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104 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
des chrétiens pécheurs fcandaleux , quand ils é-
toient jugez Sc condamnez par l’autorité de l’é-
glife , que des païens mêmes. Cet te peine étoit
dès auparavant en ufage chez les J u i f s , Sc ils
chaiToient des fynagogues ceux qui avoient commis
dc grands crimes. Les Eifeniens, quand ils
f,./. u. hdi. c. étoient excommuniez, n’ofoient même recevoir
à manger de perfonne, pour ne pas violer leurs
fermens, §£ fe contcntoient de vivre d’herbes ;
enforte que quelquefois on les laiiToit mourir mi-
ferablemenc.
Saint Paul vient enfuite aux procès, Sc dit que
e’eil déjà un péché d’en avoir encr’cux , qu’il vau-
droit mieux fouffrir quelque injuftice , Sc quelque
perte , e’eft-à-dire , que ces différends étoient
fcandaleux pour les païens : parce que les fideles
étoient principalement recommandables par
la charité qui les uniffoit. D ’ailleurs on ne pouvoir
fe préfenter aux tribunaux des païens, fans
quelque peril d’idolâtrie , ne fût - ce qu’à caufe
des fermens.Saint Paul veut d onc , que lî les chré-
liens ont quelque différend pour les affaires temporelles
, ils les faffent juger par des chrétiens :
& afin qu’ils ne s’excufent pas fur le manque de
gens habiles ; il dit que les plus mépnfables
d’entr’eux doivent fuffirc pour de fi petits intérêts.
Il eft clair que ces jugemens ne pouvoient
être que de fimples arbitrages ; puifque toute
l ’autorité temporelle étoit entre les mains des
païens. Or la coutume a duré long - tems dans
l ’éghfcj
L i v r e P r e m i e r . i o j
1 cglife , que les chrétiens ne plaidoient point dc-
! vaut les inf idcles, Sc que les évêques étoient les
i arbitres de tous leurs différends.
; Quant au mariage , faint Paul dit aux Cor in-
j th ien s ,qu e la continence parfaite eft .Ic meilleur
état ; mais que les perfonnes mariées fe ren-
i dront le devoir l ’un à l’autre , Sc ne fe fépareront
qu’un peu de temps pour la priere, & d’un com-
imun accord. De peur , dit - i l , que fatan ne vous
¡tente , à caufe de votre incontinence. Car la dé-
i bauche étoit extrême à Corinthe. L’apôtre ajoute,
¡comme un précepte du Seigneur : qu’il n’cft
permis, ni à a femme dc quitter fon ma r i , ni au
¡mari de quitter fa femme: ou qu’ils doivent de-
;meurcr féparez fans fc remarier. Puis il d i t ,c om me
de fon ch e f : qu’un homme fidele peut demeurer
avec une femme inf idèle, & la femme
fidele tout de même , fi l’infidelc y confent :
ifans croire devoir éviter l’infidcle comme immonde
à la maniéré des Juifs : parce qu’il eft
en quelque maniéré fanélifié par fa femme. Il
confeillc à chacun dc demeurer en l ’état où il
; é to i t , quand il a été appellé au chriftianifme,
Icirconcis, ou non : libre , ou efclave : marié , ou
non.
Il confeille la virginité & la continence àceux
qui font libres, plutôt que le mariage : parce que
;Ceiix qui ne font point mariez ne font occupez
que de plaire à Dieu ,• & de conferver la fainteté
' du corps & de I’efprit. Au lieu que les perfonnes
Tome I . O
Confi. apofi. hb.
I I . ( - . 4 5 . 4 6 .
X L V I .
Précepte s de continence
, Sic.
I . Cor. VI I .
I. Cor, VII. I » .
A i ig .lih . 1. de
i.r. mer. c. 16.
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