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298 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i QUE.
dans leur coeur , ne vivoient qiTen paroles, mais
leurs oeuvres, étoient mortes. Ils étoient incertains ;
le moindre bruit de perfecution les faifoit retour-
ner aux idoles. Auiit n’y avoit - il point de penitence
pour eux , s’ils ne la faifoient promtement.
D ’aufres avoient la foi , mais étoient hardis &
prefomptueux : voulant paroître tout fçavoir ,
& enfeigner les autres , quoiqu’ils ne fceulTent
rien en effet. Leur vanité en avoit fait tomber
plufieurs. Qiielques - uns ayant reconnu leur erreur
, avoient fait penitence, & s’étoient fournis
aux plus fenfez : les autres pouvoient auffi revenir
: car ils étoient plûtôt imprudents, qup méchans.
D ’autres ayant la foy avoient des querelles
& des différends légers : & ceux-là pouvoient
faire ailement penitence : mais elle étoit difficile
pour ceux qui avoient de grands démêlez, qui gardoient
leur colere , & fe foiivenoient des injures.
Il y avoit auifi des miniftres de TEgliiè qui s’acquittoient
mal de leur charge : pillanc les veuves &
les orphelins, appliquant ce qu’ils rccevoicnt à leur
foulagcment, & non à celui des autres. Il n’y a
point de làlut pour eux , dit le pafteur , s’ ils ne renoncent
à l’avarice. D ’autres enfeignoicnt avec
pureté & iîncerité , làns ceder aux mauvais de-
i îrs, mais attachez à la vérité & à la juftice. D’autres
fideles avoient toûjours été fimples & bons,
iàns différends entr’eux-, fe réjoüilTàns des vertus
des autres toûjours prêts à faire bien à tout le
monde, & à donner à rous de leur travail , fan*
L i v r e s e c o n d . 299
ie reprocher & iàns délibérer. Dieu voyant leur
fimplicité & leur fainte enfance , bénilToit leurs
travaux, & favoriibittoutes leurs oeuvres.Les plus
chéris de Dieu , font ceux qui ont crû avec la fin-
cerité des enfans : à qui aucune malice n’eft venue
dans l’eiprit, qui dans aucune affaire n’ont violé
fes précepres, & font demeurez fermes toute leur
vie dans les mêmes fentimens. Telles font les inf-
truclions que l’ange donne à Hermas. 11 dit en un
endroit, que le fils de Dieu eft plus ancien que
toutes les créatures. Ailleurs il d i t , que l’ange
S. Michel a puiflànce fur le peuple Chrétien, & le
gouverne. Ailleurs il d i t , que les apôtres après leur
mort ont prêché Jeius-Chrift aux Saints quiétoient
morts auparavant & leur ont donné le baptême ,
fans quoi leurs bonnes oeuvres étoient inutiles. Ce
qu’il faut entendre , non de l’eau , mais de la grâce
du baptême ; & ç’a été l’opinion de plulieurs
anciens, que les apôtres avoient prêché aux morts :
comme faint Pierre le dit de Jefus-Chrift même. Enfin
il d i t , que les révélations & les vifions font
pour ceux qui doutent ôc raifonnent iiir la vérité
de ce qu’ils ont appris, afin d’affermir leur foi encore
foible.
Le Pape S. Clement gouverna, dit-on , l’églife
Romaine pendant près de dix an s , jufques à la
luiitiéme année de Vefpafien , foixante & dix-ièpt
de J. C. Alors S. Clet lui fucceda : mais il n’eft pas
affuré que S. Clement fût mort. O n dit qu’il céda
la chaire pontificale , pour éviter un fchifme ,
Pp ij
Simil. IV, ft. 1 1 .
S im i l.v i ii .n .^ .
Simil, IX. n.
V .n ot, Coteler,
C lem .A le x . 2,
firom , p. 6 7 9 .C ,
d .ß vom .p , 638.
I . Tet. I IT. 19 ,
Vif, i i i . n , 4 .
Clem. A le x , i ,
firom , in fin.
XLVII.
Fin du pape
5. C lem en t &
fes o u v rag e s.
Lib. pontifie, C a -
ta l, Buch. Epi-
p h a n . h & r , î J . c ,
6 ,Euf. I i i ,h i f l ,
e . 34. Hier, de
f c n p .
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