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292, H 1 S T 0 1 R . E E c c l e s i a s t i q u e ,
qu’il n’y a point d’autre penitence que le baptême
& qu’enfuite il ne faut plus pechcr. L’ange répond
4“ ' le baptême, n'eft pas proprement penitence ,
ttei.yi.q. mais l'émillion ; & la penitence cft pour ceux qui
après avoir été appeliez & mis au nombre des fidèles,
font tombez par les artifices du démon :
Dieu leur accorde une penitence. Mais celui qui
tombe & fait penitence de temps cn temps , elle
ne lui fervira dc rien ; car il fera difficile qu’il vive
pour Dieu. C ’eft à-dire, que les fréquentes re-
o M n V f f . Ujûtes rendent la penitence fufpeéte. Dans le fi-
c M V f ï a pïéccpte il d i t , que chaque homme a deux
é-coii.iq.c. II. ang es , un bon & un mauvais. Le premier nous
porte à la v e r tu , & Taurre au vice ; & par nos
diipofitions nous connoilfons celui qui eft avec
nous.
uand. X. ».I. Dans le dixième il d i t , qu’il y a de faux pro-
phetes qui petvertiffent les ferviteurs de Dieu,
s’ils ne font pas affez fermes dans la foi. Ils vont
interroger quelqu’un de ces trompeurs, comme
s il avoit un efprit divin , & lui demandent cc
qui leur doit arriver ; le faux prophète leur répond
fuivant leurs queftions, Se les remplit de pro-
mefles qui les flattent. Il dit auffi quelque vérité;
parce que le démon le remplit de fon efpri t , pour
ffiire tomber quelqu’un des juftes. Ceux qui font
forts dans la f o i , & arrachez à la venté , fuient
ces faux prophètes. Il n’y a que ceux qui doutent
& qui font penitence de remps en temps, qui les
confultent comme les païens j Sc tombent ainfi
L i v r e S e c o n d . 293
dans Tidqlâtrie, par trop d’attachcmciit à leurs
affaires temporelles ; car c’cft fur quoi ils interrogent
les devins, L’cfprit qui eft véritablement
de Dieu n ’attend pas qu’on Tinterroge ; il dit tout
de lui-même. L ’ange fit voir enfuite à Hermas
M a n d . sr.-
des hommes affis fur des banc s, qui étoicnt ces
foibles fideles ; & tin autre affis dans une chaire,
qui étoit un de ces faux prophètes, rempli d’un
efprit terreftrc. Il ne vient p o in t ,d i t - i l , dansl’é-
glife des v iv an s , il la fuit. Il s’attache à ceux qui
font incertains & vuides ; leur prophetifedans des
coins &des lieux cachez, <5e les flatte, en leur parlant
felon leurs deiirs. Il donne encore les marques
ooar diftinguer les vrais prophètes & les faux :
’efprit dc Dieu , dit- il, eft paifible & humble ; il
s’éloigne de toute malice Si de tous les vains de-
fus de ce monde, & fe met au-deffus de tous les
hommes. Il ne répond point àceux qui Tinterro-
gent , ni aux perfonnes particulières ; car l ’efprit
de Dieu ne parle pas à Thomme, quand Thomme
v eut , mais quand Dieu veut. Donc lorfqu’un
homme qui a Tefpiit de Dieu , vient dans Taffem-
blée des fidcles, & que Ton fait la priere; un faint
ange remplit cet homme du faint E fp r i t , & il
parle dans TalTemblée, comme Dieu veut. A u contraire
, on connoît Tcfprk tcrreftre, vain , fans
fageile Si fans force : en ce que celui qu’il agite,
seleve Si affeéàe la premiere place. Il eft: importun
parleur , vivant dans les délices & ies plai-
iirs ; il fe fait pa'ïer, Si ne devine point fans ré-
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