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l i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q .u e .
il n’cil plus tems de chercher , mais d’enfeigncr :
le fage doit parler comme un légiilateur , qui or donne
aux autres, ce dont il s’cil perfuadé lui-
même. C ’ert ainfi qu’Apollonius fe conduifit à
Antioche : & par ces manières il atnroit les hommes
même les plus éloignez des fcienccs. Aïant
remarqué combien la vanité des philoiophes les
avoit rendu méprifibles : il le prenoit d’un ton
plus haut , & faifoit 1 homme infpiré &ch c t id e s
dieux , traitant ferieufemcnt les relimons rcçûês
du peuple idôlâcre.
Il fit enfuite un grand voïage pour convcrfcr
avec les Brachmanes des Indes , ôc voir en paf-
fans les Mages des Pevfcs. A Ninive un nommé
Damis s’attacha à lui , ôc le fuivit par tout : écrivant
jufques aux moindres particularitez des les
adiions 6c de fes paroles. Mais de ces relations
il ne nous refte que cc qu’en a recueilli le So-
phifte Philoftrate , qui vivoit deux cens ans après:
ôc il n’y a qu’à lire,pour voir combien cette hiftoire
eft fabu eufe, ôc éloignée de la
X.
Conv et f ion de
l 'eunuque E-
chiopien.
Ad. VIU. 25.
Sirahon Uh. 16.
’• 75?- C.
vangile.
aD;ravicé de l’é-
Les apôtres après avoir inftruit Samarie , retournèrent
à Jerufilem annonçant l’évangile dans
tout le païs des Samaritains. Mais le'diacre faint
Philippe reçut ordre de Dieu par un ange d’aller
vers le midi au chemin de Gaza , ville autrefois
illuftre , ôc alors dclerte , depuis qu’Alexan-
dre le grand l’avoit ruinée. Philippe y trouva un
eunuque , tréforier de Candace rcinc d’Ethiopie,
1
Ì79-
L i v r e P r e m i e r . ^ 13
qui s’en retournoit de Jerufalem, où il étoit venu
adorer Dieu : étant apparemment Jui fproiclyte.
P hi l ippe s’ap p ro ch a de lui , ôc p r en a n t o c c a f io n
d ’un pai fage du p ro p h è te I fa ïc , que l ’e u n u q u e l i fo
i t fans r c n t c n d r e : i l rm f t rm f i t de la f o i de J .C .
6c l’aïant perfuadé le baptifa. L ’unuquc conti- ra. m
nua fon chemin plein de joie , 6c étant arrivé en J i,l.
Ethiopie il y prêcha l’évangile de J. C . comme il
l ’avoit appris. Cependant l’efpnt de Dieu enleva
Philippe : il fe trouva à A z o t , 6c dc-là paiTa jufques
à Cefarés , prêchant l ’évangile dans toutes
les villes.
Saul continuoit de pcrfecuter les difciples de
J. C . ne refpirant que les menaces 6c le fang. Il
étoit de la tribu de Benjamin , né à Tarie ville
métropole de Cilicie : où il avoit pû s’inftruire
des fcienccs des Grecs,qui s’y enfeignoient comme
’ à Alexandrie ôc à Athènes. Il étoit venu à Jerufa-
1cm s’mftruire de fa loi ôc des traditions des Juifs
fous le dodeur Gamal iehi lfuivoi t la fede despha-
rifiens 6c étoit zélé pour fa religion, autant qu’aucun
autre Juif. Il demanda des lettres au fouverain
pont ife, pour les fynagogues de Damas : afin que
s’il trouvoit des difciples de J. C . il les amenâtpri-
founiers à Jerufalem.
Gomme il approchoir de Damas , tout d’un ^s.xxu.î.
coup en plein midi , il fut environné d’une lu-
micre venant du c i e l , 6c plus éclatante que celle
du foleil,qui le fit tomber 6c tous ceux qui étoient
avec lui. Alors il entendit une voix , qui lui dit
X I.
Converfion d;
Saul.
Ad. IX.
Sir/rh. ïih. 4 .
éi73.J).
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