou en mal ,
parce qu’il n’y auroit ni vice ni vertu, & que le
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p. 74. C .
p. 80, c.
!.. ff