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Suet. Díw/í»
n , 15 . Epijf,
Vioft. 15 6 .
E u f, Chron.
an. 9 7 .
h ifi.c , 1 7 . 18 .
A n . 96.
M artyr, Aden,
1 z . M ai.
Hier, ep, 1 7 .
* F a u la ,
L I I L
J 1 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
enfans encore petits, que l’empereur avoir defti-
nez pour être les fucceifeurs à l’empire : & avoir
changé leurs noms, en ceux de Velpafien & Domitien.
M o r t de D omi*
tien- N e rv a
empereur.
FhîUfir. Apoll.
/ / i . v i i i . e.
Le confuí Clement étoit chrétien : & la
vie paifible & retirée qu’il m en o it, comme la
)lûpart des chrétiens, le faifoit paifer pour un
nomme avili & incapable d’aucune entreprife.
Lui & là femme Flavia Domicilia, qui étoic de
la même famille, &c parente de l’empereur, furent
accufez d’impieté & de judàifme. Clement
fut mis à mort, étant à peine forti du confulat,
la quinzième année de Domitien, quatre-vingt-
feizc de Jefus-Chrift, fa femme Domicilia fut feulement
releguée dans Tille de Pandantaria près de
l’Italie. Plufieurs furent en même tems accufez du
même crime. Il y en eut que Ton fit mourir : d’autres
qui ne furent que dépoüillez de leurs biens.
Le confuí Clement avoit une niece nommée Fh-
via Domitilla, comme là tante. Elle fut aufli releguée
, mais dans une autre iile nommée Pontia.
Nérée & A ch ille , lès eunuques, Ty fuivirent: ils
Ibuffrirent plufieurs tourmens, & eurent enfin h
tête tranchée fous le conftilaire Memmius Rufus.
Domicilia demeura dans Tille Pontia , logée en
des cellules, que Ton v o y o it encore trois cens ans
après.
L ’empereur Domitien s’étoit déjà rendu très-
odieux par lès cruautcz: mais la mort du confuí
Clement hâta fà perte. Celui qui entreprit de k
tuer, fut Etienne intendant de Domitilla, accufé
d’avoir détourné de Targcnr. Il portoit exprès, depuis
quelques jours, le bras gauche en écharpe:
k. un peu avant Taélion il prit une canne creu-
lè qui cachoit une épée : puis ayant fait dire à
l’empereur , qu’il avoir un avis important à lui
donner : il lui prélènta un mémoire, comme d’une
conjuration qu’il découvroit; & tandis que
Tcmpereur lifoit,Etienne lui perça les aînés,d’autres
lui aidèrent & Tacheverent. A infin iou rutD o-
mitien, le dix-feptiéme de Septembre, la quarante
cinquième année de fon âge, & la quinzième
de fon regne, quatre-vingt-feize de Jefus-Chrift.
Apollonius de Tyane étoit à Ephefe, o ù ilh a -
ranguoit le peuple, à la même heure, enrre onze
heures & midi. Il commença à baiftèr la vo ix ,
comme s’ il eût eu peur: puis il parloir négligemment,
comme ceux qui regardent quelque ch o fe
en parlant. Enfuite il lè tû t , & fembloit avoir
)crdu ce qu’il vouloir dire. Puis ayant les yeux
lagards & fichez en terre, il avança trois ou quatre
pas, & cria : Frappe, frappe le tyran, frappe. On
eut dit qu’il étoit prefcnt à Tadtion. Toute la ville
d’Ephefe qui Técou toit, fut étonnée. Apollonius
s’arrêta , comme pour vo ir le fuccès de Tadlion,
enfuite il dit : Courage mes amis, le tyran a
été tué aujourd’hui ; & que dis - je aujourd’hui
, tout maintenant : j’en jure par Minerve.
Maintenant quand j’ai ceffe de parler. Les Ephefiens
crurent qu’ily avoir de lafolie: & quoiqu’ils
défiraifent que la nouvelle fût vraye , ils crai-
R r ij
Io . Suet. Dom,
137*
A n . 96.
Fhitofir, ibii,
Suet. n. l é . •
Epifi, Dion, in
fin . Vom it,
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