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98 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
dit - i l , ce n’eft pas par la pratique de la loi que
vous avez reçu ces graces , mais par la foi qui
vous a été prêchée. Il le prouve par leurs fouf-
franccs qui étoient grandes, & ne dcvoient pas
être vaines. Remontant à l’origine de l ’alliance
de Dieu avec fon peuple, il dit qu’Abraham a été
juftifié par la foi ; par conféquent que ceux qui
ont la foi font les vrais enfans d’Abraham, & participent
à la bcncdidion qui lui a éré promifc
pour toutes les nations. Que les proraeiTcs faites
à Abraham , & à fon fils en particulier , doivent
s’entendre de J, C . & ne doivent pas être annulées
par la loi donné fi long - tems après ; par
conféquent l’héritage éternel doit être .toujours
donné à la foi , fuivant la promeiTc. Il explique
l ’allcgorie de deux enfans d’Abraham , Ifmael né
d’une efclave, & fils d’Abraham feulement félon
la chair ; Ifaac né felon la promeiTe, & d’une femme
libre. Ifmael cilla figure de l’ancienne alliance,
& de la Jerufilem tcrrcftrc. liaac rcprcfente
la nouvelle alliance k la Jerufalem celefte,qui eft
l ’églife. La loi n’étoit donc qu’une préparation à
la grace , qui devoir venir par la foi. La loi étoic
comme un tuteur , ou un pédagogue , pour conduire
le peuple de Dieu dans fon enfance , & fa
premiere jcunciTe , en le tenant fujet aux chofes
fcnfibles. Les Grecs nommoient pedagogues les
efclaves à qui ils donnoicnt le foin dc leurs en-
fans , pour les conduire , les garder, k même leur
tionner les premieres inftrudlions. S. Paul contri.
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L i v r e P r e m i e r . 99
nue : Le tems de la f o i , & d c la gracc étant venu,
il n ’y a plus de diilintlion dc J u i f , ou de g e n t i l , i
de libre, ou d'cfclavc, d’homme , ou de femme ;
nous fommes tous un cri J. G. cous enfans d’A braham
, k héritiers des promclTcs. La circonci- v
lion ne fert plus de ncn, mais la foi qui opcrc par
lâchante : car l ’amour du prochain renferme toute
la loi.
S. Paul exhorte les Galates à demeurer fermes i*.
dans cette dodlrine.Qriiqueccfoit,dic-il,qui vous
annonce autre chofe que ce que je vous ai prêché ,
fûc-cc moi-même , fût-ce un ange du c i e l , qu’il
foit anathême. Il eft clair qu’il parle dc ce qu’il
leur avoit enfeigné de vive voix , puiiqu’il ne pa-
roîc point qu’il leur eût encore écrit. Et enfuite
: Je vous dis moi Paul, que fi vous recevez la t . 1 . 5 .
circoncifion, J. G. ne vous fervira de rien , k je
déclare à quiconque la reçoit , qu’il cft obligé à
la pratique dc toute la loi. Il les exhorte à vivre t.iî.
félon l’cTprit, à conferver l’union, à fefupporter k yi.i.?
s’excufcr les uns les autres , à être libéraux envers
ceux qui les inftruifcnc , k à profiter du
rems pour laire du bien à tous ; mais particulièrement
aux fi.lelcs. Il marque qu’il avoïc écrit
cette lettre dc fa main , & qu’il portoit fur fon
corps les marques de J. G. c’eft-à-dirc, les cicatri-
ces des coups de fouet , ou des autres blcffures
reçûës en diverfcs occafions. Ge qu’il dit pour
oppofcr a la circoncifion , dont les autres fc van-
toienc ; k pour montrer qu’il auroit pû fe glori-
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