
c, 5.
u Jo, 7.
522 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i QUE.
croyez pas à tout efprit. Mais éprouvez les efprits,
pour voir s’ils font de Dieu : car plulieurs faux
prophètes ont paru dans le monde. T o u t efprit
qui confelTe que J. C. eft venu dans la chair , cft
de D ieu , & tout efprit qui divile Jesus n’eft pas
de Dieu , & celui-là eft l’antechrift que vousavez
oüi dire qui vient j & il eft déjà dans le monde.
Et enfuite : Quiconque confelfera que Jesus eft
fils dc D ieu , Dieu demeure en lui : & lui en Dieu.
Et encore ; Quiconque croit que J e s u s eft le
Chrift , celui-là eft né de Dieu. Et encore : Qui
croit au fils de D ieu , a le témoignage de Dieu en
fo i: qui ne croit pas au F ils , fait Dieu menteur;
parce qu’il ne croit pas au témoignage que Dieu a
rendu de fon Fils, Ainfi parle l’apôtre fainr Jean
dans là premiere épkre.
L a fécondé eft addreflee à une dame nommée
Electe & à fes enfans. Il les congratule de ce
qu’ ils font demeurez dans la vérité & dans la
d od r in e , qu’ils ont reçûë du commencement:
car, ajoûte-t-il , plufieurs iedudeurs ont paru
dans le monde , qui ne confeifent pas que J. C.
foit venu dans la chair. Celui-là eft un iedudeur
& unantechrift. Et enfuite : Si quelqu’un vientà
vo u s , & n’apporte pas cette d o d r in e , c’eft-à-dirc
la dodrine de J. C . ne le recevez pas dans votre
m a ifon , & ne lui dites pas même bon jour. Car
qui lui dit bon jour , participe à fes mauvaifes
oeuvres. J’avois beaucoup d’autres chofes à vous
écrire, mais je n’ai pas voulu les confier au papie£
L i v r e s e c o n d . 323
l’encre. C a r j’eipere être bientôt chez v o u s&
v o u s les dire de bouche ; afin que votre joye
foir pleine. Les enfans de votre foeur E iedevous
Îalüent.
La troifiéme épître de l’apôtre iàint Jean eft ad-
dreiTée à un nommé Caius, qu’il louë de ià fermeté
dans la fo i , & de ià charité envers les freres étrangers.
Ils en o n t , d it - il, rendu témoignage en prefence
de l’églife ; & vous avez bien fait dc les fe-
coiuir du’une maniéré digne de Dieu : car ils ont
entrepris ce voyage pour fon nom , ne prennant
rien des gentils. Nous devons donc recevoir
ceux qui font de la forte : afin que nous coopérions
à la vérité. J’aurois peut-être écrit à l’églife:
maisDiotréphes, qui aime à tenir chez eux la première
place, ne nous reçoit pas. C ’eft p o u rq u o i,
fl je viens, je l’avertirai des oeuvres qu’il fait, &
des difcours malins qu’il tient contre n o u s , &,
non content de ne pas recevoir les freres, il le
défend à ceux qui les re ço iv en t, & les chaftê de
l’églife, Enfuite : T o u t le monde rend témoigna-
geà Demetrius ; Sc la vérité même. Il finit ainfi.
j ’avois bien des choies à vous écrire; mais je n’ai
paQ’oulu vous les écrire avec l’encre & la plume:
j cipere vous voir b ien tô t, & nous nous entretiendrons
de vive vo ix.La paix foir avec vous.Nos
amis vous làlüent. Salüez nos amis par leur nom.
La ces deux dernieres lettres S. Jean ne fe nomme
point autrement, que le vieillard, ou le prêtre :
iar le mot grec Prejhyteros fignifie l ’un & l’autre.
S f j j ,
i .J o . e.
d
h