
Jo f. X
c. 9. I I . Bell.
t.A.. p. 7j ) 8 ,
J o f. XX.
. s . p . i j : - . n . ‘
190 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
deux dc la race roíale, &c parens d’Agrippa.
puis ce tems Jerufalem fut toujours agitée, &c l’¿>
tat des Juifs alla de pis en pis.
Cependant Albin aïant appris qu’on lui avoit
donné pour fucceifcur Geifius Florus,&: qu’il étoit
en chemin , voulut témoigner quelque bonté à la
ville de Jeruialem : il fît amener tous les prifon-
niers, & condamna tous ceux qui étoient mani-
feftement dignes de mort • mais il délivra pour de
l’argent ceux qui n’écoient que mediocremeni:
chargez ; ainfi la prifon fut vuidéc , & fc païs rem-
Q ù pli de voleurs. Florus étoit de Clazomene, & obtint
ce gouvernement par le crédit de fa femme
Cleopatre, amie de l ’imperatrice Poppée. Il traita
fi mal les Ju i fs , qu’ils regreterent Albin:quoiqu’i!
leur eût fait de grands maux. Car au moins fe ca-
choit- il: mais Florus fembloiren faire gloire. Il
étoit inflexible à la pitié , & d’unç avarice infi-
tiable, jufques à être de part avec les voleurs,Leurs
pillages firent dcfercer plufieurs J u i f s , qui s’alle-
renc établir en païs étranger.
Le roi Agrippa avoir toujours l ’autorité fur le
temple , & fur ceux qui le fetvoient. Les levites,
qui étoient chantres , lui perfuaderent d’aifem-
blcr le fanedrin, & d’ordonner qu’il letit fût permis
de porter l’habit de lin , comme aux facrificateurs
: ce qui leur fut accordé , & execucé , &
les autres levites qui étoient occupez au fervice
du temple , obtinrent auffi qu’il leur fût permis
d’apprendre les cantiques facrez. T o u t cela contre
les regles. Le bâtiment du temple étoic achc-
fe vé, & dix-huit mille ouvriers qui avoient accoutumé
d’en vivre , n’avpient plus de quoi fubfifter.
Le peuple vouloir que le roi fit rebâtir la galerie
orientale , qui étoit un ouvrage de Salomon. Le
■ roi ne le voulut p a s , & leur permit feulement de
- p a v e r la ville de pierre blanc ae. Il ôta encorele
! pontificat à Jefus, fils de Gamaliel ; & le donna
ï â Matthias fils de Théophile , fous lequel com-
, mcnça la guerre des Ju i fs , la douzième année de
: Néron.
L ’apôtre S. Paul étant encore cn Orient envi-
XTIIP
r em i e r e ê p Î t r c
■ ron l’an foixante & cinq de J. C . demeura quel-
que tems à Ephefe ; oû il laiifa Timothée , orf-
qu’il en partit pour aller cn Macedoine, l l 1 avoit
ordonné évêque , lui communiquant la grace par
l ’impofition des mains des prêtres : quoiqu’il n’eut
qu’environ trente ans. Ainfi Timothee fut le pre- i-
; mier évêque d ’Ephcfe. S. Paul le pria d’y demeu-
. r c r , £¿ de réprimer les mauvais dodteurs. Il laiffa tu-j.;,
Tice , un autre de fes plus chers difciples, dans
■ l ’iflc de Crete, oû lui-même avoit prêché;& donc
; il le fit évêque , lui donnant la charge de rcgler
' ce qui manquoit , & d’établir par les villes des
évêques. S. Paul paifa cependant cn Macedoine,
à T i n i o c b é e .
I . Tirn. 1st. 14.
E iif. I I I . h if l.c .A r
J im . I . ' 4 î'
& demeura chez les Philippiens , comme il leur
avoit promis. De- là , comme l’on c r o i t , il écrivit Fhu. i.»j.
¡ fa premiere épitre à Timothée, vers l ’an foixante
; & fix de J. C . ^ ^
' Elle contient les principaux devoirs d’un cvê-
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