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^26 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
J. C. il montre comme elle avoit été prédite par
I là y e ,& ajoute:
Il a bien vo u lu fouffrir pour nosames, lui qui
cft le maître du monde, lui à qui il a été dit avant
la création : Faifons l’homme à notre image, &à
notre reiTcmblance. Apprenez donc comment il a
fouffert d’être ainfi traité par les hommes. Les
prophètes ont parlé de lu i , par le don qu’ils a-
voient reçû de lui - même : l u i , pour détruire la
mort & montrer la refurrection , a bien voulu paroître
dans la chair, comme il eftoir neceilaue,
pour accomplir la promcffe faite aux peres : pour
préparer le peuple nouveau, & montrer étant fur
a terre, qu’il jugera après avoir fait la refurre-
dlion. Enfuite enfeignant Iffaël, 8c faifant tant de
prodiges, & de miracles, il a fait vo ir avec quel
excez il l’aimoit. & quand il a choifi iès apôtres
pour prêcher fon Evangile , qui étoient pecheurs
au-delà de toute iniquité, pour montrer qu’il n’étoit
pas venu appellerles juftes, mais les pecheurs
à penitence : il a bien fait voir alors qu’il eftoitfils
de Dieu. S’il n’eftoit poinr venu dans la chair, comment
nous autres hommes aurions-nous pû vivre
en le regardant ? puifque ceux qui regardent le foleil
qui doit périr , & qui eft l’ouvrage de fes
mains, ne peuvent arrêter les yeux fur lès rayons.
Le fils de Dieu eft donc venu dans la chair , afin
de mettre le comble aux pechez dc ceux qui
avoient perfecuté fes prophètes jufques à la mort.
C e f t pour cela qu’il a fouiFerr.
ri. 7.
Levit, XIV,
L i v r e s e c o n d . 3 ^ 7
Saint Barnabé continue de montrer comment
lapaiiion de J. C. avoit été prédite par les pro-
E phetes. Comment il eft la pierre myfterieufe dont
r ils avoient parlé. Q u ’il éroit figuré par la terre
promife découlant le lait & le miel : en ce que
par la generation il nous ramene à une famre
enfance. O r , d it-il, on fait vivre les enfans premièrement
avec le miel , & enfuite avec le lait.
[î C’eftoit en effet la coûtume des anciens, de nourrir
d’abord les enfans de miel & de lait : delà
vint la ceremonie fi ancienne dans l’églife , d’en
faire goûter aux nouveaux baptifez. S. Barnabé
ajoûte , que J. C. éroit figuré par les deux boucs,
que l’on offroit à la fête des expiations : l’un
pour le brûler fur l’aurel, l’autre pour le chaifer
dans le defert, chargé de la malediction des pechez
du peuple , & par lageniftè, dont la cendre
fervoit pour les purifications. Il prouve que la
vraye circoncifion, eft celle des oreilles & 'd u
coeur, qui rend dociles & obéiffans : & que la circoncifion
corporelle n’eft poinr celle que Dieu a
principalement commandée. Car , dit-il, tous les
Syriens, les Arabes, les Egyptiens, & les prêtres
des idoles font circoncis. Sont-ils donc auiii compris
dans l’alliance de Dieu ?
Il paflè aux animaux, dontla loi défendoir de ‘ °'
manger , & les explique par des allegories morales:
difant que l’on doit éviter le commerce des
hommes, que ces animaux reprefentent. Le porc
marque les voluptueux & les ingrats, qui ne reri.
8.
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