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4 3 2 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
Alors il appella fes fept enfans l’un après Tautre,
le premiernommé Janvier, ayantconfeiféhardiment
, fut battu de verges & mis en prifon. Le fe.
cond nommé Felix , confelTa , & fut auffi ren.
v o y é ; de même les cinq autres , Philippe, Sila.
nus, Alexandre , V ita l, Martial: tous demeure-
rent fermes dans la confeifion de la foi. Le prefet
rapporta à l’empereur Antonin le procès
verbal de cet interrogatoire : & l’empereur les
renvoya à divers juges pour les punir diverfement.
L ’un dcces juges fit mourir le premier des
freres à coups de lanières plombées, c’eft à dire garnies
de balles de plomb par leS bouts. Un autre ft
alTommer le fécond & le troifiéme à coups de bâton.
U n autre juge fit précipiter le quatrième ; u n
autre fit couper la tête au cinquième, au fixiéme,
^ a u feptiéme. U n autrv fit auffi décoler la mere.
Ainfi finirent ces martyrs.
Il eft certain toutefois que Tempereur Antonin
le pieux donna quelques édits favorables aux
Chrétiens. Plufieurs gouverneurs des provinces
lui en ayant écrit : il répondit qu’il ne faloit point
les inquiéter, fiTon ne trouvoit qu’ilsentreprif-
fent quelque chofe contre l’état. Il écrivit auffi
aux villes, pour leur défendre de les troubler : &
nommément à Lariffe , à Theifalonique , à Athènes
, S c à tou s les Grecs.
Du tems de cet empereur, & Tan cent cinquante
huit de J . C. Saint Polycarpe évêque dc
ffinyrne vint à Rome , où le pape Anicet gouvernoic
L i v r e t r o i s i e ’m e . 435
vernoit l’églife. Le fujet de fou voyage étoit le
différend touchant le jour de la pâque. L a couru- « • o»- ra»-
me de R om e , d’Alexandrie , 6c de tout Tocci- ïfo'i.'ffo*'’’
dent, étoit de la celebrer toûjours le dimanche.
Les églifes d’Afie la celebroient toûjours le qua- «. «t.
. 9 ■ J . . I . ^ , temp. 4 1 . torzieme jour du premier m ois, quelque jour de
la femaine qu’il arrivât, conformément à l’ufàge
des Ju ifs; & prétendoient en cette pratique fuivre
la tradition de l’apôtre S. Jean. Après que
S. Anicet & S. Polycarpe eurent.un peu conféré
enfemble ils s’accordèrent auffitôt : & convinrent
dc ne point rompre les liens de la charité , pour
ce point de la fête : qui fembloit être le capital
de la difpute. Et toutefois S. Anicet ne pouvoit
perfliader à S. Polycarpe de quitter fà coûtume :
& S. Polycarpe ne put perfuader à S. Anicet, d’ob-
ferver la coûtume d’Afie en aucune maniéré :
parce qu’il fe croyoit obligé à fuivre exaftement
l’iifàge des anciens,qui l’avoient précédé. Ce qui
étant ainfi réglé, ils communiquèrent enfemble :
& S. Anicet fit Thonneur à S. Polycarpe de lui
ceder la confecration de Teuchariftie. Auffi S.
Polycarpe étoit confideré comme un homme
vraiement apoftolique,& avoit le don de prophétie.
Il fe fépara de S. Anicet en p a ix , & cette paix
étoit commune à toutes fes églifes, tant celles
qui celebroient la pâque le quatorzième jour ,
que les autres.
S. Polycarpe étant à R om e , y rencontra l’he-
ferique Mareion qui luy demanda s’il le connoif-
Tome 1, I i i
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