
:6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
sanhedr. r.vi.tic Ic tcnoicnc pss poui condamiié. Car ceux qui
”■ l ’étoient légitimement étoient privez de la fépul-
31.aU'-'i'e de leurs ancêtres & on n’en faifoit point de
divcrf. ahas ¡r, deüil. Oi l dit même que IcS fidc 1 cs gatdetciit des
pierres dont S. Etienne avoit été lapidé.
Aa.iMi.t- Cependant il y eut une grande perfecution
contre l’églife qui étoit à Jerufalem ; &: tous les
fideles fe difpcrfcrcnt par la Judée & la Sama-
xxvf. 10. i*ie, hors les apôtres. Plufieurs toutefois furent ein-
prifonnez à Jerufam : plufieurs condamnez &
exécutez à mor t , contre lefquels Saul dit fon a-
vis comme les autres. Les princes des prêtres lui
avoient donné po u vo ir , en vertu duquel il en fit
punir plufieurs par les fynagogues ; les contraignant
de blafphémer contre J. C . il cntroit dans
les maifons , prenoit tout , bommes & femmes Si
les mettoit en prifon. Les fideles difperfez à cet te
occafion ne s’étendirent pas feu ement dans
la Paleftine , mais dans la Phénicie , l’ille de C h i pre
, & jufques à Ant ioche ; & ce fut comme une
'. femence répandue pour frudtifier plus loin ; car
i- ‘ 01 l ’é v ang i le , ne l’annonçant
toutefois encore qu’aux feuls Juifs. U n d i f -
ciple nommé Ananias alla à Damas , Si y affem-
bla une églife.
VÎT Saint Philippe le fécond des diacres vint à Sama-
Conver fion d e . a I r * • • gâmai'ie. rie, & y prêcha J .C . car encore que les Samaritains
Aa. vin. J. fuffent regardez par les Juifs comme herctiqucs,ils
n’étoient pas comptez entre lesGcntils.Ils avoient
la circoncifion & faifoient profeffion d’adorer le
vrai
A d . v i i i . 5.
J d . x î . lÿ.
Aîh.Tn. homil.
■dit. liljvrai
Dieu fuivant laloi de Moi fc . Les Samaritains
écouterent Philippe voïanc les grands miracles
qu’il faifoit ; plufieurs furent batifcz Si la ville
fut remplie de joie. Il y avoit à Saraarie un nommé
Simon nat i f de Gitthon dans ia même province.
Il étoit magicien , fc difoit un grand per- j f i
fonnage , & avoit long-tems abufé le peuple de
fes preftiges : enforte que tous l’écouroient Sc le
nommoient la grande vertu de Dieu. Il fe fit
alors batifer comme les autres, étonné des grands
miracles qu’il voïoit. Les apôtres qui étoient à
Jerufalem , aïant appris que Samarie avoit reçu
I’évangile,y envoïerent faint Pierre & faint Jean,
qui étant arrivez , prièrent pour eux & leur im-
pofcrenc les mains , afin qu’ils reçuffcnt le
laint-Efprit. Car ils n’étoient encore que ba-
cifez.
Simon le magicien voïant que par l ’impofi-
tion des mains des apôtres on recevoit le faint-
Efprit : qui fe rcndoit alors fenfible , par le don
des langues , des guérifons Sc des autres miracles :
Simon voïant ces merveilles , offrit de l ’argent
aux apôtres , & leur dit : Donnez-moi auifi cc
pouvoir ; que tous ceux à qui j’impoferai les
mains reçoivent le faint-Efprit. Saint Pierre lui
dit : Qiie ton argent pcrifte avec toi , puifque tu
crois pouvoir acheter le don de Dieu : Sc l ’exhorta
à faire pénitence. Mais S imon ne fc convertit
point : au contraire il abufa du nom dc J. C .
p.our faire une fed e particulière : il fut le plus
Tome J. Ç
1,
f . 69. C.'