
11
t-
». 44'. p. i i j . D .
z y o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
ou enfuite par d’autres hommes e x c e lk n s , du
confentement de toute Téghfe ; & qui onr fervi
fans reproche le troupeau de J. C . humblement,
paifiblement & fans balTcffe ; à qui tous ont
rendu bon témoignage pendant long-temps;
nous ne croïons pas jufte de les rejetter du miniftcre.
Car ce ne nous fera pas un petit peché,
fi nous rejettons dc Tépifcopat ceux qui offrent
dignement les dons facrez. Heureux les prêtres,
qui ont achevé leur carrière faintement &c avec
fruit ; Car ils ne craignent point d’être ôtez de
la place qui leur cft aiTurée. Nous vo'ïons que
vous en avezôté quelques-uns qui vivoient bien,
& qui s’acquittoient du miniftere , non feulement
fans reproche , mais avec honneur. Vous êtes
contentieux, mes freres, & jaloux pour des choies
inutiles au falut. Confiderez les écritures : vous
n y trouverez point que les juftcs a’ient été per-
fécutez par les Saints, mais par les méchans. Et
enfuite :
Pourquoi y a-t’il entre nous des contentions,
des querelles, des divifions ? N ’avons-nous pas un
même Dieu , un même Chrift , un même Efprit
de grace répandu fur n o u s , une même vocation
en J. C ? Pourquoi déchirons-nous fes membres ?
Pourquoi faifons-nous la guerre à notre propre
corps ? Sommes-nous affez infenfez pour oublier
que nous fommes les membres les uns des autres
? Et enfuite ; Vôtre divifion a perverti plu-
•Geurs perfonnes, cn a découragé plufieurs, en a-
L i v r e s e c o n d . zyi
jctté plufieurs dans le doute , & nous tous dans
i’afflitlion ; & votre fédition perfcvere. Prenez
¡epitre du bienheureux Paul Tapôtre. Qeiclle eft
la première chofe qu’il vous écrit, au commencement
de ion évangde , c’eft-à-dire dc fa prédication
? En venté le fainr Efprit lui diéloit cc qu’il
vous a é c r i t , de l u i , de Cepha s , k d’Apollos :
parce que dés-lors vos inclinations étoient divisées,
mais elles étoient bien moins criminelles.
Vous aviez de Tattachcment pour des apôtres, &
pour un homme qu’ils avoient approuvé. Maintenant
confiderez qui font ceux qui vous ont troublez
, k qui ont donné atteinte à votre charité
fraternelle , fi venerable & fi renommée. Il eft
honteux, mes bien-aimez, k très-honteux ,0c indigne
de la morale chrétienne , d'entendre dire
que l’églife de C onn th c , fi ferme k fi ancienne,
le révolte contre les prêtres, à caufe d’une ou
deux perfonnes ; k ce bruit cft venu , non feulement
jufqu’a nou s , mais jufqu’à ceux qui font
aliénez de nous. Eu forte que le nom du Seigneur
eft blafphemé par votre imprudence , &
que vous vous mettez cn pcril. Otons promptement
ce fcandale, jcttons-nous aux pieds du Seigneur
: fupplions-le avec larmes,de vouloir bien
nous pardonner, k nous établir dans la gloire de
la charité fraternelle. Et cnfuice : Que quelqu’un
mit fidele, qu’il ait du t.alent pour expliquer la
fcience , qu’il ait de la figeffc à difcerner les difcours
, que fes oeuvres foxent pures : il doit s’hul
i ij
r . C e r , 1 . 12,
f fI M-*■ ' - ' ■ (fî'#ï ftfi I
’ ' i : ! ’ , !
I ii