
a. Cor. x i i . t .
X X V I I I
Premiere épitre
de Taiiu _
vangile de
Marc.
60 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
rcnten Chipre , aïant avec eux Jean Marc. Ils
vinrent à Salamine , & prêchoient dans les fynagogues
des Juifs. Ce fut en cc tems , c’eft à-dire
la deuxième année de rernpercur Claude , quarante
deuxième de J. C .q u e Saul fut ravi au troi-
iicme ciel , c’cft-à-dire au paradis, foit en corps,
foit en efprit feulement , & entendit des fecixts
dont i ln ’eftpas permis à un homme de parler.
Cependant faint Pierre étoit à Rome , d’où il
pihre.T écrivit fa premiere épitre adreffée aux fidcles
'''' convertis d’entre les Juifs , qui étoicnt difperfez
dans le Pont,la Galatie , la Cappadoce, l’Afie mineure
, la Bithynie , où il avoit lui-même fondé
des églifes. Dans cette épitre il nomme Rome
Babylone , comme étant la capitale de l’empire ,
& de fidolâtrie. Il y recommande aux fideles
de fe faluer les uns les autres par un baifer faint :
Athenug. apoi. c’eft-à-ditc accompagiié de pureté & de finceri-
té. Elle fut écrite ou traduire par faint Marc fon
cher difciple , qu’il nomme fon f i l s , & qui lui
fervoit d’interprece. Soit que faint Pierre , non
plus que les autres , n’eût pas toujours le don
de toutes fortes de langues ; foit qu’il fallût traduire
en diverfcs langues ce que l’apôtre avoit
(jv,,,. AUx.m.7. écrit : quoi qu’il en f o i t , il eft certain que Marc
ISO. »d étoit fon interprété , qu’après lui Glaucia fit la
iiM.q.it. même fo n d ion ; &c que Ti tc fut l’interprete de
faint Paul.
ek/. il. ri/i. C e fut pendant ce féjour de Rome que faint
Marc écrivit fon évangile à la priere des fideles,
I. Vet. V. 13.
p. 15. D .
. 14.
L i v r e P r e m i e r . 61
qui vouloient conferver par écrit ce que faint
Pierre leur avoir enfeigné de vive voix. Saint
Marc n’avoit pas vû le Seigneur ; & n’écnvic pas
les chofes dans l’ordre que le Seigneur les avoit
dites, ou faites ; mais comme il les avoit apprifcs
de f iint Pierre , qui fuivoit dans fes inftrudions
l ’utilité de fes auditeurs , fans mettre par ordre
les difcours du Seigneur. Saint Marc écrivit donc
exadement les chofes comme il les avoit retenues
: prenant bien garde de ne rien omettre
ôc de ne rien écrire qui ne fût vrai. Delà vient
que quelques-uns attribuoient cet évangile à S.
Pierre lui-même. Car aïant appris par révélation
ce qui s’étoit paifé, il fe réjoiiit de l ’affedion des
fide e s , & autorifa cet écrit pour être lû dans les
églifes. Saint Marc écrivit fon évangile en grec
qui étoit la langue dc commerce pour tout l ’orient;
& fi commune à R om e , que les femmes même la
aarloient. Il ne faut pas confondre faint Marc
’évangeiiftc , avec Jean furnommé Marc fils de
Ma r ie , &co u f in de Barnabé : celui-ci étoit avec
Saul en o r ient , en même rems que l’évangelifte
ctoit à Rome , ou à .Alexandrie.
D e Rome , f i int Pierre envoïa de fes difciples
pour fonder des églifes en plufieurs lieux
d’Ita le , ôc des autres provinces d’occident. En
force qu’il demeura conftant dans les fiecles fuivans
, que dans l’Italie , les Gaules, les Efpagnes,
l’Afrique , la Sicile , & les liles voi f ines, perfonne
n’avoit inftitué des églifes , que ceux que l ’a-
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pap. ap. E u f. l îL
hiß,, c . u h .
T e r tu î ï . 4. conti.
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