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3 1 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .'
gnoieiitd’y ajoûterfoi. Apollonius dir : Je ne m’étonne
pas, que vous ne vouliez pas croire une
nouvelle, que tout Rome ne fçait pas encore. Mais
voilà qu’ils la fçavent. Peu de tems après arrivèrent
des couriers avec des lettres , qui confirmèrent entièrement
la nouvelle ; que Domitien étoit mort,
& Cocceius Nerva reconnu empereur , du con-
ièntement du fenat & des armées.
Apollonius mourut Tannée iiiivante quatre-
vingt-dix-ièpt de J. C. Afin de mourir fans témoins
, il éloigna Damis fon ami le plus fidele, fous
arétexte de l’envoyer à Rome porter une lettre à
’empereur Nerva, qui lui avoir écrit, dès qu’il étoit
parvenu à Tempire. Damis fe icntit troublé en k
quittant quoiqu’il ne fçût pointée qui devoir arriver.
A pol onius qui le fçavoit, ne lui dit rien toutefois
, de ce qü’ont accoûtumé de fe dire ceux qui ne
doivent plus fe revoir. Il lui dit feulement, comme
il partoit : Damis, quoique vous foyez philofophe
par vous-même, regardez-moi. C e f t toutcc
que Ton Içait de fa fin, & que ià vie fut très-longue ;
mais les auteurs ne convenoient ni du lieu, ni de
la maniéré de fa mort ni de fon âge : les uns lui
donnoient quatre-vingt ans, d’autres plus de quatre
vingt-dix , d’autres plus de cent. Encore n’avo
n s -n o u s pas ces premieres hiftoires de ceux
qui pouvoient Tavoir vû. La vie d’Apollonius
qui nous refte n’a été écrite que plus de fix xdngts
ans après fa mort, par Philoftrate le fophifte, dont
la maniéré d’ecrire lui attire peu dc créance. On
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drelfa des ftatuës à Apollonius, & on lui rendit
les honneurs divins : mais on ne vo y o it nulle
parc ibn tombeau: & quelques-uns difoient ,
qu’il avoit été enlevé au ciel. Toutefois il nelaif-
û , ni difciples, ni fedlateurs : & cc grand éclat
de réputation, dont il ébloüit les pcupies pendant
fà v ie , n’eut aucun effet folidc : fa mémoire,
encore honorée pendant quelque tems, s’évanouir
bientôt avec les tenebres de l’idolâtrie. L ’empereur
Nerva fut un très-bon prince : mais il ne régna
qu’un an, & quelques mois. Il rappella les zfyz.«.
exilez, particulièrement ceux qui Tétoient fous
pretexte de re lig ion , & défendit par une ordonnance,
que Ton acculât perfonne d’impieté, ou,de
juda'ifme. Il foulagea même les Juifs, des tributs
dont ils étoient accablez.
Les éxilez étant libres, Tapôtre faint Jean fortit
de Tifle de Patmos, & retourna à Ephefe, oü
il paffa le refte de fes jours, gouvernant de là V
toutes les églifes d’Afie. Il alfoit dans les lieux
L IV .
Dernieres a c tions
de l ’apô-
:re S. Jean.
Eu f. I I I . hiß.
voifins, felon qu’il en étoit prié: foit pour éta-
U I / A r ■ 1 i - . * §2uiidives,
ir des eveques, loit pour choifir des clercs, fuivant
que le Saint-Elprit lui montroit ceux qui en
étoient dignes : foit pour régler les églifes enrie-
rcs.
Etant donc allé à une ville peu éloignée d’Ephefe;
après avoir conlblé les freres, il jetra
les yeux fur un jeune homme bien fait & d’un
efprit v if: & Tayanr pris en affedtion, il s’adrefta
à Tévêque, & lui dit: Prenez grand foin de ce
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