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y 66 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Anrioche, ôc dit: Il eft à propos pour la gloire de
D ieu , que votre églife choififte un député : qui
étant arrivé jufques en Syrie , fe rejoüifte avec
eux de ce qu’ils font en p a ix , qu’ils ont recouvré
leur grandeur , & rétabli leur corps. La chofe
mérite , ce me femble, d’envoyer quelqu’un
des vôtres avec une lettre : pour glorifier Dieu
avec eux du calme qu’il leur a donné , & de ce
que par vos prières ils font arrivez au port. Et
enfuite: la charité des freres de Troade vous faluë.
C ’eft d’où je vous écris par Burrus, que vous
avez envoyé m’accompagner avec vos freres d’Ephefe.
Il m’a foulagé en toutes chofes. Et plût à
Dieu que tous l’imitaiTent. C ’eft un modck
pour les miniftres de Dieu. La grâce le récompen-
fera en tout. Jefaluë votre digne évêque, vos yé-
nerables prêtres, mes confrères les diacres : &
tous en commun & en particulier , au nom dc
J. C. de fa chair, de fon fang , de fa paffion , &
de fa reiurreélion corporelle & ipiritue lle, en l’union
qui eft entre Dieu & vous. Je faluë les maifons
de mes freres, avec leurs femmes & leurs
enfans : & les vierges que l’on nomme veuves.
c o t e le r . hc. C ’étoit Ics diaconcfles, à qui l’on donnoit toû-
confl.AtyTc.^ jours le nom de v e u v e s , parce qu’elles l’étoient
¡If. V ! 0 d’ordinaire. Fortifiez-vous en la vertu de l’efprit.
Philon qui eft avec moi vous faluë. Je iàluë la
maifon de Tavia , & prie Dieu qu’elle-même s’af-
-fermifte dans la foi & la charité corporelle & Ip»'
rituelle. Jefiilue ma cbcre Alcé , & l'incompara'
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L i v r e t r o i s i e ’ m e . 3 6'7
ble Daphnus, & Eutecnus, & tous en particulier.
Dieu vous conferve en fa grace. Ainfi finit l’épî-
tre aux Smyrniens.
S. Ignace vou lo it écrire aux autres églifes d’A fie
; mais tout d’un coup on le fit embarquer pour
paifer à Naples de Macedoine. 11 fe contenta d ’écrire
à S. Po ycârpe évêque de Smyrne, & le pria
de leur écrire. En cette épître il donne à S. Polycarpe
des avis femblables à ceux que faint Paul donnoit
à S. Thimothée. RempIilTez,dic-il,votre charge
avec une grande application de corps & d’efi
prit. Ayez foin de l’union , rien n’eft meilleur.
Supportez tous les autres, comme le Seigneur vous
fupporte. Souffrez de tous avec charité, comme
vous faites. Appliquez-vous fans cefte à lapriere,
demandez la fagelfe encore plus abondante que
vous n’avez. V e illez, puifque vous polfedezl’ef-
prir qui ne dort point. Parlez à chacun en particulier
, felon le fecours que Dieu vous donne.
Portez les maladies de to u s , comme un parfait
athlete. O ü le travail eft plus grand , le profit l’eft
auffi. Si vous aimez les bons difciples, on ne vous
en a pas d’obligation. Appliquez-vous p lûtôt à
foumettre par la douceur , les plus corrompus.
Toute la playe ne fe guérit pas par le même emplâtre.
Appaifez les inflammations en arrofanr.
Il dit eniuite : Ne vous laiflêz pas étonner par
Ceux qui paroiffent dignes de f o i , & enfeignent
^ des erreurs. Demeurez ferme comme une enclu-
: me frappée. Il eft d’un grand athlete d’être décbi-
X I .
E p îtrede faint
Polycarp e.
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