
I « » . i n . f . 3Bic? O iii, répondit S. Polycarpe, je te connois
hifi. c. x o .
Iren. i i i . c. 4«
Jd. I . e. 14 . E-
piph.hAr. %7> n. 4,
pour le fils aîné de Satan. C’étoit fa coutume
quand il entendoit quelque propofition contraire
à la doftrine de l’églife , de fe boucher les
igen. ap. tuf. y. oteillcs, dc s’éctiet : O bon D ieu, à quel temps
m’avez-vous refervé! Et foit qu’il fut aflis ou debout
, il s’enfuyoit aiiifi-tôt de la place où il avoir
oüi le blafphème. L ’beretique Valentin, qui étoir
venu à Rome fous le pape H y g in , y étoit encore
fous Anicet.* Une femme nommée Marcelli-
n e , dc la fefte des G n o ftiq u e s, y pervertit plufieurs
perfonnes. Mais S. Polycarpe pendant fon
féjour ramena à la foi dc l’églife plufieurs de ceux
que Valentin & Mareion avoient pervertis. Valentin
ôc Mareion eux-mêmes feignirent d’abjurer
leurs erreurs, & furent reçûs dans l’églife : &
Tertutt.prij.,0. Matciou donua une fomme d’argent qui lui fut
rendûë quand on le chafla encore.
XLIV. Hegefifipe étoit à Rome dans le même temps:
tuWÜJV-'s. il étoit né Ju if , & ayant embraifé la fo i chrétien-
“ ■ “ • n e, il écrivit en cinq livres l’hiftoire ecclefiaftique
, depuis la paflion de J . C. jufques à fon
temps. C’étoit un'’ recuëil fincere des traditions
Skr de Script, apoftoliqucs, d’un ftiic fimple. Car Hegefippe,
quoique très-fçavant, imitoit la maniéré d’écrire
des apôtres ; auifi-bien que leur vie. Allant à
Rome, il conféra pendant fon voyage avec plufieurs
évêques : & trouva qu’ils tenoient rous la
même doftrine & les mêmes maximes. A Corinthe,
où il fit quelque féjour, il eut avec Pri-
A n . l i i .
L i v r e T r o i s i e ’ m e . : 4 3 3
mus, qui en étoit évêque, plufieurs converiàrions
très-agréables à l’un & à l’autre : ôc Hegefippe y
reconnut que l’églife de Corinthe avoit perfeveré
conftammenr julques-là, dans la vraye & faine
doftrine. Etant arrivé à Rome, ii y demeura jufi
ques au pontificat d’Eleutbere, qui étoit alors diacre
fous le pape Anicet. Or il eft aifez conftan t que
le pape Anicet mourut l’an cent foixante & un:
& que Soter qui lui fucceda, arriva juiques à l’an
cent foixante & dix : qui fut le commencement
d’Eleurhere. En general Hegefippe rendoit témoignage
, que jufques à fon temps, il n’y avoit aucun
fiege épiicopal, à compter la ilicceflion depuis
les apôtres, ni aucune v ille , où l’on ne gardât
fidèlement tout ce que la loi avoit ordonné,
ce que les prophètes avoient enfeigné, & ce que
le Seigneur lui-même avoir prêcié. L ’églife le
compte enrre les Saints : mais nous avons perdu
fes écrits, hors quelques petits fragmens confervez
par Eufebe.
L ’empereur Antonin le pieux mourut l’an de
]. C. cent foixante & u n , âgé de foixante & dix
ans, après en avoir régné vingt-deux. Ses deux
fils adoptifs lui fuccedereiit, içavoir Marc ibn neveu
& ion gendre, & Lucius. Marc étoit fils d’Annius
Verus frere de l’imperatrice Fauftine , dont
il époLiià la fille, nommée auffi Fauftine: par l’adoption
il prit le nom d’Aurele Antonin. & il
nous eft plus connu ibus le nom deMarc-Aurele.
Lucius étoit fils de Lucius Céionius Commodus,
1 ii ij
X L V .
M o r t d ’A iito -
n iü 'M a r c Aurc»
le empereur.
A u 1 6 1 ,
. G..i:
1 f