
lih'
Ifa, 11. 4*
Jerem. x x x i . 31
I fa .L iy . 1 0 .a
XV. 6.
p. 136
4 6 6 H I s T O I Ts. E E C C I. E S I A S Ï I Q ^ U E;
toricé fouveraine, que doivent maintenant g arder
tous ceux qui afpirent à Théritage de Dieu ;
la loi donnée en Horcb eft d é jà vieille , Sc elle
étoic pour vous feuls; celle-cy eft pour tous abfo-
lument. Le Cbrift nous a été donné pour loi é-
te rn e lle , après laquelle il n’y en a plus. La defius
il lui cite les autoritez d’ifaïe 5c de Jeremie,
qui montrent que Dieu envoyera une loi pour
éclairer les g en tils ; Sc qu’il fera avec fon peuple
une nouvelle a llian c e , autre que celle qu’il
a faite avec leurs peres à la fortie d’E gy p te . Or
puifque nous v o y o n s, ajoute-t’i l , qu’au nom de
J . C . on quitte les idoles ôc tous les v ic e s , pour
s’approcber de D ieu , ôc que l’on foutient julques
à la mort la confeifion de la pieté : tout le
monde peut comprendre par les e ffe ts, que c’eil
ic i la nouvelle lo i, la nouvelle a llian c e , ôc Tat-
tente de c eu x , qui en toutes les nations efpe-
roient les biens qui leur dévoient venir de Dieu,
i l montre que le veritable Ifraël eft le fpirituel ;
que la circoncifion , i’obfervation du fabbat ôc des
a z y m e s , coût d o i t s’e n t e n d r e fpi r i tue l l ement de
la co rred ion des moeurs ; & que la vraye purifi-
cation eft celle de l'am e , par le fang de J . C. fur
quoi il rapporte le fameux paffage d ifa ïe , ou b
paffion du Sauveur ôc la rédemption eft fi mani-
k ftem en t prédite.
ll fait voir qu e la circoncifion n’eft point necei-
' fa ire , par ie x em p le des faints in circon cis, Abdj
Henoc,. N o é , Melchifedec ; ôc conclut que ce
L i v r e t r o i s i e ’me." ¿jGy
n’eft pas un oeuvre de juftice , mais feulement
un fign e , pour diftinguer les Ju ifs des autres peuples.
Ce ne fut qu’après le péché du veau d’o r ,
que Dieu leur ordonna les facrifices, pour les d é tourner
de l’id o la tr ie , ôc l’abftinence de certaines
viandes, afin que même en buvant ôc en mangeant
ils eulfentfa loi devant les yeux. Les p ro phètes
diient expreffément, que ces préceptes ce-
rcmoniaux ne leur avoient pas été donnezcomme
bons par eux -mêmes; ôc que Dieu n’avoit pas
befoin de leurs iacrifices.
T ry phoii demande , fi ceux qui ont vécu félon
la loi dc Moïfe feront fauvez comme J o b , Henoc
ôc N oé dans la refurreftion des morts ? Juftin répond
qu’oüi. Parce que la loi de Moïie comprend
les préceptes qui font naturellement bons,
univerfels ôc éternels : outre ce qui eft ordonné en
p a rticu lier, pour la dureté du peuple. Mais ceux
qui voudroient encore à; préfent obferver ces
préceptes, en reconnoiffant J . C fcroient-ilsfau»
v e z , dit T ry p h o n ? V o y on s, dit Juftin ,_s:’iJ eft
poffible de les obferver tous à préfent. T ry phon
demeura d’a cco rd , qu’il n’étoir plus paflible d’im-
moler la pâque , ni de faire les autres facrifices.
Avouez d on c , dit Ju ft in , qu’il y en a d'impoffii-
bles; ôc Teconno'iffez que l’on peut fe fauver ;en
obfervant les préceptes éternels. M a is, dit T ri-
pbon, on peutobfervet le fab b a t, la circOrtcifioa
ôc les purifications) Si donc quelqu’un croyant en
Votre chrift , veut encore garder ces obfervanr
N n n ij
p- '-S7-
Ez .erh. x x . 1 j .
Anios. V. i 8 .
2 5 . F f . 4 7 .
p. 2 Î3 .