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j j o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fait entrer dans le temple incorruptible. Car celui
qui deiire d’être fauvé ne garde pas l'homme,
mais celui qui habite en lu i, & qui parle en lui;
étonné de ce que jamais il n’a oüi de tciles paroles
de la bouche de perfonne , ni même fou-
haitë de les entendre. C ’eft là un temple ipiritud
bâti au ieigneur. Telle eft la premiere partie de
l’Epître de K Barnabé, & il la conclut ainfi : Autant
qu’il a été poffible, je penfe m’être expliqué
fimplement, & n’avoir rien omis de ce qui peut
ièrvir à notre iàlut : Je dis des chofes prefentes.
Car fi je vous écrivois touchant les choies futures
vous ne les entendriez pas : parce qu’elles s’expriment
en paraboles.
La fécondé partie cft de morale & de prati-
MotMehint Paffons, dit-il, à une autre dodrine. Il y a
deux voyes très-differentes enrr’elles, celle de la
lumière , & celle des ténebres. A l’une prefident
les anges de Dieu qui mènent à la lumière , à l’autre
les anges de Satan. L ’un eft le Seigneur des
fiecles, l’autre le prince du tems d’iniquité. Voici
done quelle eft la vo y e de la lumière : fi quelqu’un
fe hâte par fes oeuvres d ’arriver au lieu def-
tiné. T u aimeras celui qui t’a fait ; T u glorifieras
celui qui t’a racheté de la mort. Tuicras fimple
de coeur ,& fiche d’eiprit. T u ne te joindras point
àceu x qui marchent dans la vo y e de mort. Tu
haïras toute hypocrifie. T u ne t’élèveras point,
mais tuferas humble. T u ne t’attribueras point dc
gloire. T u ne prendras point dc mauvais‘confeil
L v in .
n. i8.
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contre » n prodiain. T u ne commettras, ni fornication
, ni adultéré , ni autre impudicité. La
parole que Dieu t ’a donnée , ne fortira point de
ta bouche, pour exprimer quelque impureté. T u
ne te préviendras p o in t, en reprenant quelqu’un
d’une fayte. T u feras d o u x , paifible, tremblant
I des paroles que tu as oüies ; fàns douter s’il fera
If ainfi, ou non.
Tu ne garderas point dc mauvaife volonté
j contre ton prochain. T u aimeras ton prochain
plus que ta vie. T u ne feras point périr un enfant,
ni avant fà naiflance, ni après. Ce precepte étoit
neceiTaire aux payens, qui ne faifoient pas grand
fcrupule de faire périr les enfans, quand ils’en
étoient trop chargez. T u ne lèveras point j la
main deiTus ton fils ou ta fille ; mais dès la jeu-
ncife tu leur aprendras la crainte du Seigneur.Tu
ne feras point avare. T o n coeur ne fera point attaché
aux grands ; mais tu te rangeras avec les ju f tes
& les humbles. T u recevras comme des biens
les accidens qui t’arriveront. T u ne feras double,
ni de coeur ni de langue : car la duplicité de
langue eft un piège mortel. T u feras fournis au
feigneur & aux feigneurs , comme à l ’image dc
Dieu , avecrcfpe£t &crainte. T u ne commanderas
pointavec amertume à ta fèrvante, ou à ton efclave,
de peur de ne pas craindre Dieu notre maître
commmi, qui eft venu appellcr fans avoir égard
auxperfbnnes, ceuxà q u iila préparé l ’efprk. Tu
communiqueras tous tes biens à ton prochain ;
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