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A u g . ibid-
138 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
rent d e v a n t , & attendirent à Troade. Saint Pau.
s’embarqua à Phil ippi , aprèsles jours des azimes,
aïant faint Luc avec lui. Ils vinrent en cinq jours
à T ro a d e , où ils trouvèrent Sopater, ôz les autres 1
qui les attendoient, ôz y demeurèrent fept jours.
Le dimanche , les fideles étant aflemblez pour h
fraélion du pain , c’eft-à-dire pour la celebration
de l’euchariftie, faint Paul commença à leur parler
, ôz pouffa fon difcours jufqu’à minuit. Ils
étoient dans une falle à manger à un troifiéme
étage , oû grand nombre de lampes étoient allumées
, ôz les fenêtres ouver tes, comme en pais
chaud. Un jeune homme, nommé Eutychus, s’étant
aflis fur une fenêtre , s’endormit profondément
, ôz tomba dehor s , cn forte qu’il fut levé
mort. Saint Paul defcendir, ôz le reffufcita : puis
étant remonté, il fit la f radion du p a in , ôz mangea
; ôz après les avoir entretenus jufqu’au jour,i!
partit. On voit ici qu’ils celebroient déjà l’Eucha-
riftie à jeun ; ôz ne faifoient pas de difficulté , cn
cas de befoin , dc paffer le dimanche entier fans
c h r y f . hic homil.
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manger.
Saint Paul étant parti de T ro a d e , alla parterre
à A f fo n ,o û i l s’embarqua avec faint Luc ôz fes autres
compagnons,qui s’y étoient rendus par mer,
De-là ils paiferent à Mitylcne dans l'ifle deLcibos;
le lendemain à l ’ifle de Chio ; le jour fuivant à'
celle de Samos , ôz le troifiéme à Milet en h
s,ra i. lih . 1 4 . terre ferme. C ’é to i t , après Ephefe, la ville la plus
confidcrable d’Afie. Saint Paul paffa tout exprès
L i v r e P r e m i e r . 139
|dcvant Ephefe, fans s’y arrêter ; de peur d’y être
Qtenu par les freres : car il fe prcffoit d’arriver à
. Jerufalem pour y être le jour de la pentccote , à ‘s*-
' caufe du grand concours du peuple qui y vien-
■droit pour la fête. De Milet il envoïa à Ephefe,
qôz affembla les prêtres ôz les évêques des églifes
.yoifmes. Il leur repréfenta combien il avoit tra- '*'
vaille , ôz fouffcrt pour les églifes d ’Ai ie , le foin
qu’il avoir pris dc les inftruire en publicôzen par-
iticulier, l’exemple qu’il leur avoit donné d’être
|)arfaicemcnt défintereflcz , jufqu’à fubfifter du
travail de leurs mains. Il leur déclara qu’il ne les
rcverroic p lu s , ôz que le faint Efprit l’avertiffoit
de tous cotez , que des chaînes Ôz des afflidtions
i’attcndoient à Jerufalem. Après leur avoir parlé,
il le mu à g enoux,quoique ce fût le rems paical, a 3.xx.}í .
t¿ pria avec eux. I s fondoient en larmes 3 ôz fe
Îectant à fon cou , ils le baifoient : ôz le condui-
; firent ainfi jufqu’au vaiffcau.
Dc Milet , S. Paul avec S. L u c , ôz fes compa- as.tzi.
giions, paffa à l’itlc de C o s , le lendemain à l’ille
. de Rhodes, puis à Parare dans la terre ferme en
Xycic. Là ilstrouverentun vaiffcau qui paiToit en
Phenicie , ôz s’y embarquèrent. Etant à la hau-
.Îcur de I’iflc dc Chypre , ils la laifferent à gauche,
; |ôz allèrent mobilier à T y r , oû le vaiffcau devoir
iaiiTcr fa charge. Ils y demeurèrent fept jours avec
les chrétiens : qui difoient à Paul en efprit de
'vophctic , qu’il n’allât point à Jerufalem. Il ne
aiila pas de partir. Ils le conduifirent tous avec
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